Opinion
Dieudonné.
Perpignan: le délirium tremens de
l'édile de la ville qui veut interdire
le spectacle
Allain
Jules
Mercredi 1er mai
2013
PERPIGNAN,
Pyrénées-Orientales
(Languedoc-Roussillon) - Ce n’est plus
de l’acharnement anodin mais bien une
obsession, un acharnement raciste.
Jean-Marc Pujol, le maire UMP de
Perpignan, pied-noir et foncièrement
opportuniste, veut créer le buzz autour
de l’humoriste Dieudonné pour préparer
sa ré-élection. Alors que depuis un
mois, les réservations sont ouvertes,
l’homme déboule avec ses grands chevaux,
surtout racistes, c’est le cas de le
dire car, ces gens se cachent derrière
des accusations fantaisistes de racisme
sans rien savoir d’un spectacle, pour
faire interdire un noir. C’est dit.
Assez ! Il faut le dire. Trop c’est
trop.
L’humoriste Dieudonné ne jouera pas le
31 mai à Perpignan ? Quelle idée ! C’est
l’équation Pujol ou comment créer le
buzz à un an des municipales. Alors que
sa venue était prévue le 31 mai, le
maire fait semblant de découvrir
l’information. Un contrat avait pourtant
été signé fin mars par la régie
municipale du parc des expositions. Vous
avez bien lu, « un contrat signé ».
Jean-Marc Pujol qui se dit avocat,
juriste donc, sait ce que ça veut dire.
Mais, tel un petit kapo, ennemi de la
liberté d’expression et de la
démocratie, le maire sort de ses gonds
et assène:
« Je ne peux pas accepter
qu’à Perpignan on tienne des propos
racistes ou antisémites« .
« Je m’y oppose formellement
et complètement. Et je demande à la
direction du Palais des Expositions
d’annuler la programmation de ce
spectacle. »
« Il n’y a pas de place à
Perpignan pour des spectacles où
sont tenus des propos racistes et
antisémites »
Mais qui lui a dit que Foxtrot était
un spectacle raciste ? Qui peut écrire
un spectacle raciste et le jouer ?
Faut-il dire et re-dire à ce maire qui
parle de ce qu’il ne comprend pas, que,
aucun spectacle de l’humoriste n’a été
condamné par la justice ? Non,
évidement, il fait exprès. Ce procédé
suranné ne trompe plus personne. C’est
du racisme à l’envers. Alors qu’on est
foncièrement raciste, on accuse l’autre
de l’être, en violant de surcroît, la
loi. Néanmoins, l’humoriste, qui a
débuté son spectacle depuis des mois,
sans aucun incident, doit faire
prévaloir cet aspect.
Où le bât blesse, évidemment, c’est
que si la ville est condamnée, parce
qu’elle le sera, ce n’est pas ce
soi-disant maire qui payera mais, les
administrés. Simplement honteux ! Nous
ne sommes plus en démocratie mais bel et
bien en dictature où, parce qu’on a un
petit pouvoir, on s’arroge le droit de
décider qui les autres doivent aimer ou
détester. Et dire que tous ces gens se
réclament de la démocratie. Ici, elle
est simplement assassinée…
Publié avec l'aimable autorisation
d'Allain Jules
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