Du président de l’entité sioniste,
Shimon Pérès, au vice-ministre des
affaires étrangères, Danny Ayalon, au
vice-premier ministre Shaul Mofaz,
passant par le Premier ministre Benjamin
Netanyahu, la plupart de hauts
responsables israéliens se sont pressés
dernièrement à adresser quelques-unes
des sournoises accusations déjà connues
au régime syrien.
Génocide, crimes contre l’humanité,
participation à ces crimes par l’Iran et
le Hezbollah, soutien immoral de la part
de la Russie, mais surtout passivité et
mollesse de la communauté
internationale. Tel est en gros
l’essentiel de ces accusations
ressassées également par les autres
ennemis de la Syrie et auxquelles les «
révolutionnaires » syriens et arabes
ajoutent le front du Golan déserté,
selon eux, par l’armée syrienne depuis
son occupation par les israéliens en
1976.
Ces prises de position israéliennes
ne sont pas nouvelles. On entend des
déclarations semblables dès le début de
la crise syrienne. Et l’on ne se réduit
pas aux seules déclarations : Le service
de renseignement israélien (Mossad)
participe, en Turquie et ailleurs, à
l’entrainement des mercenaires qu’on
envoie en Syrie et mène des opérations à
l’intérieur du territoire syrien. Des
armes, des munitions et d’autres
équipements de fabrication israélienne
pullulent dans les mains des «
révolutionnaires » syriens et ces
derniers ne manquent pas parfois de
hisser des drapeaux israéliens. Des
opposants syriens nouent des relations
amicales avec des « amis d’Israël » et
des responsables israéliens et
effectuent des visites dans les
territoires palestiniens occupés…
On sait que le complot visant la
Syrie est destiné, en premier lieu, à la
punir pour son
soutien inconditionnel aux mouvements de
résistance en Iraq, au Liban et en
Palestine aussi bien que pour son
alliance avec l’Iran. Le rôle joué par
la Syrie dans le blocage des projets de
soumission arabes et dans la mise en
échec des plans visant à liquider la
cause palestinienne ainsi que sa
possession d’une armée en mesure de
menacer sérieusement l’existence même de
l’entité sioniste constituent un motif
supplémentaire du complot.
Il est donc clair que l’objectif
principal du complot est de détruire la
Syrie pour assurer la suprématie
israélienne dans la région et, par
conséquent, mettre en application le
projet dit du Grand Moyen-Orient et de
créer dans la région des semblants
d’Etats confessionnels ou ethniques
subordonnés aux Etats-Unis et à l’entité
sioniste.
L’attentat qui a visé le bâtiment de
la Sécurité nationale syrienne à Damas
et qui a coûté la vie à plusieurs hauts
responsables syriens a été fortement
applaudit par les ennemis de la Syrie
qui l’ont considéré comme étant le début
de la fin du régime syrien.
Une intense guerre des nerfs a été
immédiatement lancée parallèlement à
l’intrusion dans certains quartiers de
la capitale syrienne de groupes de
mercenaires qui, utilisant les habitants
comme des boucliers humains, se sont mis
à semer la terreur en vue de donner
l’impression que Damas était sur le
point de tomber.
D’autres opérations théâtrales ont eu
lieu et on faisait circuler des rumeurs
sur la fuite du président Assad à
Lattaquié et des membres de sa famille à
l’extérieur du pays.
Quelques heures plus tard, l’armée
syrienne arrive à nettoyer les quartiers
de la capitale, à reprendre en mains la
situation dans certains postes
frontaliers auparavant occupés par des
groupes armés et à tuer une centaine de
mercenaires qui tentaient de passer en
Syrie à travers les frontières
libanaises... Et, inébranlable comme le
mont Qassioun et comme Damas, la fille
ainée de l’Histoire, le président Assad
y était en plein exercice de ses
fonctions sur la première ligne de
confrontation.
Les espoirs des ennemis de la Syrie
cèdent la place à la frustration et à la
déception. Les Israéliens n’y tiennent
plus. Pour eux, l’heure est à
l’impatience : Les Etats-Unis et leurs
alliés occidentaux ne font que parler
d’une intervention sous l’article 7 et
finissent par se taire face aux vétos
russes et chinois. Et sous le poids de
leurs défaites militaires et leurs
crises économiques, ils font la sourde
oreille aux appels, surtout arabes, leur
sollicitant une intervention hors mandat
de l’ONU.
Il ne leur reste, eux qui sont
profondément traumatisés par leur
défaite au Liban en 2006, que faire
semblant de retrousser eux-mêmes leurs
manches : tout en insistant sur la
fausse idée pour laquelle la chute du
régime syrien est imminente, ils se
mettent à délirer en brandissant la
menace d’intervenir militairement si
certaines armes stratégiques sont
livrées au Hezbollah par la Syrie !
Pourquoi livrer ces armes au
Hezbollah qui, selon des stratèges
israéliens soucieux de ne pas répandre
la panique en « Israël », ne saurait les
utiliser efficacement, alors que, selon
d’autres stratèges, la Syrie elle-même
n’hésitera pas, au cas où elle se
sentirait inexorablement perdue, à
déverser efficacement la gigantesque
quantité de missiles et de présumées
bombes chimiques et bactériologiques sur
les agglomérations et autres sites
israéliens ?
Rien que du blablas israélien qui
s’ajoute au blablas des autres ennemis
de la Syrie qui, efficacement et
peut-être un peu lentement pour des
raisons liées à la nature chirurgicale
des opérations militaires soucieuses
d’épargner la vie de ses citoyens
utilisés comme des boucliers humains,
poursuit fermement le nettoyage du pays
de ce banditisme exercé par des hordes
de criminels mobilisés par l’axe du mal
israélo-américain et ses compères
arabes.