Syrie
Le président al-Assad : Les terroristes
sont le véritable outil dans l’agression
israélienne contre la Syrie
Sana
Photo:
Sana
Mardi 25 août 2015
Damas / Le président Bachar al-Assad, a
affirmé que les terroristes sont le
véritable outil de l’agression
israélienne contre la Syrie et jouent un
rôle plus dangereux que celui d’Israël.
Dans une interview qu’il a accordée
aujourd’hui à la chaîne libanaise
al-Manar, le président al-Assad a
indiqué que la raison principale de la
crise en Syrie est l’intervention
étrangère, faisant noter : ” En cas de
l’arrêt de toute forme de cette
intervention, on peut dire que la crise
est dans ses dernières phases, vu que la
lutte contre le terrorisme devient plus
facile”.
Le président al-Assad a indiqué que le
climat propice ou les paramètres
nécessaires pour le succès du volet
politique dans l’accès à un règlement de
la crise, notamment la présence des
forces politiques syriennes
indépendantes appartenant au peuple
syrien sont introuvables jusqu’à
présent, faisant savoir que les pays
soutenant le terrorisme impose des
personnalités qui les représentent dans
tout dialogue et qui ne représentent
point le peuple syrien.
Le président al-Assad a assuré que les
Etats-Unis ne veulent pas que le
terrorisme triomphe et ils ne veulent
pas aussi qu’il s’affaiblisse à un
niveau réalisant la stabilité dans la
région. “Les Etats-Unis veulent que les
choses vont vers le chaos et
l’affaiblissement de tous les pays”,
a-t-il précisé.
Et le président al-Assad de poursuivre :
“La crise a confirmé que Recep Tayyip
Erdogan est une marionnette ayant
beaucoup de rêves, dont le dernier est
la zone tampon”, assurant qu’Erdogan ne
peut guère agir sans l’admission de son
maître américain.
Le président al-Assad a indiqué que la
défense de la patrie ne réside pas
uniquement dans le fait de porte l’arme,
mais aussi dans toute voie consolidant
sa fermeté face aux offensives.
Répondant à une question sur la
confiance de la Syrie en la victoire
dans la guerre qui la vise, le président
al-Assad a affirmé que la Syrie ne
s’était point tenue ferme pendant quatre
ans et demie sans l’espoir des citoyens
en la victoire, “cet espoir qui
constitue un motif pour faire face aux
terroristes et à leurs plans tramés
contre la Syrie”, a-t-il dit.
“Nous comptons en 1er lieu sur le
peuple, car sans le soutien populaire il
est impossible de se tenir ferme, et en
2ème lieu sur les amis qui soutiennent
la Syrie avec fermeté au Moyen-Orient et
dans le monde”, a-t-il souligné.
Quant aux propos disant que la crise en
Syrie est dans son “dernier quart
d’heure”, le président al-Assad a
souligné qu’il ne peut pas dire que la
crise est dans son dernier quart
d’heure, jusqu’à l’arrêt de la base du
problème en Syrie, à savoir
l’intervention étrangère, l’octroi de
fonds et d’armes aux terroristes et
l’envoi de ceux-ci en Syrie.
“Quand les pays conspirateurs contre la
Syrie et impliqués dans l’effusion de
sang dans ce pays, cessent d’apporter le
soutien au terrorisme, on peut dire que
nous sommes parvenus au dernier quart
d’heure de la crise, vu que tous les
autres détails, tels que le règlement
politique, le volet politique ou toute
autre mesure seront faciles, même si la
lutte contre les terroristes se trouvant
en Syrie”, a-t-il dit.
“Si le soutien extérieur au terrorisme
s’arrête, la lutte contre ce phénomène
sera plus facile”, a fait allusion le
président al-Assad.
A la question de savoir qu’est-ce qu’on
doit comprendre quand il parle d’un
règlement politique, le président al-Assad
a fait noter qu’il n’utilise pas le mot
“règlement politique”, mais celui du
“volet politique” qui est le dialogue
avec les forces politiques pour parvenir
à un règlement de la crise, affirmant :
” Nous sommes disposés, sans hésitation,
à dialoguer avec les forces se
présentant comme représentantes du
peuple syrien et qui confirment qu’elles
représentent ce peuple ou qui ont une
influence. Pour que le volet politique
ait un effet, il faut qu’il soit entre
des forces politiques syriennes
indépendantes appartenant au peuple
syrien. Mais on ne trouve pas cela dans
beaucoup de forces avec lesquelles on
dialogue et qui dépendent de l’extérieur
financièrement et politiquement”.
“Le volet politique est nécessaire non
pas seulement pour résoudre la crise,
mais aussi pour développer la Syrie.
Mais jusqu’à présent, les paramètres
nécessaires ou le climat propice pour
parvenir à des résultats définitifs par
le biais de ce dialogue ne sont pas
encore assurés, notamment avec la
poursuite du soutien au terrorisme qui
constitue un grand obstacle devant toute
véritable action politique sur le
terrain”, a dit le président al-Assad.
