Opinion
Chokri Belaïd : Un
homme, un projet, un combat
Chems
Eddine Chitour
Chokri
Belaïd
Samedi 9 février
2013
«Nous avançons sur
un chemin extrêmement étroit, balisé de
plusieurs difficultés : la révolution,
c’est simple, l’après-révolution, c’est
compliqué»,
Mohamed
Marzouki Président de la République
tunisienne.
Chokri Belaid, avocat et grande figure
politique en Tunisie, secrétaire général
du Parti des Patriotes Démocrates
Unifiés (la gauche tunisienne) et
dirigeant politique du Front Populaire,
et infatigable défenseur des droits
humains a été assassiné le 6 février
devant son domicile par les mains de
l’obscurantisme, avatars de la
révolution tunisienne Ce meurtre
déclenche alors de nombreuses
manifestations dans tout le pays. En
signe de protestation contre cet
assassinat, les bureaux d'Ennahdha à
Sfax , Monastir, Béja, Gafsa et Gabès
sont brûlés et saccagés, les
manifestants demandant le départ du
Gouvernement Hamadi Jebali ainsi que la
Troïka pour leur incompétence
Aissa Hirèche écrit à juste titre : « Le
même scénario que celui que nous vécûmes
est en train de prendre forme. En
Tunisie la situation évolue brusquement.
En mal malheureusement. (…) Encore une
fois, c'est le même topo que celui que
nous avons vécu. C'est la même haine
aveugle qui a frappé ce mercredi chez
nos frères tunisiens. Le même scénario
que celui que nous vécûmes est en train
de prendre forme. D'abord, on fait état
de l'existence de certains campements
avec armes, ensuite on apprend que des
commissariats ont été l'objet d'attaque
et puis voilà que les hommes commencent
à tomber sous les balles assassines de
bourreaux jaillis de la caverne de
l'incroyable mépris de l'humain. Et
quels hommes! Exactement les mêmes que
chez nous. La première cible de cette
haine viscérale incomprise et
incompréhensible est ce grand militant
défenseur des droits de l'homme, Chokri
Belaïd ».(1)
« Qui ne le connaît pas à travers ses
multiples apparitions à la Télévision
tunisienne, ces apparitions dont il
faisait à chaque fois une véritable
plaidoirie pour la défense des valeurs
les plus ancrées dans notre société
maghrébine, ces valeurs de respect et de
dignité qu'il essaie toujours d'ériger
en principe certes, mais aussi en
repères à construire ensemble, dans la
diversité et la considération
réciproque. (…) Chaque jour nous
pensions que c'était la fin du
terrorisme et à chaque victime nous
espérions que ce fut la dernière. Fuis
par tous, abandonnés par tous, nous
faisions l'apprentissage de ce nouveau
monstre et il nous fallut de très
longues années pour vaincre la bête.
Aujourd'hui, nos frères tunisiens savent
ce à quoi s'en tenir. Lorsque la haine
frappe une fois elle revient plusieurs
fois. Elle revient toujours»(1)
Qui est
Chokri Belaïd ?
Chokri Belaïd a étudié le droit en Irak
avant de poursuivre des études de
troisième cycle en France. Il fut membre
de l'Union générale des étudiants de
Tunisie En avril 1987, il est détenu
pour son activisme politique en milieu
universitaire. Il devient avocat
défenseur des droits de l'homme En 2008,
il dénonce la répression des grèves de
Gafsa. Après le départ de Ben Ali il
devient membre de la Haute instance pour
la réalisation des objectifs de la
révolution, de la réforme politique et
de la transition démocratique. En mars
2011, il fonde le Mouvement des
patriotes démocrates.
Son effigie altière enflamme les réseaux
sociaux, accompagnée de formules émues.
