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Le président al-Assad
aux médias russes: l’Europe est coupable
et responsable parce qu’elle soutient le
terrorisme et continue de le faire et de
couvrir les extrémistes
Sana
Photo:
Sana
Mercredi 16 septembre 2015
Damas / Le président Bachar al-Assad
a considéré que le seul vrai pas concret
a été réalisé durant la conférence de
Moscou 2 et non pas à Genève ou durant
la conférence de Moscou 1, ajoutant que
même ce pas n’est qu’une étape parmi
tant d’autres.
« La crise est grande et on ne peut
trouver des solutions en quelques heures
ou mêmes en quelques jours. Moscou 2
était un pas de l’avant et nous
attendons le prochain pallier qui sera
Moscou 3 », a affirmé le président
al-Assad dans une interview avec
plusieurs médias russe: RT,
Rossiyskaya Gazeta, Channel 1, Russia
24, RIA Novosti, et NTV channel.
«Je crois que nous devons poursuivre
le dialogue avec les block et les Partis
politiques syriens parallèlement avec la
lutte contre le terrorisme pour parvenir
à une unanimité sur l’avenir de la Syrie
», a ajouté al-Assad.
«La conférence de Moscou 3 tire son
importance du fait qu’il prélude à
Genève 3. Les parrains internationaux de
Genève n’étaient pas impartiaux, alors
que le parrainage russe était impartial
et basé sur la loi internationale et les
résolutions du conseil de sécurité», a
fait savoir le président al-Assad qui a
jugé important que Moscou 3 surmonte les
obstacles survenus à Genève en ce qui
concerne l’article sur le comité
transitoire.
«Il est difficile pour Genève 3 de
réussir sans le succès de Moscou 3», a
assuré al-Assad.
«Nous devons continuer le dialogue
pour parvenir à un compromis, mais il
est impossible de faire quelque chose de
réel alors que les gens sont encore tués
et le sang continue à couler», a dit le
président al-Assad qui a ajouté qu’on ne
peut rien faire sans vaincre le
terrorisme en Syrie, et non pas
seulement celui de Daech.
Questionné sur le partage de
l’autorité, le président al-Assad a
souligné que le gouvernement syrien
avait partagé le pouvoir avec une partie
de l’opposition qui avait accepté ceci
depuis quelque années et s’était rejoint
au gouvernement.
Répondant à une question sur la crise
des réfugiés syriens, le président
al-Assad a assuré que ces réfugiés ont
quitté la Syrie à cause des terroristes,
de la tuerie et des séquelles du
terrorisme qui a détruit
l’infrastructure et causé la manque des
besoins essentiels, et parce qu’ils
veulent travailler et gagner le pain
n’importe où dans le monde.
Le président al-Assad a critiqué, à
cet effet, l’Occident qui déplore les
réfugiés et soutient en même temps les
terroristes, l’appelant, s’il est
vraiment soucieux des réfugiés, de
cesser de soutenir les terroristes.
« Chaque personne qui sort de la
Syrie est une perte pour la Patrie. Oui
la migration des Syriens est une grande
perte », a assuré al-Assad qui a imputé
sur l’Europe la responsabilité de cette
migration car elle avait supporté le
terrorisme et continue de le faire et à
donner la couverture aux terroristes,
qu’elle nomme «groupes modérés», a fait
valoir al-Assad.
«Bien sûr que l’Europe est coupable.
Elle est responsable parce qu’elle
supporte le terrorisme. Et elle continue
de le faire et de couvrir les
extrémistes.. Tous ces groupes présents
en Syrie sont des extrémistes».
Le président a appelé, à cet effet,
le peuple syrien à s’unifier face au
terrorisme et aux terrorises.
«Je crois que dans n’importe quelle
société, les Partis et les gens
patriotiques s’unifient au temps des
guerres», a dit le président al-Assad
qui a souligné que des forces qui
s’étaient battus contre l’Etat syrien,
combattent aujourd’hui le terrorisme aux
côtés de l’Etat syrien.
Passant à l’initiative iranienne sur
la crise en Syrie, le président al-Assad
a affirmé qu’il n’y pas une initiative
mais des idées et des principes d’une
initiative reposant essentiellement sur
la souveraineté de la Syrie, la décision
du peuple syrien et le lutte
anti-terroriste.
