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Syrie:
Moscou empêche l'Occident de
bombarder Assad
Sputnik
© REUTERS/
Khalil Ashawi
Dimanche 20 septembre 2015
Source:
Sputnik
Le principal
objectif de l'Occident en Syrie n'est
pas de combattre le groupe terroriste
Etat islamique, mais de renverser le
président Bachar el-Assad.
Seule la Russie
propose un plan concret de règlement
pacifique du conflit en Syrie, affirme
Pepe Escobar, correspondant du magazine
Asia Times.
On a l'impression
que l'administration de Barack Obama ne
sait toujours pas si elle doit continuer
d'ignorer le président russe Vladimir
Poutine ou si elle doit engager un
dialogue avec ce dernier pour tenter de
régler conjointement la crise syrienne.
Or, au lieu d'opter pour la coopération,
Washington accuse la Russie de s'ingérer
non seulement en Ukraine, mais aussi en
Syrie.
L'expert rappelle à
cette occasion qu'en 2014, l'ancien
ministre algérien des Affaires
étrangères et envoyé spécial de l'Onu et
de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar
Brahimi, a déclaré que l'analyse russe
du conflit syrien était juste dès le
début.
Selon Pepe Escobar,
Moscou a intensifié son jeu diplomatique
afin de réduire les divergences entre
Damas et l'opposition et de former une
coalition réelle dans la lutte contre
les terroristes du groupe Etat
islamique.
"Moscou est le seul
à mener le jeu diplomatique, car le plan
A de Washington consiste toujours à
renverser le régime de Damas. En outre,
l'Occident n'a aucun plan d'action
cohérent susceptible à la fois de
garantir la défaite de l'EI (Daech) et
de prévenir un démembrement
catastrophique de l'Etat syrien",
constate l'analyste.
D'après Pepe
Escobar, si le Pentagone ressent de
l'inquiétude au sujet de la présence
russe en Syrie, ce n'est pas parce qu'il
craint que cela puisse entraver les
opérations de la coalition
internationale, mais parce qu'il sait
que cette dernière ne pourra pas
bombarder impunément les forces de
Bachar el-Assad au vu et au su de
Moscou.
L'Union européenne
est, quant à elle, en proie à une crise
migratoire due à son obsession pour le
changement de régimes en Afrique et au
Proche-Orient. Or, alors que l'UE tente
de trouver une issue à la tragédie
syrienne, le premier ministre
britannique David Cameron et le
président Français François Hollande
s'apprêtent à effectuer des frappes
aériennes réduites, frappes qui auront
du mal à faire trembler de peur les
bandits de l'Etat islamique.
Les Etats-Unis
cherchent à renverser Assad et
s'opposent pour cette raison à l'octroi
de toute aide au dirigeant syrien. La
Russie appelle pour sa part la
"coalition internationale" à coopérer
avec les autorités syriennes sous
l'égide du Conseil de sécurité de l'Onu
dans la lutte contre l'EI. Le chef de la
diplomatie russe Sergueï Lavrov a à
plusieurs reprises déclaré que Moscou
n'avait jamais caché qu'il apportait aux
dirigeants syriens le soutien militaire
et technique nécessaire pour combattre
le terrorisme.
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