(…) Son visage buriné par les luttes
était davantage celui d’un syndicaliste
que d’un professionnel du droit, rompu
aux arcanes des tribunaux. Chokri Belaïd
ne gueulera plus. Il ne plaidera plus
dans les procès politiques où il mettait
un point d’honneur à défendre les
proscrits de tout acabit. (..) Il
faisait partie de ces élites de gauche
qui s’inscrivaient dans une sorte de
«marxisme arabe», mélange de «Che» et de
Nasser. Car Chokri Belaïd croyait
fermement à un destin arabe. D’aucuns
ont relevé, chez nous, que « Belaïd »
avait plutôt une résonance berbère.
C’est que Chokri était avant tout un
Maghrébin pluriel. Chokri Belaïd était
également une figure de proue du Front
populaire, coalition de partis de
gauche, d’extrême gauche et de «qamwiyine
» tunisiens. Tribun fougueux, polémiste
impétueux, Chokri Belaïd est connu pour
ses positions tranchées à l’égard d’Ennahda
et de la Troïka.(…) » (3)
Le recours aux liquidations physiques
des opposants constitue le modus
operandi de certains milieux, au pouvoir
ou dans l’opposition, qui veulent
installer le chaos dont ils espèrent
tirer les dividendes. (…) Pour avoir
vécu cette sombre période jalonnée de
meurtres d’hommes politiques, de
journalistes, d’artistes et autres
intellectuels durant la décennie noire,
les Algériens mesurent mieux que
quiconque la menace qui pèse désormais
sur leurs voisins. L’assassinat de cet
opposant de gauche, est
incontestablement un grave dérapage de
la violence politique en Tunisie. Il y a
désormais l’avant et l’après-meurtre de
Chokri Belaïd » (4)
Un
gouvernement où tout le monde s’accroche
au pouvoir
Il est curieux de constater l’addiction
au pouvoir aussi bien des islamistes
censés s’occuper du « spirituel » plutôt
que du « temporel » et des « démocrates
» laïcs qui cherchent comme Ben Ali,
l’appui des instances externes . «
L'assassinat de l'homme politique Chokri
Belaïd le 6 février lit-on dans «
Courrier International » est un
indicateur de la mauvaise gouvernance du
pays. Une aggravation de la situation
est à craindre. C'était dans l'air mais
personne ne voulait voir la réalité en
face, du moins ceux qui nous gouvernent
et qui ont fermé les yeux, sciemment,
sur les excès et les abus de toutes les
formes possibles de violence imposées à
la société tunisienne, aux citoyens, à
son histoire et à tous les opposants,
quelque soit leur couleur. Aujourd'hui,
cet exemple type de meurtre politique
démontre que le laxisme et le
laisser-aller, que l'on peut assimiler
sans risque d'erreur à de la complicité,
sont les voies qui ont ouvert le chemin
à tous les extrémistes religieux envoyés
aux quatre coins de la République - pour
transmettre leurs discours haineux,
rétrogrades et violents à des jeunes
désœuvrés et gonflés à bloc, armés de
slogans manipulateurs et de kalachnikovs
»(2).
« Aujourd'hui poursuit le journaliste,
cet assassinat politique lâche et cruel
risque d'avoir deux répercussions. Tout
d'abord et en ce qui concerne le
gouvernement, il est impératif qu'il
parte en reconnaissant son échec total
dans la gestion des affaires du pays
tant sur le plan sécuritaire
qu'économique et social. (…) Il est
temps de laisser la place à un
gouvernement d'union nationale fondé sur
un consensus, qui se rapporte à toutes
les valeurs de la République et de la
société tunisienne que l'on veut jeter
dans les ténèbres de l'histoire. C'est
là la première condition pour sauver le
pays d'un dérapage incontrôlé. La
seconde est relative à la nécessité de
dissoudre les Ligues de Protection de la
révolution [milices islamistes issues
des comités de quartier de l'après-Ben
Ali] qui ne font, en fait, que protéger
Ennahda. (..) La troisième condition
consiste dans l'union sacrée de toutes
les forces vives et démocratiques du
pays, la société civile, toutes les
associations, les syndicats
principalement l'Union Générale des
Travailleurs Tunisiens, les
organisations estudiantines, les
intellectuels, les artistes pour se
lever comme un seul homme contre cette
tentative d'introduire la peur dans les
esprits, de terroriser les opposants et
finalement de les éliminer. La Tunisie a
besoin d’un nouveau gouvernement composé
de personnalités compétentes. M. Jebali
le premier ministre est considéré comme
un modéré dans son parti et comme étant
favorable à ce que la Justice et les
Affaires étrangères soient sous le
contrôle de personnalités apolitques.
