Accueil Actualité Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Journaux de Cathy et Marc Plateforme tourquennoise Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :



BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Opinion

L'islamité des révolutions arabes... A l'épreuve palestinienne !
Akil Cheikh Hussein

Mardi 20 décembre 2011

On compare communément les révolutions arabes aux grandes révolutions dans le monde, de la révolution française à la révolution bolchévique. Mais en raison de la grande emprise occidentale sur les mass médias, c'est sous la désignation du "printemps arabe" qu'on se plaît à présenter ces révolutions qui sont ainsi placées dans le sillon des événements qui ont été couronnés par l'effondrement de l'union soviétique et le pacte de Varsovie.

Seuls les Iraniens ont dès le début considéré ce qui se passe dans le monde arabe comme un réveil islamique. Effectivement, les Frères musulmans et autres mouvements islamistes ont gagné les élections législatives en Tunisie et en Egypte, les deux pays qui ont, les premiers, renversé leurs présidents.

Les mouvements islamistes les ont emportées également au Maroc et il semble qu'ils ne tarderont pas à le faire en Jordanie.

Aussitôt, des mass médias occidentaux et arabes se sont montrés déçus. Ils ont commencé à parler de l'"hiver arabe", et ce dans le cadre d'une campagne organisée qui s'est focalisée sur des questions sensibles en liaison avec la vie personnelle, la liberté de la femme, le mode vestimentaire islamique, le fondamentalisme et le terrorisme.

Ils ont ainsi utilisé un discours hérité du discours provoquant qui a été utilisé lorsque le Front Islamique du Salut avait remporté les élections municipales, puis législatives, en Algérie à la fin des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix.

Ce même discours a été utilisé après la victoire de Hamas dans les élections législatives en Cisjordanie et Gaza. Dans les deux cas, ces évolutions ont été attaquées par ce qu'on ne voulait pas permettre à des mouvements non démocratiques d'accéder au pouvoir grâce aux moyens démocratiques.
Mais brusquement, la campagne s'arrête et on commence à entendre l'expression "pourquoi pas ?"… les Frères musulmans jouissent d'une large base populaire… Pourquoi ne pas reconnaître leur droit d'accéder au pouvoir ?

Ce changement d'attitude est intervenu suite à des informations récurrentes parlant de rencontres ici et là entre des dirigeants des Frères et des responsables et émissaires américains ou autres. Certaines rumeurs parlent même de rencontres avec des responsables israéliens.

L'impact de ces rencontres a été perceptible au niveau des premiers communiqués et déclarations donnés par des dirigeants d'Al-Nahda tunisien qui ont mis l'accent sur la tolérance et les libertés personnelles, évitant ainsi toute référence au discours de l'application de la Chari'a particulièrement prioritaire chez les islamistes.
Il a également été perceptible dans l'instance du Conseil Militaire Egyptien à respecter les traités de Camp David et dans le silence des islamistes égyptiens à l'encontre de ce genre de propos. Ainsi que dans les déclarations de certains Frères syriens sur le sort noir qu'ils préparent pour le Hezbollah au Liban, sur les négociations comme voie unique pour libérer le Golan ou sur la raison, la sagesse et l'intérêt comme critères qui devraient présider tout échange avec l'Occident et l'entité sioniste.

Au-delà de la simple suspicion, tout cela justifie l'inquiétude non seulement pour le sort des révolutions arabes, mais pour le sort des peuples arabes, face à ce qui paraît comme le prélude à une longue période de chaos et de bouleversements susceptibles de secouer, en premier, les mouvements islamistes.

Si certains dirigeants de ces mouvements avaient conclu un marché avec les Américains ou autres, cela signifierait-il que les masses des islamistes qui ont été éduqués dans l'esprit du caractère sacrée de la cause palestinienne, qui ont toujours espéré prier un jour dans la Mosquée al-Aqsa, accepteront facilement le fait de voir leurs dirigeants serrer la main aux dirigeants israéliens à la manière de Sadate et de Moubarak ?

Et après les mouvements islamistes, l'ensemble des sociétés arabes : Sont récurrentes - dans les déclarations des dirigeants islamistes au sujet des solutions aux problèmes sociaux dans leurs pays- des expressions comme les banques islamiques, les investissements extérieurs, le Fond Monétaire international et le secteur touristique. Et bien sûr la bulle du modèle turc.

Cela trahit leur manque de visions différentes de celles qui ont largement contribué à la destruction des économies des pays arabes non pétroliers. A l'acception de la Syrie qui continue, dans une certaine mesure, à adopter le mode de l'économie dirigée.

Il est clair qu'avec ce genre de visions, et au moment où l'on parle de connivences en Egypte entre les Frères musulmans et le Conseil militaire et son gouvernement de Janzouri, l'ancien combattant au service de Moubarak, les révolutions arabes ont encore un long parcours à faire. N'est-ce pas que les manifestations de protestations se poursuivent de plus belle dix mois après la chute des deux tyrans en Tunisie et en Egypte ? N'est-ce pas que la répression sanguinaire bât son plein dans les deux pays ?

De mouvements spontanés qui exigent le départ des régimes corrompus et qui subissent des tentatives de détournement en raison de l'insuffisance de la conscience révolutionnaire, les révolutions arabes sont appelées à se purifier par l'approfondissement de leur conscience des grands événements régionaux et internationaux qui se déroulent autour d'elles.

Elles devraient surtout approfondir leur conscience de leur identité et ses dimensions historiques et culturelles qui sont les seuls à même de rajuster la marche et de définir les options.

En d'autres termes, politiques par excellence, les révolutions arabes ne pourront s'affirmer sans la relecture approfondie et consciencieuse de l'Histoire de Tabari et de Mas'oudi, de la Sira d'Ibn Hicham et autres Sihah et Sunan… Et ce après le Livre de Dieu et Nahj al-Balagha. Avec une telle relecture, on constatera que les révolutions arabes ne pourront s'affirmer que dans la mesure où elles se font le lieu où se fondent leur arabité, leur islamité et leur fidélité à la cause palestinienne.

 

 

   

Les dernières mises à jour



Source : La résistance islamique au Liban
http://www.french.moqawama.org/index.php

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...