Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information

 


Invitation à lire



Réseau Voltaire



BDS



Solidarité



Produits palestiniens



En direct d'Iran



Voix de la Russie



Agence syrienne



Palestine Solidarité
sur Facebook







Opinion

Les petits souliers du président français
Ahmed Halfaoui


© Ahmed Halfaoui

Mardi 3 septembre 2013

Jamais le statut de supplétif n'a été aussi criard et autant malmené. Voici le président de la République française, patrie des droits de l'Homme et du citoyen, nation des lumières, "socialiste" de surcroît, qui se trouve bien en peine de digérer le cinglant revers d'une obséquiosité rarement observée en matière d'allégeance. Un à un, les traditionnels vassaux des Etats-Unis se sont soit réfugiés dans une prudente réserve vis-à-vis d'une intervention militaire contre la Syrie, soit se sont déclarés contre. Jusqu'à Barak Obama qui finit par considérer qu'il ne pouvait agir sans l'approbation du Congrès. Lui s'était même tenu à une certaine ambiguïté, tandis que François Hollande avait endossé son harnachement de guerre. Le voilà bien attrapé, devant les vacances des sénateurs et des députés étatsuniens, à attendre qu'ils reviennent décider de ce qui doit être fait. A attendre des semaines certainement, à attendre malgré lui, les résultats des analyses des échantillons rapportés par les missionnaires des Nations Unies. A moins qu'il assume ses "convictions" et envoie son armée seule " punir " le " régime de Damas ", puisque pour lui, il ne fait aucun doute que l'armée syrienne a gazé ses concitoyens et qu'une " frappe imminente" avait déjà été décidée. Il n'en fera rien, parce qu'il n'a pas les moyens de sa politique et devra supporter les sarcasmes de ceux qui s'étonnaient de son excitation, de ceux qui le mettaient en garde contre son aventurisme et de ceux qui dénonçaient son alignement aveugle sur les thèses étatsuniennes. Il devra aussi affronter sa propre presse, celle-là qui le poussait à y aller et qui aujourd'hui, le cloue au pilori. Le " cocu magnifique ", dit en titre Le Point. Mais cette humiliation, que lui a prodiguée l'implacable complexité de la politique étatsunienne, n'est pas la seule à tarauder François Hollande. Désormais il doit se faire les sangs à appréhender une rentrée sociale explosive, qu'une guerre en Syrie et que la tension internationale auraient permis d'affronter avec moins d'acuité. Là, il sera en face de ses promesses au "peuple de gauche" et sous la matraque des banques. Une autre paire de manches pourrions-nous dire que de s'agiter, sans risque aucun, contre un petit pays, à l'autre bout de la Méditerranée, et que l'armada des Etats-Unis plutôt que l'armée française taillera en pièces. Il y a encore, pour ne rien gâter, le sentiment anti-guerre qui règne en France et dont il n'aura pas tenu compte. Un facteur qui va lourdement peser dans la balance, quand il devra servir des discours d'apaisement qui exigent une crédibilité à toute épreuve. Ainsi la conjonction de la désastreuse politique économique et social et de la honteuse image du courtisan éconduit, fera un cocktail inédit pour un président plus controversé que jamais sur ses positions anté et post-électorales. Pas de quoi augurer d'une capacité quelconque à convaincre, lorsque la rue va déferler pour demander des comptes. Sans préjudice bien sûr de l'image qui est donnée au plan international, aux partenaires et au service d'une France qui prétend participer à la régence du monde.

Article publié sur Les Débats
© 2013 Les Débats

 

 

   

Le sommaire d'Ahmed Halfaoui
Le dossier Syrie
Les dernières mises à jour



Source : Auteur

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh

Analyses et poèmes


Silvia Cattori

Analyses

René Naba

Analyses

Manuel de Diéguez

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions

Alexandre Latsa

Un autre regard sur la Russie

Ahmed Halfaoui

Analyses

Chérif Abdedaïm

Chroniques et entretiens
 
Luc Michel

Analyses

Robert Bibeau

Analyses