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La couverture par les médias des
combats dans la Ghouta pose certaines
questions selon Moscou
RT
© Amer Almohibany Source: AFP
Vendredi 23 février 2018
Source :
RT De nombreux
journalistes s'acharnent à présenter
l'offensive de l'armée syrienne dans la
Ghouta comme un acte barbare, sans
jamais rappeler les motivations de Damas
ni l'identité de ses adversaires. La
Russie déplore une «psychose»
médiatique.
Après que la Russie
a opposé son veto à
une résolution portée par les
Occidentaux le 22 février, qui réclamait
un cessez-le-feu de 30 jours pour
permettre l'accès humanitaire à la
Ghouta orientale, de nombreux médias se
sont abstenus de rapporter les arguments
de Moscou justifiant cette opposition.
Selon le ministre russe des Affaires
étrangères Sergueï Lavrov, le but réel
de cette résolution était de faire
porter la responsabilité des
bombardements à l'armée syrienne et de
dédouaner les groupes armés
antigouvernementaux. D'autres
médias sont allés jusqu'à affirmer
que Moscou «paralys[ait] la communauté
internationale», ou encore que «les
Russes n’[avaient] strictement rien à
faire des appels à la raison».
Lire aussi
:
Sergueï Lavrov : l'objectif des
Occidentaux en Syrie n'est pas la paix,
mais un changement de régime
Visible dans une
certaine presse francophone, cette
tendance est encore plus marquée dans
les médias anglo-saxons. Ainsi, le New
York Times dénonce la «barbarie» de
l'armée syrienne, tandis que le Guardian se
lance dans une comparaison entre la
Ghouta et le massacre de Srebenica
perpétré en 1995, en pleine guerre de
Bosnie.
Entre partialité
dissimulée et déformation des faits,
cette couverture des événements a été
dénoncée par l'ambassadeur russe à
l'ONU, Vassily Nebenzia. «Il est grand
temps de parler ouvertement de ce qui se
passe dans cette banlieue de Damas : la
psychose de masse attisée par les médias
mondiaux, qui s'appliquent ces derniers
jours à diffuser de manière coordonnée
les mêmes rumeurs, est loin de favoriser
la compréhension de la situation»,
a-t-il déploré lors de la réunion du
Conseil de sécurité consacrée à la
situation dans la Ghouta orientale le 22
février.
Selon Vasilly
Nebenzia, les techniques mises en place
dans cette bataille de l'information
rappellent celles déjà mises en oeuvre
à l'époque de la bataille d'Alep : «C'est
un scénario de propagande
catastrophiste», a-t-il
estimé. «L'impression qui se dégage,
après avoir regardé la couverture
médiatique des événements en Ghouta
orientale est que cette région est
exclusivement composée d'hôpitaux»,
s'est-il étonné, faisant référence aux
différentes voix accusant la Syrie de
tuer volontairement les civils en
frappant délibérément des hôpitaux. «Or,
c'est une technique bien connue de la
guerre d'information : c'est un fait
bien connu que les combattants
installent leurs bastions à l'intérieur
d'hôpitaux et d'écoles», a-t-il
souligné.
Le 18 février, les
forces gouvernementales syriennes ont
lancé une vaste opération militaire avec
pour objectif de mettre en échec, dans
la Ghouta orientale, les différents
groupes islamistes qui y sont encore
présents, notamment Jaysh al-Islam, le
Front al-Nosra, Ahrar al-Sham ou encore
Faylaq al-Rahmane.
Lire aussi : Violents combats dans la Ghouta, près de
Damas : mais qui assiège qui ? (VIDEO)
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