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L'affaire de l'ambassadeur saoudien

La route vers Téhéran passe par Riyad !
Akil Cheikh Hussein

Mercredi 19 octobre 2011

"Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt"
(Proverbe chinois)

Beaucoup trop de tapage médiatique et de gesticulations promettant, en gardant "toutes les options ouvertes", des sanctions supplémentaires, y compris, guerrières, contre l'Iran, accusé d'avoir préparé un plan, pour assassiner l'ambassadeur saoudien, à Washington.

Avec son caractère qualifié d'amateurisme naïf, par nombre d'observateurs américains et occidentaux, cette accusation a été applaudie, tant par les responsables occidentaux que par le Conseil de Coopération des pays du golfe Persique. De l'avis bien significatif du représentant de la Russie, aux Nations Unies, il s'agit d'une accusation "étrange", qui ne tient simplement pas la route, et, selon les Iraniens, elle est montée de toutes pièces, afin de perturber les relations entre les pays de la région et de semer la division, dans le monde musulman. Sans doute, pour parer aux faiblesses du scénario, ceux qui l'ont concocté, l'ont garni de charges supplémentaires : La "conspiration iranienne" comprendrait plusieurs autres attentats visant les deux ambassades d'"Israël", aux Etats-Unis et en Argentine. Dans la même intention, les Etats-Unis ont déclenché une alerte "mondiale" contre des attentats, dans les moyens de transport. Et voilà, qu'avec la multiplication des réunions, des déclarations et des contacts avec les amis et les alliés des Etats-Unis, partout, dans le monde, cette affaire débouche sur une véritable atmosphère de bruit de bottes semblable à celle qui régnait, juste avant l'invasion de l'Irak. Mais il ne s'agit, cette fois, que d'un bluff, comme tous les autres. En effet, depuis la victoire de la Révolution iranienne, en 1979, les Américains n'ont jamais manqué de diffuser l'impression d'une imminente attaque américaine et/ou israélienne contre l'Iran. Mais, pour diverses raisons, parmi lesquelles, primait cette volonté de semer la division, dans le monde musulman, et une fois que le régime afghan de Taliban eut renoncé à l'aventure guerrière qu'il envisageait de mener contre l'Iran, c'est le régime irakien de Saddam Hussein, qui, d'une manière ou d'une autre, a été encouragé, par les Etats-Unis, à remplir cette tâche. Ils espéraient, ainsi, affaiblir les deux parties, pour rendre plus facile le fait de les soumettre, par la suite. Et cela se passait à un moment où, avec les signes précurseurs de l'exténuation du camp soviétique, la superpuissance américaine ne pouvait, aucunement, douter de la fin de l'histoire et de l'avènement imminent de son empire mondial.

Ce n'est pas par hasard, au-delà de la mascarade de la libération du Koweït envahi par les troupes de Saddam, que la seconde guerre du golfe Persique, celle de l'alliance mondiale dirigée par les Etats-Unis contre l'Irak, coïncidait avec l'effondrement du camp soviétique, mais, surtout, avec la résistance du régime islamique iranien resté inébranlable, durant huit dures années, face à l'agression du régime de Saddam, soutenue, par l'Occident et par la plupart des régimes arabes. Durant les dix années allant de 1991 à 2001, et pendant le blocus imposé à l'Irak, les Démocrates américains misaient sur cette nouvelle donne stratégique, pensant qu'elle suffirait, pour déclencher, à l'intérieur de l'Iran, un processus, qui finirait par le conduire à obtempérer. En vain. Les Néoconservateurs procédèrent, autrement. Grace au 11/9, ils présentent les Etats-Unis comme étant la victime du terrorisme islamique et crient vengeance, tout en s'aliénant la sympathie d'une grande partie de l'opinion mondiale. La route vers Téhéran passait, à leurs yeux, par l'invasion de l'Afghanistan, puis, de l'Irak, deux pays d'une très grande importance stratégique et, de plus, limitrophes de l'Iran islamique, qui, depuis 1979, se dresse, en obstacle, devant les projets hégémoniques des Etats-Unis. Une longue décennie est passée, sans que les Américains républicains, et à leurs traces, les Démocrates d'Obama, et leurs alliés, n'en arrivent à pacifier ces deux pays, qu'ils croyaient soumettre sans peine. Au contraire, ils y subissent des échecs cuisants et quémandent, maintenant, l'aide, justement, de l'Iran, pour s'assurer une sortie digne de leur sauver la face, sans pour autant perdre l'espoir de pouvoir réaliser leur projet initial. Ils empruntent, à cette fin, le même vieux sentier battu. Il paraît qu'à leurs yeux, la route vers Téhéran passe, cette fois, par l'Arabie saoudite et les autres pays arabes du golfe Persique, pays qui flottent sur une mer d'hydrocarbures et d'une importance stratégique beaucoup plus grande que celle de l'Afghanistan et de l'Irak. Mais, surtout, dont l'invasion peut permettre aux Etats-Unis de se targuer d'avoir, ne serait-ce qu'une seule fois, "libéré" un ensemble de pays qui vivent, sans le moindre soupçon de démocratie et de droit, sous le règne d'un despotisme absolu. C'est à la lumière de ces visées qu'il faut comprendre les manipulations des Etats-Unis visant à dresser l'Arabie saoudite et les autres pays arabes du golfe Persique contre l'Iran, dans le but de les traiter à l'afghane et à l'iraquienne, pour soi-disant les protéger contre les Iraniens.

Cela peut paraître extravaguant, étant donnée la grande sensibilité d'une région qui fournit au monde la moitié de ses besoins en hydrocarbures. Etant donnée, aussi, la profonde amitié qui lie les Etats-Unis aux Arabes du golfe Persique. Pourtant, le chancellement des Etats-Unis et des autres pays d'Occident, sous le poids de la crise économique et des révolutions qui finiront par placer les pays arabes, sur les rails d'une histoire qui mettra fin à toutes les formes d'hégémonie, les acculent à recourir même à la folie suicidaire.

 

 

   

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Source : La Résistance islamique au Liban
http://www.french.moqawama.org/index.php

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