Actualité - Al-Manar

Washington a échoué à envoyer le nucléaire iranien au Conseil de sécurité

Dimanche 20 novembre 2011

Les Etats-Unis ont échoué à envoyer le dossier du nucléaire iranien au Conseil de sécurité des Nations unies comme ils cherchaient à le faire, a estimé un responsable du nucléaire iranien, cité dimanche par le site de la télévision d'Etat.
   "L'objectif des Etats-Unis était d'envoyer le dossier iranien au Conseil de sécurité (...). Grâce aux efforts de la République islamique sur la scène internationale, le souhait américain a échoué", a déclaré Ali Bagheri, l'adjoint de Saïd Jalili, le chef des négociateurs nucléaires iraniens.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dernièrement oublié un rapport évoquant des éléments  crédibles », sur une «  possible dimension militaire » du programme nucléaire iranien. Téhéran l’a accusé d’être politisé, et accusé son chef Yukiya Amano, d'avoir agi de façon "partiale, politique et non professionnelle" en entérinant la publication "de fausses accusations d'un petit nombre de pays incluant les Etats-Unis.

La Russie et la Chine ont également émis des doutes quant aux conclusions du rapport, refusant de saisir le Conseil de sécurité et d’imposer de nouvelles sanctions contre l’Iran.

Chine : le droit de l’Iran

Ce samedi, le représentant de la chine au sein de l’AIEA a affirmé que l’Iran a respecté ses engagements de non-prolifération et a  le droit en tant que signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) à utiliser l’énergie nucléaire pour des fins pacifiques. Alors que le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois demandé à l’agence nucléaire internationale de se comporter avec justice et équité avec le sujet nucléaire iranien.

Russie : Avis d’expert 

En Russie,  l’expert militaire et le président du Centre d’études sociales et politiques russes, Vladimir Youssif, a jugé que le nouveau rapport de l’AIEA ne comporte rien de nouveau, signalant que la seule différence avec les rapports précédents est la présence d’informations intitulées «  Top secret », alors qu’elles étaient dans le passé accessibles à un nombre limité d’experts, dont des Russes.
Assurant que l’Iran ne constitue aucun danger nucléaire pour aucun pays, Youssif a souligné que l’AIEA devrait avoir « un comportement calculé et équilibré avec l’Iran ».
«  Pour que l’Iran devienne un danger nucléaire, il devrait détenir des matières nucléaires passibles de fabriquer pas moins de 5 têtes nucléaires alors qu’elle n’a pas même pas l’uranium faiblement enrichi nécessaire », a souligné.

 Iran : boycotter le forum de Vienne

Samedi, le représentant iranien à l’AIEA, Ali Asghar Sulataniyeh a affirmé que son pays ne compte pas participer au forum du Moyen Orient pour le désarmement nucléaire organisé la semaine prochaine à Vienne.
«  Téhéran ne participera pas à la rencontre Amano-Usa », a-t-il précisé, rapporte la chaine  de télévision iranienne arabophone AlAlam. Selon lui, « le désarmement nucléaire du Moyen orient ne peut s’accomplir tant qu’Israël n’adhère pas au Traire de non-prolifération, et tant que ses activités ne sont pas supervisées et ses bombes ne sont pas démantelées ».
Et de poursuivre : «  l’Iran ne voit pas la nécessité de participer au forum Amano-Usa, car Amano, et malgré les violations de l’entité sioniste voudrait faire apparaitre que cette entité a collaboré avec lui, en participant à ce forum, et en raison aussi de son rapport et sa partialité ». 

Le dossier Iran
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