« Nous croyons que le rôle de l’Iran
est important car l’Iran se tient aux
côtés de la Syrie aux niveaux
politiques, économique et militaire,
mais les propos sur l’envoi par l’Iran
d’une armée ou des forces en Syrie sont
erronés », assuré al-Assad qui a de
poursuivre: «L’Iran envoie des
équipements militaires et des experts et
il est normal que cette coopération se
renforce au temps des guerres. Le
soutien iranien est pour aider la Syrie
face à la guerre farouche qui la vise».
Quant à l’idée de la création d’une
zone tampon au nord de la Syrie, le
président al-Assad a qualifié
d’«inacceptable» de parler de vider les
frontières avec la Turquie des
terroristes, alors qu’il y a d’autres
zones en Syrie qui souffrent du
terrorisme.
Il faut éliminer le terrorisme
partout », a martelé le président
al-Assad qui a fait valoir que c’est la
Turquie qui soutien aujourd’hui le front
Nosra et Daech en arme, en fonds et en
terroristes.
« La présence avec force de Daech
dans la région est sou une couverture
occidentale car les pays occidentaux
croient que le terrorisme est une carte
qu’il peuvent utiliser de temps en
temps», a poursuivi le président
al-Assad qui a ajouté que les pays
occidentaux veulent employer aujourd’hui
le front Nosra face à Daech car celui-ci
aurait sorti de leur contrôle, mais cela
ne veut pas dire qu’il veulent éliminer
Daech car s’il l’auraient voulu ils
l’auraient fait.
« Pour nous, le Front Nosra et Daech
et tous les réseaux similaires qui
portent l’arme et tuent les civils sont
des organisations extrémistes qui adopte
le terrorisme comme doctrine », a
insisté le président al-Assad.
Répondant à une question sur la
coopération de la Syrie avec les
partenaire régionaux dans la lutte
contre le terrorisme, le président
al-Assad a affirmé que la Syrie coopère
certainement avec les pays amis, tels
que l’Iran et la Russie, et l’Irak qui
fait la cible du terrorisme, quant aux
autres pays nous n’avons pas de veto à
condition que ce pays ait la volonté de
lutter contre le terrorisme et non pas
comme il est le cas avec la Coalition
internationale sur la lutte contre le
terrorisme, conduite par les Etats-Unis.
«Il est impossible pour des pays,
tels que la Turquie, le Qatar, l’Arabie
Saoudite et des pays européens, la
France et les Etats-Unis luttent contre
le terrorisme alors qu’il est avec le
terrorisme », a précisé al-Assad qui a
ajouté que la Syrie n’a pas de problème
de coopérer avec ces pays s’il avaient
changé leurs politique et formé une
véritable Coalition contre le
terrorisme.
Passant à l’état de l’armée syrienne,
le président al-Assad a assuré qu’au
temps des guerres, l’armée devient le
symbole le plus important pour la
société , ajoutant que c’est le soutien
populaire à l’armée qui la munit de
volontaires.
« Nous avons la volonté plus que
jamais de lutter et défendre notre pays
face aux terroristes. C’était le cas qui
a conduite nombre de personnes armées
qui avaient combattu contre l’Etat dès
le début de la crise pour de différentes
raisons, de rejoindre l’Etat et de mènes
les combats aux côtés de l’armées
syriennes dans de différents lieux », a
fait valoir al-Assad.
Questionné sur les zones contrôlées
par Daech, le président al-Assad a
indiqué que les groupes terroristes de
Daech tentent à donner l’image d’un Etat
et d’attirer davantage de volontaire
qu’il est un Etat de nature islamique
qui œuvre pour la religion, mais ceci
est irréel et une forme de tromperie,
car l’Etat n’apparaît pas soudainement
dans une société mais il est la
production de la société et le
développement normal de cette société
»n, a fait noter le président al-Assad.
«Daech n’est pas certainement un Eta.
Il est u groupe terroriste et en réalité
il est la 3ème phase due l’ensemble de
la politique et le poison idéologique de
l’Occident pour réaliser des objectifs
politiques», a fait noter le président
al-Assad qui a rappelé que la 1ère phase
était les frères musulmans, alors que la
2ème était al-Qaïda en Afghanistan pour
lutter contre l’Union Soviétique. Daech
est tout simplement la production
occidentale de l’extrémiste », a affirmé
al-Assad.
Répondant à une question sur les
kurdes en Syrie, le président Assad a
affirmé que les kurdes font partie du
tissu syrien.
«Les kurdes sont des patriotiques et
ils sont intégrés dans la société», a
dit le président al-Assad qui a ajouté
que certains Partis kurdes ont des
exigences, et qu’une partie de ces
exigences a été résolue au début de la
crise, mais les autres ne sont pas liées
à l’Etat.