Les nouvelles élections ne pourront pas
avoir lieu avant l’adoption d’une
Constitution dont la rédaction est dans
l’impasse depuis des mois faute de
compromis à la Constituante formée en
octobre 2011. La décision d’Hamadi
Jebali, le premier ministre islamiste,
de dissoudre le gouvernement et de
placer des technocrates aux postes à
responsabilité arrive trop tard »,
explique l’homme d’une soixantaine
d’années, au long passé politique. Cette
décision d’Hamadi Jebali, a d’ailleurs
été refusée, jeudi 7 février, par le
chef du groupe parlementaire d’Ennahda,
qui contrôle 89 des 217 sièges de
l’Assemblée nationale constituante
Mieux encore face à cette vague de
violence, les réactions des dirigeants
d’Ennahda, se font rares Ghannouci a
accusé des gens à qui profitent le
crime. Car les principaux dirigeants
fondateurs, à leur tête Rached
Ghannouchi, semblent hésiter dans
l’attitude à suivre pour gérer la
question de l’islamisme radical. Pour
rappel ,le chef d’Ennahda, avait cherché
le dialogue avec les salafistes afin de
ne pas retomber dans «l’oppression, la
torture, l’emprisonnement» qui
caractérisaient le régime de Ben Ali.
«Les chasser et les pourchasser ne fera
qu’augmenter leur exclusion et
radicaliser leur engagement», avait-il
ajouté, selon l’AFP. Le leader
historique du parti ne veut pas perdre
ces troupes si la situation se
radicalise . Les salafistes étant parti
prenante du projet de société qui tarde
toujours à émerger du fait que la
Constituante est bloquée
La Tunisie deux
ans après Ben Ali
Deux ans après la « révolution », le
taux de chômage est toujours très élevé
dans le pays (18 % à l’échelle nationale
et près de 50 % dans certaines régions)
et le mécontentement est à son comble.
(…) Avec un brin de provocation, un
homme à la barbe noire reprend : « On
attend que nos frères les salafistes
changent les choses. » Beaucoup de
jeunes ont aujourd’hui le sentiment que
la révolution leur a été confisquée et,
avec l’assassinat de Chokri Belaid, la
colère semble l’avoir emporté sur
l’espoir. Pour Jean-Pierre Filiu
spécialiste du monde arabe,: «Les
islamistes ont fait passer l’intérêt du
parti avant celui de la nation les
partis issus des Frères musulmans ont
échoué en Tunisie comme en Égypte, car
ils ont monopolisé le pouvoir. Les temps
sont durs pour les Tunisiens. (…) Les
principaux partis ne parviennent pas à
trouver un accord sur les institutions
de la nouvelle république et les valeurs
qui doivent la fonder. La tentative du
premier ministre Hamadi Jabali de former
un large gouvernement de coalition, ces
dernières semaines, a échoué.(…)
L’assassinat de Chokri Belaïd, un
farouche opposant aux islamistes,
témoigne de l’exacerbation des tensions.
