Syrie
Une « ONG humanitaire » prive d’eau
5,6 millions de civils
Réseau Voltaire
Vendredi 6 janvier 2017
Les jihadistes qui
ont pollué, depuis le 24 décembre 2016,
les sources du Barada —la rivière qui
alimente en eau les plus de 7 millions
d’habitants de Damas et de sa région— et
fait exploser les canalisations ont
publié une déclaration fixant leurs
conditions.
Actuellement 5,6 millions de civils
sont totalement privés d’eau courante
depuis deux semaines. Les autorités sont
parvenues à distribuer à la population,
une à deux fois en quinze jours, de
l’eau non-potable par des camions
citernes, à raison de 50 litres par
famille. Outre les bidons qu’ils ont pu
remplir pour leur toilette et leur
vaisselle, les habitants doivent acheter
de l’eau minérale pour leur consommation
d’eau potable.
Selon la « Déclaration de Barada »,
les jihadistes ne laisseront les
ingénieurs nettoyer et réparer les
sources du Barada que si l’Armée arabe
syrienne et le Hezbollah cessent le
combat (c’est-à-dire si la République
arabe syrienne capitule).
Dans une lettre adressée au Conseil
de sécurité, la Syrie a dénoncé la
planification de cette opération par les
puissances qui soutiennent et arment les
jihadistes.
Parmi les sept groupes jihadistes
signataires du Document figurent les
« Casques blancs », dits « Défense
civile syrienne ». Cette « ONG
humanitaire » (sic) a été créée et est
dirigée par un officier du MI6 élevé par
la reine Elizabeth, en 2016, au titre
d’officier de l’Empire britannique,
James Le Mesurier. Cette organisation
abreuve les médias d’images choquante
censées prouver « les crimes du régime »
et dont il a été souvent démontré
qu’elles sont de pures mises en scène de
propagande.
La participation de cette « ONG
humanitaire » à des combats a été
attestée. Le ministère russe de la
Défense l’a décrite comme « proche
d’Al-Qaïda ».
Les Casques blancs sont financés par
l’Allemagne, le Danemark, les
États-Unis, la France, le Japon, les
Pays-Bas et le Royaume-Uni.
Le 19 octobre 2016, le président de
la république française, François
Hollande, son ministre des Affaires
étrangères, Jean-Marc Ayrault, et la
présidente de la Commission des Affaires
étrangères de l’Assemblée nationale,
Élisabeth Guigou ont reçu à l’Élysée une
délégation des Casques blancs incluant
le président du Comité « civil » d’Alep
(sic) auto-proclamé « maire d’Alep » (re-sic),
Hagi Hasan Brita.
La France avait présenté, en vain, la
candidature des Casques blancs au Prix
Nobel de la paix.
En droit international, le fait de
priver d’eau des civils est considéré
comme un crime de guerre.
Le
dossier Syrie
Le sommaire du Réseau Voltaire
Les dernières mises à jour
|