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« Macron garde tes hommages » : des
Français confinés réclament des fonds
pour les hôpitaux
RT
Une infirmière
prépare un sac d'égouttement à l'hôpital
Roland Mazoin
à Saint-Junien
(Haute-Vienne) (image d'illustration).
©
Regis
Duvignau
Source: Reuters
Mercredi 25 mars 2020
Source :
RT
Depuis plusieurs
jours, des Français se retrouvent
quotidiennement pour rendre hommage,
depuis leur fenêtre, aux personnels
soignants. Certains ont décidé
d'agrémenter ces séances de voisinage
avec des messages directement adressés à
l'exécutif.
Près d'une semaine après le
confinement de la population annoncé par
l'Italie, Emmanuel Macron a décidé
d'appliquer la même mesure en France
pour tenter d'y endiguer la propagation
du coronavirus. Ont alors été observés,
dans plusieurs villes,
les premiers
hommages à l'ensemble du personnel
soignant, actuellement au front en
pleine crise sanitaire. Applaudissements
et cris d'encouragement se sont en effet
fait entendre aux fenêtres de nombreux
quartiers urbains, partout en France.
La
colère monte, les applaudissements ont
laissé place à une demande claire
C'est
dans ce contexte que certains citoyens
ont décidé d'aller plus loin dans leurs
messages, parfois directement adressés à
l'exécutif français, sous la forme de
revendications.
«La colère monte, les
applaudissements ont laissé place à une
demande claire : du fric pour l’hôpital
public !», explique cette internaute,
vidéo à l'appui, qu'elle explique avoir
filmé dans un quartier du VIIe
arrondissement de Lyon.
«Macron garde tes
hommages, on veut des postes, on veut
des lits, on veut du matériel [...]
Voisins je vous aime, voisins on fait du
bruit ?», peut-on voir dans une vidéo
probablement tournée dans la ville de
Pantin (Seine-Saint-Denis), montrant une
projection diffusée lors d'un récent
rendez-vous de quartier, citoyens aux
fenêtres.
Message similaire
observé à Rouen. «Du fric pour l'hôpital
public», peut-on lire en début de
projection, sur fond musical préparé
pour l'occasion.
D'autres
projections adoptent un ton militant
assumé comme dans cette vidéo, que RT
France n'a pas réussi à géolocaliser,
partagée par le compte Twitter «La Fête
à Macron», dans laquelle on peut lire
des messages plus politisés tels que
«tuons le capitalisme qui nous tue [...]
Sauvons les services publics qui nous
sauvent».
«On serait pas sur
nos balcons si vous aviez pas voté
Macron, on veut du fric, du fric pour
l'hôpital public», chante l'artiste
militante Amandine Gay depuis sa
fenêtre, sur un fond de percussion
improvisée avec des casseroles.
Directement
interpellé par certaines des
revendications susmentionnées, le
président de la République était ce 25
mars en déplacement à l’hôpital
militaire de campagne de Mulhouse, d'où
il s'est exprimé lors d'un point presse.
Entre autres propos tenus durant son
intervention,
le chef de l'Etat a promis
un plan massif d'investissement et de
revalorisation pour l'hôpital.
En tout état de
cause, le discours du président ainsi
que les revendications de Français
confinés interviennent après plusieurs
coups de gueule observés au sein-même du
milieu médical, adressés à l'exécutif.
Le 19 mars par exemple,
trois médecins
décidaient de porter plainte contre le
Premier ministre Edouard Philippe et
l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, les accusant de s'être «abstenus»
de prendre à temps des mesures pour
endiguer la pandémie en France. Le
lendemain, c'était au tour du
docteur
Jean-Paul Hamon, président de la
Fédération des médecins de France (FMF),
d'accuser l'exécutif d'avoir fait preuve
«imprévoyance totale» quant à la pénurie
de masques de protection respiratoire,
estimant que le gouvernement et
l'administration française auront «des
comptes à rendre» après l'épidémie de
coronavirus.
Un prolongement du
confinement plutôt qu'un dépistage à
grande échelle ?
Annoncé au lendemain du
maintien du premier tour des élections
municipales,
le confinement est appelé à
se prolonger, comme le préconise le
conseil scientifique du gouvernement
français, qui a qualifié ce 24 mars la
mesure d'«alternative [réellement
opérationnelle] à une politique de
dépistage à grande échelle et
d'isolement des personnes détectées». Et
pour cause, les Français connaissent
pour l'heure un accès difficile aux
tests en question.
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Publié le 26 mars 2020
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