Opinion
Nouvelle phase de
la guerre universelle contre la Syrie
Al-Ahednews
Vendredi 29 mars 2013
Un complot
universel a été ourdi contre la Syrie,
depuis le 15 mars 2011. Ce complot a
revêtu plusieurs aspects, mais
l’objectif était unique : éloigner la
Syrie de l’axe de la résistance,
torpiller son rôle pionnier dans
l’équation internationale et diviser
l’entité syrienne en mini-états, en
conflit confessionnel permanant.
Entre les revendications de réformes et
les abus des groupes armés, la vérité du
complot a émergé, après deux ans de la
crise, laquelle a divisé le monde en
deux camps : un camp appuyant l’Etat et
un autre, les rebelles.
Chaque fois qu’une solution pointait
dans l’horizon, certains pays tentaient
d’exacerber le conflit. Mais les
réalités sur le terrain ont montré que
le régime a réussi à contenir les plans
voire à les confronter, afin de contrer
les complots visant à déchirer le tissu
social syrien.
Avec le début de la troisième année de
la guerre universelle, les pays lesquels
parrainent les groupes armés, ont entamé
une nouvelle phase après avoir échoué de
parvenir à des résultats concrets sur le
plan politique et militaire, en dépit de
la mobilisation des services de
renseignements internationaux, pour
entrainer et équiper les rebelles.
Des sources militaires bien informées
ont indiqué à Al-Ahednews, que le
prochain round de violence sera le plus
brutal, après que les armes lourdes ont
été acheminées aux rebelles, notamment à
Alep où l’armée arabe syrienne avait
réalisé d’importants exploits,
récupérant plusieurs villes et villages
dans le gouvernorat. L’armée est
parvenue à sécuriser des voies pour le
passage des renforts militaires, ce qui
a changé la nature de la bataille, dans
les derniers jours.
Les sources militaires syriennes ont
précisé que le plan
américano-arabo-turc, visant à épuiser
l’armée syrienne par une guerre d’usure,
accompagnée d’une campagne
d’intimidation d’une intervention
militaire directe, ne semble être qu’une
guerre psychologique, à la lumière des
capacités de l’armée, de sa consistance
et de sa détermination à poursuivre le
combat pour récupérer la sécurité et la
stabilité du pays. Les sources excluent
la possibilité d’une intervention
militaire étrangère en Syrie pour les
raisons suivantes :
1- L’Etat syrien détient plusieurs
cartes encore dissimulées, en cas
d’intervention militaire. Des cartes qui
pourraient changer la face de la région
et faire revenir les pays arabes
conspirateurs à l’ère des méharées.
2- Les équilibres politiques et la
polarisation mondiaux empêchent
l’intervention militaire. Les sources
interviewées par Al-Ahednews affirment
dans ce contexte, que le président
américain, Barack Obama, fut surpris
lors d’un contact effectué avec son
homologue russe, de l’ampleur du soutien
russe à la Syrie. Il a interrogé sur la
nécessité d’un tel soutien. Poutine a
répondu : «Je vous dis, en toute
franchise, que la Syrie, à l’heure
actuelle, est similaire à Stalingrad,
attaquée par Hitler. Sur ce, je vous
recommande de conseiller à toutes les
parties de s’abstenir d’attaquer ou
d’intervenir en Syrie». S’ajoute à ce
fait, que la République islamique de
l’Iran considère toute agression externe
contre Damas, comme une agression contre
Téhéran.
3- Les États-Unis souffrent d’une
conjoncture économique difficile et de
ce fait, toute guerre pourrait les
plonger dans une véritable crise, sans
horizon et provoquer une zizanie
économique avec les deux puissances,
russe et chinoise.
4- L’administration américaine n’est pas
en mesure de mener une guerre dont les
résultats ne sont pas garantis, à
l’ombre du manque d’informations sûres
sur les capacités de défense de Damas,
notamment en matière de force
balistique. Par conséquent, l’entité
sioniste, ses infrastructures et
installations militaires au «Néguev» et
ailleurs, ne seront pas épargnées par
les missiles de l’armée syrienne.
Sur ce, les sources syriennes indiquent,
que l’intimidation américaine contre la
Syrie s’inscrit dans le cadre de
l’amélioration des conditions, après
s’être trouvé devant une impasse dans
les négociations avec les Russes. En
effet, Washington tente de débattre
plusieurs dossiers relatifs au nucléaire
iranien, à la cause palestinienne et à
l’échange économique et en fin de compte
à la crise syrienne, alors que Moscou
accorde la priorité à cesser l’effusion
du sang en Syrie et à démarrer le
dialogue inter syrien pour convenir
l’avenir du pays, et puis, discuter des
autres dossiers.
Cependant, l’administration américaine,
non soucieuse d’accélérer la solution
politique, a
haussé le ton et lancé des menaces en
attendant la date du sommet prévu entre
Poutine et Obama. Les sources constatent
qu’en attendant cette date, la violence
des combats s’accentuera, avec la
poursuite de l’appui illimité aux
groupes des rebelles. Mais les forces
syriennes ne lâcheront pas prise et
poursuivront leur mission consistant à
éliminer les terroristes et à purifier
le pays, par de nouvelles tactiques dans
la confrontation, dont l’efficacité a
été prouvée au Rif de Damas, d’Alep et
de Homs.
Sur un autre plan, un activiste
politique de l’opposition interne a
indiqué à Al-Ahednews, que la crise
syrienne nécessite un dialogue
constructif, auquel participeraient
toutes les composantes de la société
syrienne, à l’exception de ceux qu’il a
qualifiés d’alignés sur l’étranger et de
collaborateurs du Qatar et de la
Turquie. Il a appelé à la tenue de la
conférence du dialogue pour trouver une
issue rapide à la crise et éviter une
guerre civile, surtout que les
soi-disant révolutionnaires, tuent
arbitrairement les citoyens et les
soldats de l’armée. Ces derniers, selon
les propos de l’opposant, sont devenus
les ennemis les plus tenaces du peuple
syrien, de l’Etat et des intérêts
publics et privés.
Cet opposant a appelé toutes les parties
syriennes à réviser leurs positions,
notant toutefois que le régime avait
commis plusieurs erreurs en refusant de
répondre aux revendications de
l’opposition nationale, concernant
notamment les réformes. Mais selon ses
propos, la période actuelle exige le
maintien du régime, en attendant que le
peuple syrien choisisse son propre
gouvernement qui réponde à ses
aspirations, loin des ingérences
étrangères.
Source : Al-Ahednews,
traduit par : moqawama.org
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