LE
SCANDALE DU JOUR
France : tout savoir de l'affaire des
écoutes
(ou affaire Bismuth) et de Sarkozy
Luc Michel
Lundi 30 novembre 2020
Luc MICHEL/ 2020 11
27/
Avec Le JDD - AFP/
L'ancien président de
la République est jugé à partir de lundi
pour corruption.
Affaire des "écoutes" :
ce qu'il faut savoir avant le procès de
Nicolas Sarkozy qui reprendra lundi
(Le JDD – AFP, 26 nov.
2020)
Suspendu, le procès de Nicolas Sarkozy
reprendra finalement lundi. L'ancien
président est jugé pour "corruption" et
"trafic d'influence" dans "l'affaire des
écoutes" devant le tribunal
correctionnel de Paris. Il est soupçonné
d'avoir tenté d'obtenir les faveurs de
Gilbert Azibert, premier avocat général
près la Cour de cassation, en échange
d'un poste à Monaco.
Ce qui lui est reproché. Un ancien chef
de l'Etat jugé pour corruption, le
moment est sans précédent sous la Ve
République. C'est un procès historique
qui s'ouvre lundi à Paris. Nicolas
Sarkozy est jugé dans l'affaire des
"écoutes" aux côtés de son avocat
Thierry Herzog et de l'ex-haut magistrat
Gilbert Azibert. L'ancien président
encourt dix ans de prison et un million
d'euros d'amende pour corruption et
trafic d'influence, comme ses co-prévenus
- jugés en sus pour violation du secret
professionnel. Le procès avait été
suspendu lundi peu après son ouverture.
Le tribunal avait été saisi d'une
demande de renvoi liée au Covid-19 de la
part de Gilbert Azibert, 73 ans, appuyée
par deux certificats médicaux. Cette
dernière a finalement été rejetée - une
expertise médicale ayant conclu qu'il
était apte à comparaître "en personne" -
et le procès reprendra donc lundi.
Les enjeux. L'affaire des "écoutes",
également appelée affaire "Bismuth",
trouve son origine dans un autre dossier
judiciaire qui menace Nicolas Sarkozy :
le financement libyen présumé de sa
campagne présidentielle de 2007 qui lui
vaut une quadruple mise en examen.
Dans ce dossier, les juges avaient
décidé en septembre 2013 de placer
l'ancien président sur écoute et
découvert, début 2014, qu'il utilisait
une ligne secrète, sous l'alias "Paul
Bismuth", pour communiquer avec Thierry
Herzog. Selon l'accusation, certaines de
leurs conversations ont révélé
l'existence d'un pacte de corruption :
Nicolas Sarkozy a, par l'intermédiaire
de son avocat, envisagé d'apporter un
"coup de pouce" à Gilbert Azibert pour
un poste à Monaco qu'il convoitait - et
qu'il n'a jamais obtenu. En
contrepartie, ce haut magistrat devait
fournir des informations couvertes par
le secret sur une procédure engagée par
l'ex-chef d'Etat devant la Cour de
cassation en marge de l'affaire
Bettencourt.
Nicolas Sarkozy, qui avait bénéficié
d'un non-lieu dans ce dossier fin 2013,
avait saisi la haute juridiction pour
faire annuler la saisie de ses agendas
présidentiels, susceptibles d'intéresser
la justice dans d'autres procédures.
Dans les conversations
avec son avocat, socle de
l'accusation, l'ex-président s'engageait
à intervenir en faveur de Gilbert
Azibert. "Moi, je le fais monter", "je
l'aiderai", dit-il ainsi à Me Herzog.
Quelques jours plus tard, il déclare
qu'il a renoncé à toute "démarche"
auprès des autorités monégasques. Pour
les enquêteurs, ce revirement soudain
pourrait venir de la découverte par les
deux hommes que leurs téléphones
officieux étaient sur écoute. Dans un
réquisitoire sévère en octobre 2017, le
Parquet national financier (PNF) avait
comparé les méthodes de Nicolas Sarkozy
à celles d'"un délinquant chevronné".
UN PACTE DE CORRUPTION ?
Les trois prévenus contestent tout
"pacte de corruption". "M. Azibert n'a
rien obtenu, je n'ai pas fait de
démarche et j'ai été débouté par la Cour
de cassation" concernant les agendas,
affirmait l'ancien président dès 2014.
Ce qu'il peut se passer. Nicolas Sarkozy
n'a eu cesse de dénoncer une
instrumentalisation politique de la
justice et a, sans succès, multiplié les
recours au motif que la retranscription
d'échanges entre un avocat et son client
serait illégale. La Cour de cassation
lui a donné tort en mars 2016 mais cette
question sera à nouveau âprement
discutée dès le début du procès.
Une enquête contestée du PNF risque
aussi d'enflammer les débats : classée
sans suite en 2019 près de six ans après
son ouverture, elle visait à identifier
une éventuelle "taupe" qui aurait
informé Nicolas Sarkozy et Thierry
Herzog que leur ligne "Bismuth" était
"branchée". Dans ce cadre, les
magistrats ont fait éplucher les relevés
téléphoniques ("fadettes") de ténors du
barreau, dont plusieurs assureront la
défense des prévenus au procès. La ligne
du Garde des Sceaux, alors avocat, Eric
Dupont-Moretti avait également été
écoutée.
Luc MICHEL / Люк МИШЕЛЬ /
LUCMICHEL.ORG-TV
https://vimeo.com/lucmichelorgtv
PROFIL
FACEBOOK
https://www.facebook.com/LUC.MICHEL.PCN
PAGE OFFICIELLE I
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel
TWITTER @LucMichelPCN
https://twitter.com/LucMichelPCN
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
LINKEDIN
https://www.linkedin.com/in/luc-michel-eode-600661163/
BLOG
http://www.scoop.it/t/luc-michel-le-blog
INSTAGRAMM
https://www.instagram.com/lucmichel.org2/
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical
Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
TELEGRAM @LucMichelOrg
https://t.me/LucMichelOrg
WHATSAPP groupes LUCMICHEL.ORG &
LUCMICHEL.ORG-II
LUC MICHEL
Official International Fan Club
https://www.facebook.com/groups/LUCMICHEL.OfficialFanClub/
Le sommaire de Luc Michel
Le dossier
politique
Les dernières mises à jour
|