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Le coup fourré russe contre Israël ?
ParsToday

Samedi 10 mars 2018
Cité par Asharq al-Awsat,
la Russie a annoncé avoir l’intention de
signer un important accord militaire
avec le Liban qui permettrait au pays de
moderniser son armée.
Suivant l’avant
texte de l’accord dont le journal aurait
obtenu une copie, l’accord devrait
porter à la fois sur l’échange des
moyens de défense, et le renforcement
des capacités de sécurité ainsi que la
réactivation des coopérations
militaires. L’armée russe et
libanaise devrait à cette aune coopérer
aussi dans le domaine médical, de la
formation des troupes, de l’analyse des
données, des opérations de recherche et
de sauvetage en mer. La cyberguerre et
la lutte contre le terrorisme
figureraient aussi dans les clauses de
coopération. Une fois cet accord conclu,
la Russie et le Liban procéderaient aux
échanges des délégations militaires et à
l’organisation des manœuvres militaires
conjointes. Mais la clause qui devrait
inquiéter le plus certains voisins du
Liban consiste à ouvrir respectivement
le ciel et les ports libanais aux avions
de combat et aux navires de guerre
russe.
Alors qu’après
moult hésitations, la France vient
d’annoncer une aide à l’armée libanaise,
la Russie a déjà livré des équipements
militaires pour un montant de 11.7
milliards de dollars à l’armée
libanaise.
Après s’être
définitivement implanté en Syrie via ses
bases aériennes et maritimes, quitte à
rétrécir le champ d’action d’Israël, ce
nouveau coup de Poutine devrait donner
davantage de grain à moudre à Tel-Aviv.
À quoi joue
Poutine ?
L’accord à venir
prévoit d’autres volets qui n’iront pas
sans piétiner sur ce que le régime
israélien voit comme un « butin
gazier », et qui sont de vastes
gisements gaziers libanais en
Méditerranée repris de force, par
Israël. L’appétit avec lequel le régime
de Tel-Aviv procède à la spoliation des
richesses gazières en Méditerranée ne
peut laisser indifférents un géant
gazier de la taille de la Russie qui
projetterait, aidée par ses assises
syriennes et ses alliances libanaises,
faire son entrée sur la scène libanaise.
L’accord précité prévoit ainsi de donner
des droits de stationnement et de
transit aux forces armées russes, mais
il permettra aussi à Moscou de
développer ses réserves énergétiques
offshore dans la Méditerranée orientale.
À cette aune le fameux bloc 9, que
convoitent les Israéliens, pourrait ne
pas être une proie facile à avaler,
ainsi que semblent le croire les
autorités de Tel-Aviv.
En décembre 2017,
le Russe Novatek a figuré parmi les
trois gagnants étrangers de l’appel
d’offres pour la production
d’hydrocarbures au Liban. Ce choix est
significatif : le Liban aurait pu bien
se contenter des entreprises Total ou
ENI, mais une présence russe devrait
déjà jouer un rôle dissuasif à l’adresse
d’Israël qui n’oserait pas attaquer le
site de travaux de prospection dans les
eaux libanaises.
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