Actualité
S.Nasrallah: Après Avivim, le Hezbollah
a brisé
la plus grande ligne rouge
d’Israël
Al Manar
Mercredi 4 septembre 2019 Le secrétaire
général du Hezbollah, Sayed Hassan
Nasrallah a appelé les Israéliens à
retenir la date du 1er
septembre 2019, qui marque le début
d’une nouvelle phase le long de la
frontière libanaise avec la Palestine
occupée, dans la défense du Liban, sa
souveraineté, sa dignité, sa sécurité et
son peuple. Il a également expliqué que
l’opération de la résistance contre une
cible militaire israélienne à Avivim
(nord des territoires occupés) a brisé
les lignes rouges israéliennes.
‘Dans le passé,
quand la résistance voulait riposter aux
agressions israéliennes, elle le faisait
à partir des territoires libanais
occupés. Ce qui n’est pas le cas dans
l’opération d’Avivim, qui a été réalisé
à partir du Liban et contre une cible
israélienne à l’intérieur des
territoires occupés en 1948. Cette
opération a imposé une nouvelle force de
dissuasion et brisé la plus grande ligne
rouge d’Israël qui interdisait de
s’approcher de la barrière frontalière
ou même d’y ouvrir le feu en l’air’, a
noté le numéro un du Hezbollah.
‘Le Hezbollah n’a
plus de ligne rouge dans sa
confrontation avec l’entité sioniste’,
a-t-il assuré.
« Le message est
clair: si vous agressez, toutes les
frontières, vos soldats, vos colonies, à
la frontière, en profondeur (du
territoire) ou à son coeur, pourront
être menacés et ciblés », a-t-il encore
martelé.
S’agissant des
drones israéliens qui violent la
souveraineté du Liban, Sayed Nasrallah a
affirmé que cette question est désormais
entre les mains des combattants de la
Résistance sur le terrain.
Voici les
principaux points de son discours :
Je voudrais aborder
les derniers développements liés à
l’opération de la Résistance et aux
réactions qui ont surgi.
Tout d’abord, nous
remercions Dieu le Tout Puissant, les
dirigeants et membres de la Résistance,
qui depuis 8 jours étaient prêts 24
heures sur 24 le long des frontières
avec la Palestine occupée. Grâce à leur
engagement, courage, professionnalisme,
nous sommes parvenus à protéger notre
pays et dissuader l’ennemi.
Nous remercions
également l’armée libanaise, notre
peuple surtout ceux qui sont restés dans
les régions frontalières, en dépit des
tensions. Un merci aux dirigeants de
l’Etat pour leurs fermes positions ainsi
qu’à la couverture des médias qui ont
dévoilé les mensonges de l’ennemi.
Dans une évaluation
des faits sur le terrain, il y a eu
d’abord un raid israélien sur le village
syrien d’Akraba, causant le martyre de
deux de nos résistants. Quelques heures
après, l’ennemi a envoyé de deux drones
piégés vers la banlieue sud de Beyrouth:
le premier est tombé et le 2ème a échoué
dans sa mission. L’ennemi sait bien de
quoi je parle. Le drone a échoué à
atteindre sa cible, grâce à Dieu.
Après cela, nous
avons affirmé notre refus à tout
changement des règles d’engagement
entrés en vigueur, depuis la guerre de
2006.
Nous avons dit haut
et fort que nous allons riposter à
partir du Liban, et nous avons appelé
les Israéliens à attendre notre riposte.
On aurait pu garder le silence, et les
surprendre. Mais un de nos principaux
objectifs est d’ordre psychologique. Il
s’agit d’un défi de la part de la
Résistance.
Depuis mon discours
de dimanche dernier jusqu’à la
réalisation de cette opération complexe,
l’ennemi israélien a évacué le long des
frontières, déserté les postes
militaires et les casernes à une
distance de 5 à 7 km.
La correspondante
d’une télévision (RT) a dans ce contexte
montré l’évacuation totale par les
soldats de la caserne d’Avivim, qui
renferme un centre de commandement.
