Centre
Palestinien
d'Information
Opinion
Plusieurs raisons pour qu'une guerre se déclenche après les
fêtes de la création d'«Israël»
Amous Harïl Wafi Yskharof
Photo CPI
Dimanche 25 avril 2010
Palestine – CPI
Ces jours-ci, beaucoup de déclarations,
beaucoup de manifestations inquiétantes dans la politique
israélienne et les développements régionaux sont des signes
alarmants d’une nouvelle guerre entre "Israël" et certains de
ses voisins.
Il y a l’avertissement d’Abdallah, le roi de
Jordanie, d’une guerre régionale qui pourrait se déclencher en
juillet prochain, après le jour de l’indépendance. Mais "Israël"
doit mieux écouter l’inquiétude des amis.
Le monarque jordanien rejoint un bon nombre
de dirigeants du monde arabe et de l’autorité palestinienne qui
craignent une nouvelle explosion dans la région, en particulier
en Cisjordanie, ou entre "Israël" et le Hezbollah. Il s’agirait
probablement d’une troisième Intifada, non par un déclenchement
populaire spontané, mais comme une réponse à une pression
extérieure.
Nous devons croire qu’Abdallah n’est pas
concerné par un tel affrontement. Cependant, il y en a d’autres
qui le veulent. Il y a un mois de cela, des responsables du
Fatah et du Hamas ont échoué à mettre en feu la ville d'Al-Quds
autour de l’inauguration de la synagogue Al-Kharab (la Ruine),
dans le quartier juif. Et le chef du Hamas Ismaël Haniyeh,
premier ministre palestinien, a appelé à une escalade en
Cisjordanie.
Dans une interview donnée au journal Chicago
Tribune, Abdallah a expliqué que la Ligue Arabe se réunira en
juillet afin d’étudier l’initiative de paix arabe. Mais s’il n’y
a pas une avancée dans les relations entre "Israël" et
l’autorité, dit Abdallah, il sera difficile pour les pays arabes
modérés de défendre leur attachement à cette initiative.
Le roi a-t-il pesé ses mots quand il a parlé
ainsi ? Que se passera-t-il sinon ? Les dirigeants iront jusqu’à
encourager les Palestiniens de Cisjordanie à sortir pour
manifester, en leur promettant un soutien sans faille.
Il y a également le président du cabinet de
l’autorité Salam Fayyad, qui est une personne modérée. Il a
décidé que les préparations pour l’installation d’un Etat
palestinien doivent prendre fin avant août 2011. Sinon,
qu’est-ce qu’il y aura ? Une déclaration de l’Etat ? Ou un
affrontement avec "Israël" ? Les Palestiniens, comme le roi
Abdallah, attendent-ils du président des Etats-Unis Obama une
nouvelle initiative imposée aux deux parties ?
Le roi jordanien a aussi dit qu’il y a de
gens au Liban qui croient que la guerre est sûrement à venir. Et
à Washington, ces jours-ci, on croit que la Syrie a fourni au
Hezbollah des missiles Scud.
En même temps, a été publié par le ministère
américain de la défense un rapport détaillant les aides
militaires faites par l’Iran au Hezbollah. Ce parti possède plus
d’armes qu’avant la guerre de 2006.
Les frontières d’"Israël" sont relativement
calmes ; toutefois, la réalité de la région se complique de plus
en plus.
Le lien entre la monté de la force militaire
de l’Iran, de la Syrie et des organisations palestiniennes et la
paralysie politique du gouvernement de Netanyahu et la crise
avec les Etats-Unis, tout cela n’est pas de bonne augure.
Et les derniers discours n’ont pu renforcer
les esprits. Le président de l’Etat Peres a envoyé des menaces,
tout en vantant les capacités d’"Israël" face à l’Iran. Le
président de la Knesset Robi Riflin ne veut s’excuser de la
libération de la ville d'Al-Quds.
On sait que lorsqu’il n’y a rien dans le
domaine de la politique avec les Palestiniens et les Syriens, il
ne sera pas impossible de s’occuper du domaine militaire. Enfin,
"Israël" a plusieurs raisons de s’inquiéter au début de la
soixante-troisième année de sa création.
Article écrit par Amous Harïl Wafi Yskharof, dans le journal
hébreu Haaretz
Le 21 avril 2010
Traduit et résumé par notre Centre Palestinien d’Information
(CPI)
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