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Liban
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Le
début de la fin de l’insurrection
Maha Salem
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Liban.
Le départ des civils du camp de Nahr Al-Bared permet une accélération
des opérations militaires et marque un tournant dans la bataille.
Photo Al-Ahram
Mercredi 29 août 2007
Les événements se
sont accélérés cette semaine au nord du Liban. Après l’évacuation
des familles des combattants islamistes du Fatah Al-Islam, l’armée
libanaise a indiqué dimanche dernier que ses frappes contre leurs
positions à Nahr Al-Bared, dans le nord du Liban, seraient «
plus intenses du fait du départ des derniers civils vendredi »,
a déclaré un porte-parole de l’armée. Déjà, une soixantaine
de civils, les derniers restés à Nahr Al-Bared, ont quitté le
camp au terme d’une médiation menée par le Rassemblement des
oulémas palestiniens. « Avant, nous faisions preuve de prudence
vu la présence de femmes et d’enfants. Ce ne sera plus le cas
dorénavant », a-t-il ajouté.
En première réaction,
l’armée libanaise a repris, depuis samedi dernier, ses
bombardements et raids aériens sur le camp palestinien et annoncé
son intention de vaincre les islamistes du Fatah Al-Islam. « Nous
maintiendrons la pression sur les islamistes jusqu’à ce
qu’ils répondent à nos appels à la reddition », a déclaré
un porte-parole de l’armée. Ce dernier a ajouté que les
renseignements tirés des interrogatoires des 63 membres des
familles des islamistes évacués pourraient aider l’armée dans
la dernière phase de la bataille. Le commandant en chef de
l’armée, le général Michel Sleimane, a de son côté assuré
que « la fin des opérations militaires ne saurait plus tarder.
Les interrogatoires ont fourni à l’armée de précieux
renseignements sur ce qui se passe à l’intérieur du camp,
combien de combattants il reste, combien de blessés, quelle
logistique, combien de bunkers, si les commandants sont vivants,
comme Chaker Al-Abssi », a souligné Sleimane.
Selon les
analystes, les combats vont sûrement se terminer avec la mort des
islamistes. « Pour eux, la mort est l’option la plus digne.
s’ils se résignent, ils seraient torturés par les autorités
jusqu’à la mort », estime le Dr Gamal Zahrane, professeur à
la faculté de sciences politiques et économiques de l’Université
du Canal du Suez. « Même s’ils s’échappent, l’armée peut
les arrêter facilement parce qu’elle a déjà tous leurs détails
physique et moral. Elle peut facilement recevoir tous ces détails
de la part de leurs familles, une fois interrogées », explique
le Dr Zahrane. L’armée a plusieurs fois accusé les islamistes
d’utiliser leurs familles comme boucliers humains, et estimé
que leur présence contribuait à ralentir la progression des
soldats.
Depuis le 9 août,
l’armée bombarde quotidiennement ces positions avec des bombes
de 250 ou de 400 kilos larguées par des hélicoptères. Mais ces
bombardements, en plus des tirs d’artillerie et d’obus de
chars, n’ont toujours pas permis aux soldats de venir à bout
des derniers combattants du Fatah Al-Islam. Ce groupe sunnite est
composé de combattants palestiniens, libanais et d’autres
nationalités arabes, bien entraînés, bien armés, motivés et
prêts à mourir. Il s’était infiltré en 2006 à Nahr Al-Bared,
l’un des plus grands camps palestiniens du Liban, et reconnaît
des liens idéologiques avec Al-Qaëda. Plus de 200 personnes,
dont 142 soldats, ont péri dans les combats, les plus meurtriers
depuis la fin de la guerre civile au Liban en 1990. Ce bilan ne
tient pas compte des islamistes tués, dont les corps sont restés
dans le camp.
Droits de reproduction et de
diffusion réservés. © AL-AHRAM
Hebdo
Publié le 29 août 2007 avec l'aimable
autorisation de AL-AHRAM Hebdo
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