Questionné sur la visite du
vice-président du Conseil des Ministres,
Ministres des AE et des Expatriés, Walid
al-Mouallem, au Sultanat d’Oman et sur
la contribution de cette visite au
règlement de la crise, le président al-Assad
a affirmé qu’Oman a un rôle important à
jouer dans le traitement avec les
différentes tensions dans la région pour
les apaiser en vue de parvenir ensuite
au règlement, soulignant qu’il est
évident que la visite du ministre des AE
s’inscrit dans ce cadre, à savoir le
règlement de la crise.
Concernant les raids répétés et menés
récemment par l’ennemi sioniste sur les
territoires syriens et la manière de
traiter avec eux, le président al-Assad
a fait allusion à ce qui s’était passé
pendant les dernières décennies au
Liban, où des parties des Libanais
dépendaient de l’extérieur et
demandaient toute forme d’intervention
étrangère, ce qui avait offert
l’opportunité à Israël de le viser,
ajoutant : “En Syrie c’est la même
chose. Certains groupes syriens en
acceptant de traiter avec les ennemis,
dont Israël, et en les appelant à
intervenir en Syrie, les encouragent à
la viser”.
“Les terroristes sont le véritable outil
de l’agression israélienne contre la
Syrie et jouent un rôle plus dangereux
que celui d’Israël”.
Le président al-Assad a fait noter que
si on veut faire face à Israël il faudra
en premier lieu affronter ses outils,
“car il est impossible d’affronter un
ennemi extérieur si on a un ennemi
intérieur”, a-t-il précisé.
A la question de savoir si l’ennemi
sioniste profite de la considération par
la Syrie de la lutte contre les
takfiristes comme priorité afin de mener
des attaques contre elle, le président
al-Assad a dit : “Cela peut être un
facteur, mais le facteur le plus
important est la présence de certaines
parties qui sont disposées à collaborer
avec lui”.
Questionné sur le fait que la Syrie
avait donné la Patrie à l’Iran et au
Hezbollah quand il a dit dans son
dernier discours que la patrie
n’appartient pas à celui qui y réside,
mais à celui qui la défend et la
protège, le président al-Assad a fait
savoir que certaines personnes ne
résident pas en Syrie, mais elles la
défendent, alors qu’il y a des personnes
qui se trouvent dans la patrie et
souhaite chaque jour qu’il soit des
raids de l’Otan ou d’une intervention
terrestre des forces étrangères,
assurant qu’il parle uniquement des
Syriens.
A propos de l’évaluation de l’action de
l’émissaire spécial de l’ONU pour la
Syrie, Staffan de Mistura, qui lance
dans toute déclaration des accusations à
l’encontre de l’Etat syrien, le
président al-Assad a souligné que les
Etats-Unis et les pays occidentaux
n’accepteront pas tout émissaire onusien
impartial, “c’est pourquoi les
déclarations partiales des émissaires
s’inscrivent dans le cadre du rôle qui
leur est demandé”, a-t-il précisé.
Questionné sur les possibilités du
succès de De Mistura dans la
contribution au règlement de la crise en
Syrie, le président al-Assad a abordé le
soutien direct que la Syrie avait
apporté à de Mistura quand il avait
avancé la question de la réconciliation
à Alep, soulignant que l’initiative
d’Alep était bonne, mais de Mistura
n’avait pas été autorisé à avancer des
mécanismes à cet égard.
Et le président al-Assad d’ajouter :
“Nous ne soutenons point toute
initiative qui ne convient pas à nos
intérêts nationaux”.
Concernant la manipulation dans les
déclarations médiatiques, surtout celles
relatives à la position russe à l’égard
de la Syrie, le président al-Assad a
affirmé que la politique de la Russie
est de principe et constante, en sachant
que la Russie ne soutient pas une
personne ou un président, mais des
principes définis, à savoir la
souveraineté de l’Etat et du peuple,
ainsi que la décision du peuple qui
choisit et élit le président qui lui
convient.
Questionné sur les efforts de la Russie,
le président a exprimé la grande
confiance en les Russes qui avaient
confirmé pendant la crise être sincères
et transparents.
Quant aux possibilités de la tenue de
Genève 3, le président al-Assad a
indiqué que les rencontres tenues par la
Russie avec les différentes parties
avaient pour objectif de parvenir à
Genève 3 ou à Moscou 3, soulignant que
cela dépend des climats internationaux,
non pas de ce que la Russie pense ou la
Russie et la Syrie pensent, car il y a
de différentes forces, telles que les
Etats-Unis.
Concernant la position syrienne quant à
toute initiative sans prendre en compte
les parties qui l’avance, le président
al-Assad a dit : “Toute initiative doit
respecter la souveraineté syrienne et
l’intégrité de ses territoires. Dans
cette initiative, la décision doit
revenir au peuple syrien et la lutte
anti-terroriste doit être une priorité”.
(Attendre la suite)
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Le
dossier Syrie
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