on The People’s Voice, 2 mars 2009
http://www.thepeoplesvoice.org/TPV3/Voices.php/2009/03/02/vanunu-writes-to-the-nobel-peace-prize-c?tempskin=basic
Mordechaï – J.C. Vanunu a écrit au Comité
du Prix Nobel de la Paix, à Oslo ce qui suit :
Jérusalem-Est occupée, le 1er
mars 2009,
Chers membres du Comité du Prix Nobel de la
Paix (Oslo),
Je suis Mordechaï Vanunu ; j’ai été nominé à plusieurs reprises
à la candidature au Prix Nobel de la Paix. C’est également le
cas, en cette année 2009.
Par la présente, je demande au Comité de
retirer mon nom de la liste des candidats, cette année. Je ne
saurais en effet figurer sur une liste de lauréats incluant
quelqu’un tel que Shimon Peres. Il s’agit, en effet, de l’homme
qui a présidé de A jusqu’à Z à la politique d’armement nucléaire
israélien.
Peres a créé, puis développé, le centre de
production d’armes atomiques de Dimona, en Israël. Exactement
comme l’a fait le Dr. Khan au Pakistan, Peres a été l’homme
derrière la prolifération d’armes atomiques vers l’Afrique du
Sud et d’autres pays. Il a aussi été, à titre d’exemple, à
l’origine du programme de tests d’armes nucléaires en Afrique du
Sud, à partir de 1978.
C’est ce même Peres qui a ordonné que je
sois kidnappé à Rome, en Italie, le 30 septembre 1986, et qui a
diligenté le procès secret qui m’a condamné pour espionnage et
trahison à dix-huit années de prison de haute sécurité, dans un
isolement total, en Israël.
Jusqu’à ce jour, il persiste à s’opposer à
ma liberté et à mon élargissement, ce, en dépit du fait que j’ai
effectué la totalité de ma condamnation, soit dix-huit ans
d’incarcération.
Pour toutes ces raisons, je ne veux pas
être nominé et je n’accepterai aucune nomination.
Je dirai « Non » à toute nomination de
cette nature, aussi longtemps que je ne serai pas libre,
c’est-à-dire, aussi longtemps que je resterai contraint à ne pas
quitter le territoire israélien.
CE QUE JE REVENDIQUE, C’EST MA LIBERTE, ET
UNIQUEMENT MA LIBERTE !
Je vous remercie.
Signé : vmjc
Mél :
vanunuvmjc@gmail.com
http://www.vanunu.com
[Vanunu Mordechaï J.C. a été kidnappé à
Rome le 30 septembre 1986. Après avoir passé dix-huit années en
prison, il continue à attendre, à Jérusalem-Est, d’être libre de
quitter le territoire israélien.
Le procès de la liberté d’expression pour Vanunu a commencé, en
Israël, le 25 janvier 2006.
En juillet 2007, Vanunu a été condamné à six mois fermes de
prison pour avoir adressé la parole à des étrangers en 2004 (il
se trouvait qu’il s’agissait de journalistes).
Son appel à la Cour Suprême d’Israël est en instance d’être
examiné, mais les cinq années de restrictions qui lui dénient le
droit de quitter le territoire israélien, ainsi que le droit
d’adresser la parole à des non-Israéliens, expire le 21 avril
2009.
L’association Global Citizens [Citoyens du Monde] adresse une
pétition au président des Etats-Unis Barack Obama, comportant
des extraits [procéder par ‘copier-coller’] du texte ci-après.
Merci de faire quelque chose, vous aussi !
Les citoyens américains peuvent envoyer des méls de
protestation, comportant au maximum 5 000 caractères, aux
adresses suivantes :
http://www.whitehouse.gov/contact/
Depuis sa libération de prison, le 21 avril
2004, Mordechai Vanunu s’est vu dénier le droit de quitter
Israël, ainsi que celui de s’adresser à des non-Israéliens.
En tant que personne dotée d’une conscience, je vous demande de
faire tout ce qui est en votre pouvoir afin d’obtenir la justice
pour Vanunu : sa libération et le recouvrement de sa liberté
pleine et entière.
Tout citoyen doit jouir du droit d’opinion et d’expression ; ce
droit inclut la liberté d’avoir des opinions, sans que personne
n’interfère, et de rechercher, de recevoir et de diffuser de
l’information et des idées au moyen de tous les médias
possibles, sans égard pour de quelconques frontières (article
19).
Tout citoyen a le droit de quitter tout pays, y compris le sien,
et de retourner dans son pays (13:2)
« L’espoir a deux enfants : le premier, c’est la colère contre
l’état de choses existant ; quant au second, c’est le courage de
faire quelque chose afin de le changer. » (Saint Augustin).
FAX: 202-456-2461
The White House
1600 Pennsylvania Avenue NW
Washington, DC 20500
Cher Président Obama,
La Déclaration Universelle des Droits de
l’Homme de l’Onu s’impose à « tous les pays du monde ».
La création d’Israël en tant qu’entité étatique était
conditionnée au respect de cette Déclaration.
Des droits humains égaux sont déclarés, comme cela ressort du
document, « inaliénables », par conséquent, ils ne sauraient
être déniés par un gouvernement, quel qu’il soit.
En tant que personne dotée d’une conscience, je vous demande de
faire tout ce qui est en votre pouvoir afin d’aider Mordechai
Vanunu à recouvrer de manière effective le droit de quitter le
territoire israélien :
« Tout citoyen a le droit de quitter tout
pays, dont le sien, et de retourner dans son pays » (article
13:2).
En tant qu’être humain doté d’une
conscience, je vous demande d’inciter Israël à se montrer
compatissant et juste envers Vanunu et de les encourager à
annuler la sentence de trois mois d’emprisonnement à son
encontre au seul motif d’avoir parlé à des étrangers, en 2004,
ces étrangers s’étant avérés être des journalistes.
« Tout citoyen a droit à la liberté
d’opinion et d’expression ; ce droit inclut la liberté d’avoir
des opinions, sans interférence, et de rechercher, de recevoir
et de partager des informations et des idées via tous les médias
et sans considération aucune pour de quelconques frontières »
(article 19).
En tant que personne dotée d’une
conscience, je vous demande de faire tout ce qui est en votre
pouvoir afin d’aider Mordechai Vanunu à recouvrer ses droits
humains inaliénables.
En tant que personne dotée d’une
conscience, je vous demande aussi d’être un authentique ami
d’Israël.
« Soyez toujours prêt à dire ce que vous
pensez, seuls des hommes vils vous éviteront. L’opposition est
la seule amitié authentique » - William Blake « Marriage of
Heaven and Hell » (1796).
En tant que personne dotée d’espoir,
j’attends de vous, qui êtes une personne dotée d’une conscience,
avec gratitude, que vous fassiez quelque chose.
« L’espoir a deux enfants : le premier,
c’est la colère contre l’état de choses existant ; quant au
second, c’est le courage de faire quelque chose afin de le
changer. » (Saint Augustin).
Très sincèrement
Comments: 202-456-1111
Switchboard: 202-456-1414
FAX: 202-456-2461
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier