Actualité
Le "journaliste des présidents" pris à
partie
par le lobby sioniste en France
Al-Manar
Samedi 13 février 2016
Démocratie à la française oblige :
tous les journalistes sont dans l’œil
vigilant du lobby sioniste en France.
Une petite inconvenance selon les
critères de ce lobby dont l’influence va
grandissante dans le pays de la
Révolution pour les libertés, leur doit
d’être ramenée sur le droit chemin.
Le dernier de ces journalistes à avoir
été sermonné est David Pujadas le
présentateur du JT de 20H sur France 2
depuis 2001, celui qu’on appelle « le
journaliste des Présidents ».
Son crime est d’avoir fait diffuser le
10 février dernier un reportage consacré
au BDS. Le mouvement international
Boycott Désinvestissement Sanction,
menée par certaines parties civiles en
Occident pour faire pression sur
l’entité sioniste. En poursuivant la
colonisation des territoires
palestiniens de 1967, Israël est accusé
d’être responsable de la paralysie du
processus de paix, et d’œuvrer contre
l’instauration d’un Etat palestinien.
Pourtant, le reportage avait été conçu
avec « un ton plutôt factuel », estime
le site français Panamza. Donnant la
parole aux pro- et aux anti-BDS.
Et Pujadas ne s’est jamais distingué par
un quelconque ton critique à l’encontre
d’Israël ou du Crif, ajoute-t-il.
Rien n’y fait. Il subit une offensive
des plus virulentes.
« Apologie du BDS », lui impute le Crif,
Conseil représentatif des institutions
juives de France. « M. Pujadas se
distingue encore une fois par des
comportements perçus par de nombreux
Français juifs comme des attaques
antisionistes, voire antisémites», lui
reproche le président du Crif, Roger
Cukierman. Et d’en conclure qu’il est
coupable d’« attaques antisémites »,
dans une tentative apparente d'exagérer
les faits.
Il a « participé à cet acte illégal,…,
l’appel au boycott d’Israël », l’accuse
le fondateur de « l’Association du
bien-être des soldats israéliens » Gil
Taïeb.
L’association Europe-Israël compare –
sans rire – le reportage à « la
promotion du viol ».
Plus encore : le Conseil Supérieur de
l’Audiovisuel (CSA) a aussi été saisi
par BNVCA, le Bureau National du
Vigilance Contre l’Antisémitisme. Une
instance qui œuvre pour assimiler
l’antisioniste à de l’antisémitisme,
dirigée par un extrémiste pro-israélien
Sammy Ghozlan .
Il est vrai que le mouvement BDS hante
les responsables israéliens, d’autant
qu’il semble prendre de l’ampleur.
Chaque mois, les ambassades israéliennes
basées en Europe et aux Etats-Unis
doivent rendre compte de ses activités.
C'est en France qu'est
particulièrement violente la campagne
menée contre ce mouvement qui se veut
similaire à celui qui avait été réalisé
le siècle dernier contre l'apartheid en
Afrique du sud.
Les militants sionistes en parlent
comme s’ils avaient remporté la bataille
contre lui et qu'il était d'ores et déjà
illégitime. Pour l’unique raison qu’ils
y ont acquis certains personnalités
politiques à leur cause, comme le
Premier ministre Manuel Valls, connu
pour ses affinités pro israéliennes.
Alors qu'aucune loi n'a encore interdit
le mouvement.
Fait inédit de la démocratie
française: très peu de voix contestent
ces français sionistes, tellement les
moyens qu'ils déploient sont agressifs
au motif de vouloir être dissuasifs. A
la lumière de ce que Pujadas va subir,
il devra servir d'exemple à tous les
autres.
Avec Panamza, Egalité et
Réconciliation, RT...
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