Révolte et
manifestation monstre des noirs libyens
à Tripoli Allain
Jules
Mercredi 21
décembre 2011
Pour ceux qui suivent
depuis le début le conflit libyen, cette
guerre du pétrole imposée à l’ex nation
la plus prospère d’Afrique se transforme
petit à petit en chaos. L’exercice du
pouvoir confié à des renégats fait
craindre de plus en plus le pire. Les
impérialistes qui aiment tant imposer
leur point de vue dans le mépris total
des populations locales devraient être
traduits devant les tribunaux pour le
mal qu’ils ont fait à la Libye et à
l’Afrique.
Le cas des noirs sous Kadhafi n’avait
jamais été un problème. Le frère leader
et guide, Mouammar Kadhafi avait réussi,
durant sa gouvernance, conscient du
racisme d’une certaine catégorie de
Libyens. C’est ainsi qu’il intégra de
nombreuses femmes dans l’armée et auprès
de lui (Amazones). Il favorisa leur
intégration dans tous les secteurs
d’activité. Aujourd’hui, ils sont
représentés partout, ont de nombreux
intellectuels. Mais partout, dis-je,
sauf bien sûr dans les rênes du “nouveau
pouvoir” comme on nomme ces bandits de
grands chemins et révolutionnaires par
procuration et/ou de pacotille.
Mais aujourd’hui, que sont devenus
les noirs Libyens ? Des pestiférés. La
Libye est finalement devenue, avec
l’avènement du CNT, un enfer pour eux.
Leur destin a basculé, il est chaotique
dans l’anarchie qu’ont voulu les
impérialistes pour piller en toute
impunité le pétrole et le gaz libyens,
pendant que l’ensemble des populations,
pas seulement les noirs, se retrouve à
quémander pour vivre maintenant.
Sachant que Barack Obama dors en
paix, que des pays d’Afrique
subsaharienne ont reconnu le CNT, on
peut se poser des questions liées à leur
inconscience ou plutôt leur cynisme.
Comment doit-on qualifier le refus des
médias “mainstream” de parler du
nettoyage ethnique des Libyens noirs par
les “rebelles” de Misrata avec l’aide de
l’OTAN ? Vous vous souvenez de la ville
de Tawergha sans doute. Seul le Wall
Street Journal avait fait un article,
citant un commandant rebelle Ibrahim al-Halbous
qui avait dit, en parlant des Libyens
noirs : “Il faut qu’ils fassent leurs
valises” et aussi ” Tawergha n’existe
plus, il ne reste que Misrata.”
C’est ainsi que ces gens avaient
quitté de force leurs maisons. Ils ont
tout perdu, vivent, qui, dans le désert,
qui, caché et les plus chanceux ont eu
la protection de certaines associations
humanitaire à Tripoli. Ceux qui
résistaient étaient tués. Il y a
d’ailleurs aujourd’hui très peu d’hommes
de cette communauté de Tawergha, la
plupart étant morts, les autres
emprisonnés car soupçonnés d’avoir servi
Mouammar Kadhafi. Or, ceux qui
gouvernent aujourd’hui, sans réel
pouvoir ont pourtant eux-mêmes servi ce
grand homme. Marre de leur situation,
ils sont donc descendus, hier, dans la
rue à Tripoli, pour réclamer leurs
droits. Le CNT est pris au piège, ne
pouvant réagir face à des pacifistes qui
ne prennent pas les armes comme eux.
Publié le 22 décembre avec l'aimable
autorisation d'Allain Jules
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