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Radio francophone IRIB
"Israël": on joue
sur la "menace iranienne" et on réclame
plus de crédit...
Mardi 21 février 2012
IRIB- Israël est sur le pied de
guerre contre l'Iran. Mais sur le front
intérieur, l'heure n'est pas vraiment à
l'union sacrée.
Une bataille d'une virulence, sans
précédent, oppose le ministre des
Finances, Youval Stenitz, à Ehud Barak,
le ministre de la Guerre, à propos du
budget militaire. «Nous ne sommes pas
une armée qui a un pays, mais un pays
qui a une armée", a, ainsi, lancé,
dimanche, le grand argentier. Plus grave
encore : il a accusé les militaires et
le ministre de la Défense de mener une
"campagne de chantage et d'intimidation,
en faisant peur à toute la population".
La polémique porte sur un supplément de
600 millions d'euros que l'armée
réclame, bien que le budget de la Guerre
atteigne le montant record de 11
milliards d'euros. Faute d'avoir obtenu,
jusqu'à présent, cette rallonge, le très
puissant lobby militaro-industriel
affirme qu'Israël ne sera pas prêt à
faire face à des représailles de l'Iran,
au cas où Israël se déciderait à lancer
des attaques contre les installations
militaires de ce pays. L'état-major a,
ainsi, prévenu que l'armée ne pourra pas
acquérir de nouvelles batteries
anti-roquettes et anti-missiles
destinées, notamment, à défendre les
villes israéliennes. Des grandes
manœuvres annuelles pourraient,
également, être supprimées, faute de
crédit. De même, l'aviation censée jouer
un rôle essentiel, dans une possible
offensive contre l'Iran, pourrait être
contrainte de réduire ses heures
d'entraînement.
Des milliers de licenciements
pourraient, également, intervenir, dans
les industries militaires, à la suite
d'une baisse de commandes. Et pour
couronner le tout, le général Benny
Gantz, le chef d'état major, a averti
que les "politiques" porteraient, seuls,
la responsabilité des "problèmes", qui
pourraient apparaître, durant une
guerre. Histoire de bien mettre les
points sur les "i", les plus hauts
responsables militaires ont présenté des
scénarios "catastrophe", en évoquant une
véritable forteresse, cible de dizaines
de milliers de missiles et de roquettes
que pourraient tirer l'Iran, le Hamas, à
partir de la bande de Gaza, ou le
Hezbollah et la Syrie.
Pour Youval Steinitz, ce tableau
apocalpytique relève d'une "manœuvre
d'intimidation". Selon lui, l'armée, qui
s'accapare 17% du budget, pourrait,
parfaitement, faire face à toutes ses
missions avec le budget actuel si elle
consentait à couper, dans ses dépenses
de fonctionnement. "Personne ne contrôle
le budget de la Défense", déplore le
ministre des Finances. Pour Yossi Peled,
un ministre sans portefeuille, lui même,
général de réserve : "L'armée ferait
bien de s'inspirer du secteur privé, en
mettant en avant l'efficacité
économique." "Il y a une pléthore de
généraux, au quartier général",
fustige-t-il. Décidé à frapper fort,
Youval Steinitz souligne que "dans un
Etat démocratique, l'armée obéit au
gouvernement qui fixe les priorités et
pas l'inverse.
La grande inconnue concerne le Premier
ministre Benyamin Netanyahu, qui a
beaucoup fluctué, ces derniers mois.
Après avoir accepté l'idée, l'an
dernier, de couper, dans la budget de la
défense, il y a renoncé sous la pression
des militaires. Sa décision dépendra,
sans doute, du choix d'attaquer, dans
les prochains mois, l'Iran ou au
contraire de s'en remettre, lui, la
seule puissance nucléaire du Moyen
Orient, aux sanctions internationales et
au grand allié américain, pour tenter de
forcer Téhéran à renoncer à son
programme nucléaire civil!
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Reçu de l'IRIB le 21 février 2012 pour
publication
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