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Iran/5+1:
l’accord est conclu, selon une source
diplomatique
Al-Manar
Photo:
D.R.
Mardi 14 juillet 2015
L'Iran et les grandes puissances sont
parvenus à conclure un accord sur le
dossier nucléaire iranien, a-t-on appris
mardi de source diplomatique.
"L'accord est conclu", a indiqué
cette source à l'AFP, au terme de 21
mois de négociations et d'un round final
de plus de 17 jours de négociations
acharnées à Vienne.
"Tout ce dur travail a donné ses
fruits. Que Dieu bénisse notre peuple",
a pour sa part déclaré à Reuters un
diplomate iranien requérant l'anonymat.
L'objectif de l'accord est de
garantir que le programme nucléaire
iranien ne peut avoir de débouchés
militaires, en échange d'une levée des
sanctions internationales imposées
contre l’Iran.
Le texte, qui autorise l'Iran à
poursuivre son programme nucléaire
civil, ouvre la voie à une normalisation
des relations économiques et
diplomatiques de l'Iran avec la
communauté internationale, une
perspective qui hérisse "Israël" et
certains pays du Golfe.
La "réunion plénière finale de
l'E3/UE3 et de l'Iran aura lieu à 10H30
(08H30 GMT) à l'ONU" à Vienne, a indiqué
la porte-parole de l'UE, Catherine Ray,
sur son compte Twitter, utilisant la
désignation européenne du groupe P5+1
(Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni,
Russie et Allemagne).
La nuit de lundi à mardi a été
marquée par une intense activité
diplomatique au palais Coburg qui abrite
les négociations depuis le 27 juin.
Les pourparlers qui ont commencé en
2013 après l'élection du président
Hassan Rohani sur la promesse d'une
levée des sanctions.
En avril, à Lausanne, les
négociateurs ont obtenu à l'arraché un
accord-cadre qui a fixé les grands
principes du texte final.
L'Iran a notamment accepté de réduire
le nombre de ses centrifugeuses et son
stock d'uranium enrichi, ce qui doit
rendre quasi impossible la fabrication
rapide d'une bombe atomique.
En prévision de l'accord, le ministre
iranien de l'Intérieur a demandé aux
autorités locales de se préparer à des
scènes de liesse dans les rues, la
population espérant que la levée des
sanctions internationales permette une
amélioration de ses conditions de vie en
cas d'accord.
Les discussions se sont éternisées en
raison de désaccords sur la durée de
l'accord, le rythme de la levée des
sanctions ou l'accès aux sites
militaires iraniens.
Les négociations ont également buté
sur la levée de restrictions sur le
programme balistique et le commerce des
armes, réclamée par Téhéran avec le
soutien de Moscou.
Plus tôt mardi matin, un responsable
iranien avait démenti les allégations
selon lesquelles le projet d'accord
nucléaire prévoyait une inspection de
tous les sites iraniens "suspects", y
compris militaires, selon l'agence
iranienne Fars.
La même source a indiqué que Téhéran
considérait comme une "ligne rouge" la
venue d'étrangers sur ses installations
militaires.
Netanyahu qualifie d'"erreur
historique" l'accord
Par ailleurs, le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu a qualifié
mardi d'"erreur historique" l'accord
nucléaire finalisé entre l'Iran et les
5+1 à Vienne.
"D'après les premiers éléments qui
nous parviennent, il est déjà possible
de dire que cet accord est une erreur
historique pour le monde", a prétendu
Netanyahu avant une rencontre à
Jérusalem occupé avec le ministre des
Affaires étrangères néerlandais Bert
Koenders.
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