Assemblée générale :
100 millions de dollars promis pour les réfugiés
palestiniens
5 décembre 2006 – Dix-sept
États membres, le Saint-Siège et la Commission européenne
ont annoncé hier des contributions financières pour l'année
2007 d'environ 100 millions de dollars au budget ordinaire et
aux programmes d'aide spéciale de l'Office de secours et de
travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine
dans le Proche-Orient (UNRWA), qui a sollicité l'aide des
pays producteurs de pétrole.
« La situation du Territoire palestinien occupé est
quasiment désespérée », a prévenu, au nom de la
Commissaire générale de l'UNWRA,
Karen Abu-Zeid, le Commissaire général adjoint, Filippo
Grandi, rapporte un communiqué
publié à New York.
Il y a un an, James Wolfensohn, l'Envoyé spécial du
Quatuor pour la reconstruction de ce territoire, estimait
qu'il fallait trois milliards de dollars pour redévelopper
Gaza, tout en assurant la liberté de circulation conformément
à l'Accord sur le mouvement et l'accès conclu le 15 novembre
2005, par les Israéliens et les Palestiniens.
Mais un rapport publié récemment par l'UNRWA indique que
la consommation des ménages palestiniens a diminué de 500
millions de dollars en 2006 par rapport à 2005 (voir aussi l'évaluation
du Programme alimentaire mondial (PAM)
dépêche
du 2.06.06).
« L'économie palestinienne est complètement inexistante
du fait du siège imposé par Israël et des restrictions de
l'aide décidées par certains pays après les élections législatives
qui, en janvier dernier, ont porté le Hamas au pouvoir », a
dit Filippo Grandi devant la Commission spéciale de l’Assemblée
générale pour les annonces de contributions volontaires à
l'UNWRA.
Quelque 80% des habitants de Gaza vivent, en ce moment,
sous le seuil de pauvreté, a-t-il déclaré, soulignant que
cette année, le montant de l'Appel d'urgence en faveur des
Palestiniens s'est élevé à 171 millions de dollars pour
essayer de faire face à la situation.
Ce montant devrait doubler en 2007 pour satisfaire des
besoins croissants.
Au début de 2005, l'UNRWA avait lancé un plan à moyen
terme pour redresser l'état de ses finances, l'Office ayant
été en déficit pendant plusieurs décennies. Mais à la
mi-novembre de cette année, les donateurs s'étaient engagés
à verser seulement 365,9 millions de dollars.
Sur cette somme, 351 millions de dollars sont en réalité
déjà affectés au fonctionnement des 663 écoles et 125
cliniques et centres de santé que gère l'UNRWA.
L'Office souffre donc, en ce moment, d'un déficit budgétaire
de 108 millions de dollars.
Devant, d'autre part, assumer une masse salariale de 30
millions de dollars par mois, l'UNRWA a du mal à équilibrer
ce budget du fait des fluctuations du dollar. Par manque de
ressources, il n'arrive pas à recruter le personnel dont il a
besoin ni à remplacer ceux qui s'en vont ou qui ont perdu la
vie.
Le Commissaire général adjoint a donc lancé un appel
pressant aux pays qui ont bénéficié, ces dernières années,
des énormes bénéfices générés par la hausse du cours du
pétrole.
« Il suffirait, a-t-il préconisé, de consacrer une
petite fraction de ces fonds à l'aide humanitaire pour améliorer
de manière spectaculaire le sort des réfugiés palestiniens
».
L'UNRWA a été créé en 1949 par la résolution 302 (IV)
de l'Assemblée générale « pour prévenir toute détresse
et situation de famine ou de disette auxquelles pourraient être
soumis les réfugiés de Palestine » qui ont quitté leur
foyer en 1948.
Première grande action humanitaire lancée par la nouvelle
ONU, l'Office est devenu la plus grande agence humanitaire opérationnelle
du système des Nations Unies. Il fournit aujourd'hui une
assistance dans les domaines de la santé, de l'éducation, de
la nutrition et des services sociaux de base à plus de quatre
millions de réfugiés palestiniens vivant au Liban, en Syrie,
en Jordanie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
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