Opinion
La journée
mondiale d'Al-Qods
et le réveil de la conscience arabe et
islamique
Akil
Cheikh Hussein
Mercredi 7 août 2013
Avant la révolution islamique en Iran,
il n'existait pas une Journée consacrée
à la mobilisation des masses en vue de
la libération d'al-Qods à travers
l'insistance sur sa valeur dans la
conscience arabe et islamique.
Après cette révolution, tous les jours
sont devenus des Journées d'al-Qods. Pas
un jour ne passe, en Iran et dans la
région, sans qu'al-Qods ne soit présente
dans les événements les plus
proéminents. En effet, toutes les
évolutions et les guerres qui se sont
déroulées dans la région depuis
l'éclatement de la révolution Islamique,
ne peuvent être comprises qu'en tant que
maillons dans le combat visant à libérer
al-Qods et la totalité de la Palestine
qui est la Terre bénie autour de la
mosquée al-Aqsa.
Des circonstances bien connues ont
empêché le monde arabe d'assumer son
rôle dans la mobilisation pour la
Palestine. La trajectoire décroissante
de l'histoire des empires et des
mini-Etats islamiques et arabes a bien
préparé la nakba de la Palestine en
1948. La défaite du juin 1967 suivie par
la disparition de Nasser ont placé
l'Egypte dans les rangs des Arabes
pro-étasuniens et, en conséquence, dans
ceux qui cherchent une place sous
l'hégémonie israélo-étasunienne. Même
les factions les plus influentes de la
révolution palestinienne -qui
constituait une riposte décisive à la
défaite- ont fini par rejoindre le camp
des traités de paix et de la liquidation
de la cause palestinienne.
Alors que la Syrie naviguait seule
contre le courant torrentiel de la
soumission arabe, la révolution
islamique en Iran a commencé là où
l'action arabe pour la libération de la
Palestine avait été stoppée.
D'un pays qui, sous le Chah, remplissait
le rôle de massue israélo-étasunienne
menaçant les Arabes, l'Iran de la
révolution dirigée par l'Imâm Khomeiny,
est devenu un pays qui a donné la
priorité à la libération de la Palestine
en plaçant al-Qods et la mosquée al-Aqsa
à la tête des objectifs à atteindre.
C'est cette position, et non pas le
conflit autour de Shatt al'Arab, qui
explique la guerre qu'a imposée à l'Iran
Saddam Hussein incité et soutenu par la
plupart des Etats arabes et occidentaux.
De nombreuses instances occidentales ont
considéré alors l'Irak comme la première
ligne face à l'Iran, non seulement pour
la défense de l'entité sioniste, mais
aussi de l'Europe elle-même.
En dépit de toutes les difficultés qu'il
a dû rencontrer durant les huit longues
années de cette guerre accompagnée de
siège, de sanctions et d'autres
restrictions particulièrement dures,
l'Iran n'a aucunement renoncé à sa
politique opposée à l'hégémonie surtout
en soutenant la cause palestinienne tout
en sachant qu'un tel renoncement peut
lui ouvrir toutes les portes du prestige
sur les deux plans régional et
international.
Conformément à cette position, l'Iran a
consolidé son alliance avec la Syrie
afin de l'aider à tenir ferme face aux
pressions visant à l'obliger à rejoindre
le camp de la soumission arabe. Et
conjointement avec la Syrie, il a fourni
un soutien illimité au Hezbollah,
soutien qui a permis, en 2000, la
libération des territoires libanais
occupés par l'entité sioniste, avant de
faire subir, en 2006, une défaite
cuisante à l'armée de cette entité. Il a
également soutenu les factions
révolutionnaires palestiniennes qui ont
remporté, de leur côté, d'importantes
victoires à Gaza. C'est ainsi que la
cause de la libération d'al-Qods et de
la totalité de la Palestine est passée
du domaine des chimères au domaine du
possible concret.
Ce n'est pas un hasard si l'invasion
-financée par les pétrodollars du Golfe-
de l'Afghanistan en 2001, puis de l'Irak
en 2003, et le déploiement de bases
militaires occidentales dans la région,
interviennent comme riposte aux
triomphes de la Résistance, aussi bien
comme tentative de cerner l'Iran de tous
les côtés, à un moment où il était
devenu clair que le temps n'était plus
celui des victoires israéliennes, et que
la fin de l'hégémonie
israélo-étasunienne dans la région était
devenue inéluctable.
En effet, la guerre contre
l'Afghanistan, et surtout contre l'Irak
a échoué et le soutien iranien et syrien
fourni à la résistance irakienne y a
joué un rôle déterminant. Les victoires
de la Résistance au Liban et à Gaza,
ainsi que les brillants exploits
réalisés par l'Iran sur tous les plans
de la construction économique,
politique, militaire et scientifique,
ont fait peur aux forces de l'hégémonie
et à leurs suppôts dans la région et les
a incitées à inventer de nouvelles
stratégies basées sur la provocation des
discordes intérieures avec, à leur tête,
la discorde sectaire.
C'est ainsi qu'ont fait leur apparition
les groupes takfiri et terroristes
soutenus directement et indirectement
par les Etats-Unis et l'entité sioniste
et leurs outils régionaux. Leur guerre
contre la Syrie, l'Irak, l'Iran et le
Hezbollah vise à constituer une nouvelle
ligne de défense pour l'entité sioniste
et un obstacle destiné à entraver la
marche victorieuse vers la Libération
d'al-Qods et de la totalité de la
Palestine.
Mais en dépit de ses capacités
destructrices, cet obstacle ne pourra
pas atteindre ses objectifs. Pour la
simple raison que son terroir arabe et
islamique en est proie à des crises
favorables à une prise de conscience
nécessaire pour distinguer les amis des
ennemis. Les manifestations massives qui
sont sorties en Egypte, au Yémen, en
Palestine, au Soudan, en Mauritanie, au
Pakistan, en Afghanistan et ailleurs
pour célébrer la Journée d'al-Qods et
condamner les Etats-Unis et l'entité
sioniste sont l'expression de cette
prise de conscience.
Source : French.alahed
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