RT France est
auditionnée par le CSA pour avoir
rapporté les propos du chef du Centre
russe pour la réconciliation des parties
en conflit en Syrie selon lequel les
services secrets français étaient
impliqués dans une provocation à l'arme
chimique.
Le 26 février, le
Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA)
va entendre RT France au cours d'une
audience publique, à l'issue de laquelle
le gendarme de l'audiovisuel décidera de
prononcer ou non une sanction à
l'encontre de notre média. Sanction
financière, suspension de diffusion
voire résiliation de notre convention :
nous risquons gros dans cette procédure,
déclenchée au motif de notre traitement,
fin mars 2019, des propos du général
russe Victor Kouptchichine, chef du
Centre russe pour la réconciliation des
parties en conflit en Syrie.
Que nous est-il
reproché exactement ? Nous avons été
signalés auprès du CSA après avoir
rapporté les déclarations de Victor
Kouptchichine, qui avait soutenu que des
représentants des services secrets
français et belges auraient participé,
avec des groupes terroristes, à la
préparation d'une provocation à l'arme
chimique en Syrie, dans le but de piéger
Moscou et Damas.
Ancien vice-chef
des Troupes aéroportées de la Fédération
de Russie, une section d'élite de
l'armée russe, le général Kouptchichine
occupe, rappelons-le, un poste clé en
Syrie. Aussi controversés soient-ils –
et que l'on partage ou non son analyse –
ses propos constituent donc à ce titre
une information importante, nécessaire
même, à la compréhension de la situation
en Syrie.
Notons que, aussi
bien sur notre média télévisé que sur
notre site internet, nous nous sommes
bien entendu attachés à présenter le
point de vue des différentes parties
dans notre traitement de l'information.
Après les propos du général Kouptchichine, cités par RT France, nous
avons également rapporté les positions
des diplomaties française et belge, qui
ont
démenti formellement toute
implication de leurs services.
Auteur: RT
France
Sur quel élément le gendarme de
l'audiovisuel pourrait-il donc se fonder
pour sanctionner notre chaîne ? C'est
d'ailleurs ce qu'il ressort du document
communiqué au mois de décembre 2019 par
le rapporteur indépendant auprès du CSA,
qui préconise à celui-ci de ne pas
sanctionner notre chaîne. Et pour cause,
sanctionner un média pour avoir rapporté
les propos d'un responsable, politique
ou militaire, serait une étonnante
première et surtout un dangereux
précédent pour la liberté d'informer.
RT
France, SAS. 2005–2020. Tous droits réservés.
Publié le 26 février 2020
Abonnement newsletter:
Quotidienne -
Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes
contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs.
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance
du webmaster merci de le lui signaler. webmaster@palestine-solidarite.org