Le festival de Cannes compte célébrer
« le printemps arabe » : Un film de
Bernard- Henri lévy « Serment de Tobrouk
» choisi parmi la sélection officielle
du festival, sera diffusé lors d’une
séance officielle le 25 mai.
« Le Serment de Tobrouk » raconte « la
révolte spontanée et populaire qui se
transforme en Révolution grâce à la
détermination de quelques femmes et
hommes, en Libye bien sûr, mais aussi à
Paris, à New York et ailleurs », indique
le Festival de Cannes sur son site
officiel.
L’information ci-dessus semble
normale. Mais ce qui paraît incongru,
c’est que le Festival accueille « quatre
acteurs importants de la révolution
libyenne, qui dédieront leur action à la
résistance syrienne contre Bachar el-Assad
» !
Pour le réalisateur du film, choisir
de l’intégrer au programme du festival
de Cannes, est avant tout un geste
politique. Il a exprimé « son émotion
pour ce choix ».
Interrogé par la presse, il affirme que
« le film montre ce qui pourrait être
fait en Syrie, si on décidait une bonne
fois de dire halte au massacre ». « Homs
aujourd’hui, c’est Benghazi hier. Ce
qu’on a fait à Benghazi, on pourrait le
faire à Homs », a-t-il souligné.
Le rôle joué par Bernard- Henri lévy
dans la révolution libyenne n’est point
caché. Il a tantôt raconté comment il a
convaincu Nicolas Sarkozy de s’engager
diplomatiquement et militairement en
Libye.
Il a exposé d’une manière détaillée son
rôle d’intermédiaire entre Sarkozy et la
résistance libyenne. Il narre dans son
ouvrage « La guerre sans l’aimer »
comment la France a alimenté en armes la
révolution libyenne. Selon ses dires,
plus de 40 tonnes de matériel auront été
livrées aux rebelles libyens avec la
participation de la France.
Le prétendu philosophe, se décrit comme
un sauveur, qui, grâce à sa relation
avec Nicolas Sarkozy, a empêché « un
crime de masse » à Benghazi et aspire à
le faire en Syrie.
Bernard Henri Lévy, fameux sauveur
des Droits des peuples arabes, affirme
que « sa » guerre ensanglantée de Libye,
n’aurait pas lieu, « s’il n’était pas
juif ». La révolution libyenne, était sa
part de guerre israélo-arabe.
« J’ai porté en étendard ma fidélité au
sionisme et à Israël », a-t-il dit.
Voilà, le mot clé est enfin prononcé.
Félicitations à la soi-disant révolution
syrienne- dont les ténors se font
concurrence pour présenter leurs lettres
de créance aux États-Unis et à « Israël
» - l’appui du sionisme et son souci
pour les droits de l’homme syrien.
Cependant,
ce sioniste invétéré qui a suivi de près
le conflit libyen, devrait être
conscient qu’il a affaire cette fois au
peuple syrien, dont la mémoire
collective n’est point corrompue, quant
à la lutte contre les projets sionistes
et les ingérences occidentales dans ses
affaires internes. Il est pertinent de
même que Lévy constate, que le président
Bachar Assad, qui fait face à un complot
international ourdi contre son pays, et
contre l’unité de son peuple et le rôle
de la Syrie dans le conflit
israélo-arabe, demeure au pouvoir,
soutenu par la majorité de son peuple,
alors que son « ami » Nicolas Sarkozy a
chuté, se prépare même à se retirer de
la vie politique et à subir les
répercussions de ses actes, commis
durant son mandat présidentiel.
Pour conclure, reste encore à
souligner la convergence stratégique
entre les spéculations des sionistes,
les agissements meurtriers des groupes
islamistes takfiris, et la soi-disant
opposition syrienne. Cette convergence
ne suffit-elle pas pour soulever l’ire
de tout homme lucide ?