Ses funérailles, aujourd’hui, seront
accompagnées par un mouvement de grève
générale lancé par le puissant syndicat
UGTT. Elles peuvent déboucher sur un
durcissement de la confrontation entre
le principal parti islamiste, Ennahda,
et les forces de gauche. À l’inverse,
une autre voie serait l’union sacrée
entre les forces démocrates, qu’elles
soient islamistes ou laïques, avec
l’objectif de remettre le pays sur les
rails.(5)
Pendant ce temps Mohamed Merzouki
apitoie les parlementaires européens par
son discours qui a suscité dit-on
beaucoup d’émotion dans l’assistance,
dont une partie a même versé des larmes,
à l’image du député vert, Daniel
Cohn-Bendit, et le chef de file des
conservateurs, Joseph Daul. Le président
tunisien qui était aussi attendu au
sommet de l’OCI au Caire a annulé sa
participation. C’est dire si les
soutiens sont de taille et sont
autrement plus importants que les 55
chefs d’Etat et de gouvernement
musulmans que Monsieur Marzouki a choisi
d’ignorer.
Aux dernière nouvelles, selon une
dépêche de Reuter Le Premier ministre
tunisien, Hamadi Jebali, a réitéré
vendredi son intention de constituer un
gouvernement de techniciens sans
appartenance politique, après
l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd,
cela malgré l'opposition de sa formation
islamiste, Ennahda. "J'insiste sur ma
décision de former un gouvernement de
techniciens", a-t-il dit la presse en
ajoutant que cela ne nécessiterait pas
de demander le feu vert de l'Assemblée
nationale constituante. "Ce gouvernement
est prêt", a-t-il ajouté sans donner de
noms de futurs ministres. L'accord de
l'assemblée constituante est à ses yeux
inutile car il ne dissoudra pas le
gouvernement mais remplacera la totalité
de ses membres. Comprenne qui pourra. Ce
qui a de sûr c’est que les dizaines de
milliers de tunisiennes et de Tunisiens
qui ont accompagné Chokri Belaïd à sa
dernière demeure se reconnaissant dans
son combat et c’est peut être un signe
que la lutte continue pour la liberté la
démocratie , l’alternance au pouvoir, le
vivre ensemble à l’ombre des lois de la
République
L’impression du déjà vu et déjà vécu
En apprenant l’assassinat de l’avocat
tunisien Chokri Belaïd, nous avons
l’impression de vivre un cauchemar et
surtout un film d’horreur que nous avons
déjà vécu il y a une vingtaine d’années.
Il est curieux de constater que le
scénario de la terreur est la même.
Est-ce une fatalité pour aboutir à la
liberté à la démocratie à l’alternance
et au vivre ensemble. Entre les
positions extrêmistes des laïcs
musulmans tunisiens installés
confortablement en Occident voulant à
tout prix être plus royalistes que le
roi ils et elles en rajoutent . Elles
veulent toute la laïcité voire
l’athéisme tapageur, l’alternance la
liberté, pour faire comme l’Occident
sans substrat endogène . Ces élites du «
Y a qu’à .. » oublient deux choses : la
démocratie qui n’interdit de respecter
les espérances de chacun- sans en faire
un fond de commerce-, est un long combat
, « les démocraties » occidentales ont
mis plus d’un siècle pour créer un modus
vivendi entre le clergé et l’Etat comme
c’est le cas pour la loi de 1905 en
France, loi qui ne fut pas facile à
mettre en place. La deuxième chose est
que s’agissant des pays musulmans depuis
des siècles, il y a des équilibres
sociologiques invisibles dont la
cinétique d’évolution est lente et
surtout si elle est parasitée par des
interférences externes qui créent le
chaos
Pour Antoine Sfeir dont l’horizon
indépassable est le modèle français, qui
craint justement les parasitages par des
dollars sonnant et trébuchants : « La
crise socio-économique [ en Tunisie ]
peut néanmoins faire craindre une manne
de dollars en provenance du Qatar et
d’Arabie-Saoudite, non seulement à
destination des partis islamistes et des
