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Un point de passage frontalier
PressTV
Reccep
Tayyeb Erdogan, le président turc.
©Sputniknews
Dimanche 8 mai 2016
L'offensive
d'envergure des terroristes wahhabo-takfiriste
d'Al-Nosra contre la cité stratégie de
Khan Toumane qui a coûté la vie à des
centaines d'entre eux et qui a infligé
des pertes importantes aux alliés de
l'armée syrienne, n'aurait jamais pu
avoir lieu sans la trêve conclue entre
Washington et Moscou.
Dans les premières heures de la
matinée de samedi, des centaines de
terroristes d'Al-Nosra, réunis au sein
d'une coalition composée de huit
groupes, ont pris d'assaut à l'aide des
dizaines de voitures piégées les
positions de l'armée syrienne.
L'offensive a été suivi par un assaut
terrestre.
L'aviation russe est toutefois entrée
en action pour bombarder les terroristes
dans la banlieue sud d'Alep à Khan
Toumane, à al-Khalediya. Selon les
sources proches de l'armée syrienne, la
Turquie vient d'ouvrir un point de
passage clandestin pour faire transiter
des milliers de terroristes depuis son
territoire vers Alep : il s'agit d'un
passage long de 2 kilomètres
qui remplace Bab al-Salama et par où
pourraient facilement transiter des
armes lourdes, des chars et des
véhicules blindés en provenance de la
Turquie vers le village de Hawar Klass
dans le nord-est de Azaz en Syrie. Ainsi
la Turquie vient de s'engager
directement dans les combats à Alep en
soutien aux terroristes qu'elle appuie
depuis 2011.
L'offensive des terroristes a été
accompagnée d'une campagne médiatique
intense, déclenchée par les groupes
takfiristes et nourrie par les médias
occidentaux. Ainsi les sites takfiristes
annoncent la chute de plusieurs
localités stratégiques du sud d'Alep ou
encore " la capture des combattants du
Hezbollah".
Il semblerait que la Turquie ait
décidé de s'engager pleinement dans
le sprinte finale de la guerre qu'elle a
commencée en 2011 contre son voisin
syrien. Après tout, ses intérêts à Alep
sont trop grands pour qu'elle puisse y
renoncer facilement. La bataille de Khan
Toumane a aussi un autre message : la
trêve avec l'ennemi ne signifie rien, si
ce n'est le fait de lui accorder le
temps pour qu'il se ressource et relance
de plus bel ses attaques.
A la dernière nouvelle, les forces de
la Résistance s'apprêtent à reprendre
Khan Toumane en se positionnant tout
autour de la cité de Homaira. les
conditions climatiques retardent
pourtant le déclenchement de la
contre-offensive.
Publié avec l'aimable
autorisation de PressTV
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