Actualité
Turquie la mort de la démocratie
(Politis)
PCN-MAKP
Jeudi 22 septembre 2016
PCN-MAKP/ 2016 09 22/
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« La Turquie a
connu un coup d'État, réussi celui-ci,
il y a un an, lorsque le président turc
Recep Tayyip Erdoğan a rejeté les
résultats des élections législatives du
7 juin 2015, brutalement interrompu le
processus de paix avec le mouvement
kurde et semé la terreur dans tout le
pays et en particulier au Kurdistan.
Cette politique de guerre et de terreur
a finalement permis à son parti, de
remporter par la peur les élections
anticipées du 1er novembre 2015 »
- HDP (parti kurde de Turquie, 16 sept.
2016).
LA REVUE POLITIS
(PARIS)
DENONCE LA « MORT DE LA DEMOCRATIE » EN
TURQUIE !
Députés
emprisonnés, administrateurs remplaçant
les élus locaux dans les municipalités,
le tout dans un climat de terreur et de
répression …
Extrait : « Alors
qu’une purge sans précédent continue
d’ébranler le pays, le gouvernement
légitime ses dérives. Armé d’un régime
exceptionnel proclamé au lendemain de la
tentative de coup d’état, celui-ci ne
cesse d’emprisonner, de destituer ou
d’intimider tous ceux qui pourraient
entraver l’autoritarisme grandissant du
président Recep Tayyip Erdoğan. Dimanche
11 septembre, alors que le pays se
prépare à la fête du sacrifice, «Kurban
Bayrami » en turc, les autorités « ont
envahi vingt huit municipalités » et mis
« la main sur leur administration ».
Partagé par le Conseil exécutif central
du Parti démocratique des peuples (HDP),
le récit de cette attaque laisse un goût
amer aux opposants politiques d'Erdoğan
:
Il n'y a aucune différence entre ceux
qui ont lancé des bombes sur l'Assemblée
nationale le 15 juillet dernier et ceux
qui, aujourd'hui, ont pris d'assaut les
Mairies et déclaré en hurlant mettre la
main sur l'administration municipale, au
mépris total de la démocratie et de la
volonté populaire. Contraints de laisser
leurs sièges, les élus municipaux sont
accusés par le gouvernement d’entretenir
des liens avec des organisations
terroristes. Vingt-quatre maires ont
ainsi été destitués pour des liens
supposés avec le Parti des travailleurs
du Kurdistan (PKK), issus, pour la
plupart, de communes se trouvant à l'est
de la Turquie, largement ciblé depuis la
fin du cessez-le-feu, il y a plus d’un
an (…)
Proclamé au lendemain de ce putsch
avorté, l’état d’urgence en Turquie
permet tout. Faisant fi des dispositions
prévues par la Constitution, le HDP
précise que les vingt-huit maires ont pu
être relevés de leurs fonctions grâce au
« décret permettant la désignation
d'administrateurs à la tête des mairies
», précisant que ce type de législation
ne se contentait pas de violer la
Constitution, mais aussi « des
conventions internationales ratifiées
par la Turquie, notamment la Convention
européenne des droits de l'Homme et la
Charte européenne de l'autonomie locale
» (…)En mai dernier, dans la continuité
de ces mesures autoritaires, le
Parlement turc votait en faveur d'une
réforme constitutionnelle permettant de
lever l’immunité des députés visés par
des procédures judiciaires. Une décision
ciblant 55 des 59 députés HDP. Pour le
parti pro-kurde, « l'échec du dernier
putsch a eu pour effet de lâcher la
bride au despotisme frénétique d'Erdoğan
» (…) Et aujourd'hui, les
administrateurs d'Erdoğan remplacent les
élus de l'opposition démocratique.
Décidés à résister face à ce mépris, les
habitants ont manifesté devant les
mairies de certaines localités dimanche
11 septembre. Réprimés et dispersés dans
la violence, les contestataires
continuent cela dit de ne pas
reconnaître la décision prise par le
gouvernement. »
* Lire sur
POLITIS :
Turquie : Après le coup d'État avorté,
la mort de la démocratie
http://www.politis.fr/articles/2016/09/turquie-apres-le-coup-detat-avorte-la-mort-de-la-democratie-35381/
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