groupes salafistes, mais également pour
rendre les institutions financièrement
dépendantes. (…) Aux oiseaux de mauvais
augure, faut-il rappeler qu’une
révolution ne se fait pas du jour au
lendemain, et qu’en Tunisie comme en
Égypte, le processus est toujours en
marche ? Une telle transformation a
besoin de temps pour s’ancrer et toucher
à la fois les institutions de l’État et
la société entière ; il a fallu à la
République française près de deux
siècles pour devenir un acquis définitif
». (6)
Nous sommes d’accord avec sa première
assertion. Ce que monsieur Sfeir oublie
d’ajouter est que justement les
interférences externes ,sont aussi,
celle d’un Occident qui croit détenir la
Vérité, parasitent la recherche d’un
vivre ensemble qui n’est pas forcément
homothétique du modèle à la française ou
à l’Occidental. Il aurait du écrire par
honnêteté que l’Occident qu’il encense,
s’était très bien accommodé d’un
Moubarek ou d’un Ben Ali, Jacques Chirac
n’avait il as affirmé que Ben Ali était
un démocrate et que le premier devoir
d’un président est d’assurer le pain à
ses citoyens avant la liberté ? Le même
Chirac qui dans une boutade dont il a le
secret s’exprimait sans rire, « il faut
aider les dictateurs africain , sinon
ils ne feraient pas d’élections »
L’Occident ne laissera jamais une
révolution endogène réussir. Faut il
rappeler à monsieur Sfeir responsable de
cette doxa occidentale que Rachid
Ghannouchi le frère musulman était choyé
en Angleterre et que l’imam Khomeini a
vécu de longues années sous la
protection de la France à Neaulphes le
Château. De grâce ne nous donnez pas de
leçon !
En fait, les lâches assassinats de
Chokri Belaïd et de Lotfi Nagdh sont
symptomatiques d’un mal profond La
violence politique tunisienne passe tout
chose égale par ailleurs par le même
itinéraire que celui de l’Algérie
pendant la décennie rouge ; Souvenons
nous l’Algérie s’égosillait à perdre la
vie pour dénoncer cette plaie du fond
des âges, répétant que ce n’est pas cela
l’Islam tolérant maghrébin non parasité
par les dérives boostés par les
roitelets du golfe. Rien n’y fit ! Il a
fallu attendre l’après 2001 pour que
l’Algérie soit audible. Les donneurs de
leçon qui ont toujours deux fers au feu,
sont mal placés pour donner des leçons à
l’Algérie pour l’attaque de son centre
pétrolier de Ain Amenas.
Nous – en Algérie- qui vivons sur un lit
de braises mal éteintes savons ce que
c’est la recherche vaine d’un projet de
société œcuménique du fait justement des
donneurs de leçon occidentaux. Nous
avons de l’affection pour la Tunisie ,
sa recherche désespérée d’un vivre
ensemble où chaque tunisienne et chaque
tunisien pourront donner la pleine
mesure de leur talent à l’ombre des loi
d’une République qui ne renie rien de
son histoire, d’une culture et d’un
islam apaisé millénaire qui ne fait pas
dans le m’as tu vu, qui n’est pas
instrumentable et surtout qui n’est pas
un chemin pour arriver au pouvoir
autrement que par le savoir la
compétence
1.Aïssa Hireche
http://www.lexpressiondz.com/actualite/168615-la-haine-a-frappe.html
2.Lotfi Larguet
http://www.courrierinternational.com/article/2013/02/07/le-gouvernement-doit-reconnaitre-son-echec
3.http://www.elwatan.com/international/chokri-belaid-la-voix-qui-derange-08-02-2013-202552_112.php
4.http://www.elwatan.com//international/peur-sur-la-tunisie-07-02-2013-202448_112.php
5.
http://www.la-croix.com/Editos/Tunisie.-Un-choix-necessaire-_NG_-2013-02-07-908722
6.http://leplus.nouvelobs.com/contribution/777554-meurtre-de-chokri-belaid-a-qui-le-crime-profite-t-il.html
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
Publié le 9 février 2013 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire du Pr Chems Eddine Chitour
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