Même son de cloche
dans les colonies : absence de tout
mouvement. De plus, l’état d’alerte a
été renforcé, les systèmes de défense
anti-aérienne ont été actionnés.
En général, telle a
été l’image incarnant la faiblesse de
cette entité arrogante qui se présente
comme celle qui possède l’armée la plus
forte dans la région. Tout cela faisait
partie du châtiment administré par la
Résistance.
Par contre, l’armée
libanaise n’a pas évacué ses positions
le long des frontières, les résistants
eux étaient déployés où ils étaient
censés l’être, les habitants du sud se
déplaçaient avec liberté. La confiance,
la tranquillité régnaient dans la partie
libanaise.
La Résistance a
pris la décision d’agir en plein jour et
sous les yeux des drones qui survolaient
le ciel, et non pas dans la nuit. En
dépit des objectifs fictifs qu’ils
(israéliens) tendaient à la résistance,
pour solliciter notre frappe et en
finir, les combattants de la résistance
ont patienté pour atteindre leur
objectif avec précision.
Le plus important
dans cette opération, c’est qu’elle a
été réalisée en plein jour et en dépit
des menaces israéliennes, selon
lesquelles ils riposteront avec fermeté
à tout tir.
S’ajoutent à cela,
des messages diplomatiques durs menaçant
de renvoyer le Liban à l’âge de pierre.
Or, ni la
résistance, ni les responsables libanais
n’ont reculé face à ces intimidations.
Dans le passé,
quand les Israéliens nous agressaient,
le Hezbollah ripostait dans les fermes
de Chebaa, c’est-à-dire dans les
territoires libanais occupés.
Avant, il était
interdit de s’approcher des territoires
palestiniens occupés depuis 1948, ou
même d’y ouvrir le feu dans l’air. Ceci
constituait une ligne rouge pour Israël.
Or après cette
opération, la résistance a brisé la
grande ligne rouge d’Israël.
De plus,
l’Israélien s’est efforcé, hier, à
contenir la riposte de la résistance et
bombardé des terrains vides, craignant
d’autres opérations de la résistance.
Nous avons imposé
une nouvelle équation de dissuasion. La
riposte se faisait dans les territoires
libanais occupés, mais à partir de
maintenant elle aura lieu dans les
territoires palestiniens occupés.
C’est là
l’importance de notre message : si vous
nous agressez, ce seront toutes vos
frontières, soldats, colonies, à la
frontière, en profondeur (du territoire)
ou à son coeur, et villes seront dans la
ligne de mire de la résistance.
Je dis aux
Israéliens: retenez la date du 1er
septembre 2019 qui marque le début d’une
nouvelle ère le long de la frontière
libanaise avec la Palestine occupée,
dans la défense du Liban, sa
souveraineté, sa dignité, sa sécurité et
son peuple. Il n’y a plus de lignes
rouges.
Dans le second
titre de mon discours, je voudrais dire
que nous sommes en face d’une étape qui,
nous pouvons le dire, est terminée et le
Hezbollah est prêt à confronter les
drones israéliens dans le ciel du Liban.
Nous avons
auparavant appelé en vain à mettre fin à
la violation du ciel libanais.
Cette question est
désormais entre les mains les
combattants sur le terrain, après la
confirmation du droit du Liban à
défendre l’espace aérien libanais.
Quand nous allons
abattre le 1er drone,
certains se plaindront que cet acte
créera des tensions au Liban. A ces gens
je leur dis clairement: dites aux
Israéliens de mettre fin à la violation
de notre souveraineté. Cette étape est
révolue.
Nous avons imposé
une nouvelle équation en renforçant la
force de dissuasion.
Je dis aux
Israéliens que ces évolutions sont le
résultat de la stupidité de Netanyahu
qui ne cherche qu’à échapper à la
justice face aux dossiers de corruption
dans lesquels il est impliqué.
Toute agression
contre le Liban ne passera plus sans
riposte.
Source:
AlManar
Le dossier Hezbollah
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