Plusieurs médias
occidentaux ont lancé une campagne de
propagande antirusse de grande envergure
dès que l'Armée de l'air russe a entamé
son opération militaire contre l’Etat
islamique en Syrie, a déclaré la
porte-parole du ministère russe des
Affaires étrangères Maria Zakharova.
"Nous avons subi
des accusations de toute sorte. On nous
a accusés de poursuivre nos propres
intérêts, de défendre les intérêts
exclusivement russes dans la région sous
le voile de la lutte contre l'EI", a
relevé la porte-parole.
"Les accusations
portées contre la Russie en lien avec la
mort de civils ainsi que les attaques
contre l'opposition syrienne sont
dépourvues de fondements et s'appuient
sur des sources peu sûres", a souligné
Mme Zakharova.
La porte-parole a
également fait remarquer que toutes ces
déclarations étaient étayées par des
photos et des vidéos sans aucun lien
avec la situation actuelle.
"Les
accusations portées contre l'Armée de
l'air russe en lien avec la mort de
civils, notamment d'enfants, est une
question à part. Là, c'est le comble. Ce
n'est qu'une propagande mal dissimulée.
Si on nous montre un gamin qui se cache
des bombardements russes en essayant
d'apporter du pain à sa famille, dans ce
cas-là, faites-nous voir un garçon dont
les parents ont été décapités par des
terroristes de l'EI", a fustigé Mme
Zakharova.
La porte-parole a
en outre répondu aux déclarations du
ministre britannique des Affaires
étrangères Philip Hammond, qui a affirmé
que la participation russe au conflit
syrien était "un échantillon de la
méthode russe classique de guerre
asymétrique".
"Nous parlons
de politique sérieuse, de choses
sérieuses, nous évoquons depuis
plusieurs années la lutte contre un
fléau véritablement mondial. Comment
peut-on utiliser de telles tournures,
quand il s’agit de déclarations
officielles, d’un représentant officiel
de la direction du pays?", s’est
interrogée Mme Zakharova.
Le jour même où le
gouvernement russe a entamé une
opération aérienne contre les
terroristes en Syrie, l'ONG "Casques
blancs" ainsi que de nombreux médias
occidentaux ont inondé le Web de fausses
informations tout en accusant la Russie
de ne pas cibler les sites militaires de
l'EI et leurs centres de communication,
mais des civils syriens et des
représentants de l'opposition modérée.
Ainsi, l'ONG en
question a publié sur son compte Twitter
une photo représentant une petite fille
syrienne couverte de sang, prétendument
blessée ainsi que bon nombre de ses
concitoyens au cours des frappes
aériennes russes le 30 septembre.
Cependant, la
falsification a aussitôt été démontrée:
des utilisateurs de Twitter ont
découvert que la photo avait été prise
le 25 septembre 2015, soit cinq jours
avant les bombardements en question.
S'empressant
d'accuser Moscou, les Casques Blancs ont
publié un tweet fustigeant les frappes
russes en Syrie plusieurs heures avant
l'autorisation officielle du « recours
aux forces armées à l'étranger » par le
parlement russe.
Une autre photo
"accusatrice", partagée sur Twitter le
30 septembre, a en réalité été prise le
4 novembre 2012 à Al-Bab après un
bombardement massif.
L'Armée de l'air
russe a entamé mercredi dernier une
opération militaire contre l'EI en Syrie
sur décision du président russe Vladimir
Poutine et à la demande du président
syrien Bachar el-Assad. Les frappes
aériennes russes ciblent les sites
militaires, les centres de
communication, les transports, ainsi que
les stocks d'armes, de munitions et de
combustible appartenant à l'EI.
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