Montpellier : 3ème procès rocambolesque
contre un militant BDS France !
BDSF34
Vendredi 21 août 2020
A l’heure où la Cour Européenne de
justice condamne la France à verser
plusieurs dizaines de milliers d’euros
pour atteinte à la liberté
d’expression – aux militants BDS de
Mulhouse condamnés par la justice
française pour avoir appelé au boycott
des produits israéliens, le préfet de
Montpellier, non seulement porte
atteinte à la liberté d’expression de
BDS France Montpellier, mais confisque
le 7 mars 2020 le chapiteau BDS et les
deux tables et comble de … (on vous
laisse choisir) cite devant le tribunal
de police le 9 septembre 2020 un
militant BDS au motif rocambolesque de :
« Embarras d’une voie publique par
dépôt ou abandon sans nécessité d’objets
ou matériaux entravant la libre
circulation. « Art. 644-2 du C.
pénal.
Le ridicule et deux
procès perdus ne semblent pas constituer
un frein à ce type de répression.
Procès du 16
octobre 2019 : Le prévenu n’était même
pas au lieu ni heure du PV dressé contre
lui. RELAXE !
Procès du 3 juin
2020 : Tapage nocturne à 19h30 en Juin
c’est l’heure ou l’on se protège encore
du soleil ! témoins et vidéo ont attesté
qu’il n’y avait aucun bruit. RELAXE
L’incohérence des
motifs prouve au moins deux choses :
– Que la Ville de
Montpellier et la préfecture
n’hésitent pas à instrumentaliser la
justice (et au passage la surcharger) à
des fins politiques puisqu’il s’agit
avant tout d’empêcher l’expression des
positions stratégiques du BDS pour
l’autodétermination (Fin de la
colonisation, retour des réfugié.e.s
dans leurs maisons et terres et égalité
absolue pour les palestiniens d’Israël)
et les actions offensives de BDS France
Montpellier.
– Que les police
municipale comme nationale se sentent
tellement « couvertes » par leur
hiérarchie qu’elles peuvent se permettre
n’importe quoi en toute impunité. On le
voit avec la répression des Gilets
jaunes et de l’ensemble du mouvement
social.
UNE ATTAQUE EN
RÈGLE :
Samedi 7 mars 2020,
juste avant le confinement, BDS
France Montpellier tenait un stand place
de la Comédie pour dénoncer l’annexion
de la Palestine par Israël, l’apartheid
et le génocide progressif des
palestinien.e.s de la Bande de gaza. La
Mairie ayant systématiquement refusé à
plusieurs associations l’autorisation de
tenir un stand en solidarité avec la
Palestine, les militant.e.s sont
contraints à la désobéissance civile
pour informer la population des crimes
et des constantes violations du droit
international et des droits humains
commis par Israël en toute impunité.
A peine arrivés,
les militant.e.s BDS reçoivent la visite
de la police municipale du maire P.
Saurel (non réélu) qui dresse son
habituel PV pour occupation illégale de
l’espace public.
Puis presque
aussitôt comme dans un ballet bien réglé
arrive un peloton de gendarmerie
renforcé par la police nationale à la
tête desquels une commissaire de la PJ
(Police judiciaire) relève deux noms et
annonce le PV de 4ème catégorie et la
confiscation du chapiteau et des deux
tables tapissier en aluminium.
A ceux et celles
qui se lamentent ou se plaignent à juste
titre de l’encombrement et de la lenteur
de la justice en France nous leur
suggérons d’adhérer à BDS France, le
service est ultra rapide. Dans le cas du
7 mars, on n’est même pas passé par les
cases « contravention », « contestation,
« ordonnance pénale « et « opposition »
c’est passé direct du PV (qui ne nous a
même pas été remis le 7 mars) à la case
procès avec au passage 700€ euros pour
l’avocat…
Deux lettres
recommandées avec A/R ont été envoyées à
la commissaire et au procureur demandant
comment récupérer le matériel, ni l’un
ni l’autre n’ont daigné répondre.
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