«Nous sommes avec les kurdes et tout
autre composant face aux terroristes et
nous n’avons de véto à aucune exigence
tant qu’il entre dans le cadre de
l’unité de la terre et du peuple en
Syrie”, a poursuivi le président
al-Assad.
«Changer la structure d’un pays n’est
pas lié au président ou au gouvernement
mais c’est une question liée à la
Constitution qui appartient au peuple,
alors toute modification de la
Constitution exige un dialogue national,
un référendum et l’approbation du
peuple», a-t-il assuré.
Questionné sur une coordination
directe ou indirecte avec la Coalition
dans la guerre contre Daech, le
président al-Assad a affirmé qu’il n’y a
pas une moindre coordination ou contact
entre les deux gouvernements, syrien et
américain, ni entre les deux armées.
«Ils ne peuvent pas avouer ou accepter
la réalité que nous sommes la seule
force qui lutte contre Daech sur la
terrain », a affirmé le président
al-Assad.
Passant à l’initiative du président
russe Vladimir Poutine sur la création
d’une Coalition régionale pour la lutte
anti-Daech, le président al-Assad a
affirmé que cette Coalition doit
regrouper des pays qui croient en la
lutte contre le terrorisme.
Questionné sur l’avenir politique de
la Syrie et les appels au départ du
président, le président al-Assad a
indiqué que la question n’est pas liée à
une personne mais une question de
principe pour l’Europe qui veut changer
des président, des Etats, ou comme ils
disent «abattre des régimes» car ils
n’acceptent pas la présence des pays
indépendants.
«Quel est leur problème avec la
Russie ? Avec la Syrie ? Qu’ont-ils
contre l’Iran ? Vous remarquerez qu’il
s’agit là de trois pays indépendants.
Ils veulent que certains dirigeants
partent pour les remplacer par des
individus qui agissent dans leurs
intérêts et non dans celui des peuples».
«Le président accède au pouvoir via
le peuple et les élections et s’il doit
partir c’est aussi à travers le peuple
et non pas par le biais d’une décision
américaine, d’une résolution du Conseil
de sécurité ou de la déclaration de
Genève”, a estimé le président.
Questionné sur «le point décisif»
dans la crise en Syrie, le président al-Assad
a indiqué que le point décisif dans ce
qui s’est passé en Syrie était la guerre
irakienne en 2003 et l’invasion par les
Etats-Unis de l’Irak, précisant que la
Syrie était contre cette invasion car
elle savait que les choses vont vers la
division et le chaos.
Al-Assad d’ajouter: “Ce qui s’est
passé en Syrie dès le début est le
résultat normal de la guerre et la
situation confessionnelle en Irak, qui
ont touché la Syrie, l’autre point moins
décisif est l’adoption formelle par
l’occident du terrorisme en Afghanistan
au début des années 80 et enfin
l’apparition de Daech en Irak, sous la
supervision des Etats-Unis”.
D’autre part, le président al-Assad a
dit: “Dans chaque Etat des erreurs sont
commises tous les jours. Mais elles ne
justifient pas ce qui est arrivé. Si ces
fautes sont la cause de tout cela,
pourquoi ils n’encouragent pas les
révolutions dans les Etats du Golfe,
particulièrement en Arabie Saoudite qui
ne connaît absolument rien de la
démocratie ? Je pense que la réponse est
évidente».
Questionné sur une éventuelle
coopération future avec certains leaders
occidentaux qui soutiennent le
terrorisme en Syrie, le président al-Assad
a indiqué que la mission principale de
chaque politicien, gouvernement,
président et Premier ministre, c’est de
travailler dans l’intérêt de leur peuple
et de leur pays. Si une réunion ou une
poignée de main avec qui que ce soit
dans le monde peuvent être bénéfiques
pour mon peuple, alors je dois le faire.
Que cela me plaise ou non. Donc ce n’est
pas à propos de moi, de ce que j’accepte
ou de ce qui me plaît. C’est à propos
d’agir dans l’intérêt supérieur de mon
peuple et de mon pays. Alors oui, je
suis prêt à faire n’importe quoi qui
verse dans l’intérêt des Syriens».
Questionné sur la relation entre la
Syrie et l’Egypte, le président al-Assad
a assuré qu’elle n’a pas été rompue
mêmes durant les dernières années.
«Les deux pays ont une vision
conjointe mais la relation entre eux est
limité au niveau sécuritaire », a conclu
le président al-Assad.
L.A.
Le
dossier Syrie
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