Rapport
"Israël" s’apprête-t-il à attaquer Gaza,
prochainement ?
CPI
Photo: CPI
Mardi 31 décembre 2013
Gaza – CPI
Les occupants sionistes n’ont pas
l’intention de mener une guerre contre
la bande de Gaza, ils ne livrent que des
attaques tactiques contre des objectifs
choisis, avancent certains analystes.
D’autres croient que l’entité sioniste
ne supportera plus de sortir perdante de
toute guerre à venir, après que le
« Dôme de fer », qui a coûté des
milliards de dollars, n’a rien pu faire
contre les missiles de la résistance
palestinienne.
L’armée de l’occupation sioniste
voudrait vivement anéantir la bande de
Gaza, l’éradiquer, l’effacer de la
carte, disent des estimations
israéliennes. Elle ne pourrait pas le
faire pour de nombreuses raisons.
La raison principale est la force de
persuasion de la résistance
palestinienne qui ne cesse de
s’accroître. La guerre pourrait se
déplacer dans la profondeur de l’entité
sioniste, les tunnels de la terreur en
sont témoins. La résistance
palestinienne possède des solutions et
des tactiques militaires à ne pas
ignorer.
Depuis un moment déjà, les occupants
sionistes se sont mis une limite : avoir
toujours l’initiative contre la bande de
Gaza et frapper la résistance
palestinienne, sans aller plus loin et
entamer une vraie guerre.
Cette vision a été confirmée lorsque
récemment, l’aviation militaire
israélienne y a bombardé des civils et a
tué une enfant de trois ans et a blessé
six civils. Elle a aussi visé des
positions appartenant à la résistance,
avec l’objectif d’inciter les habitants
de la bande de Gaza contre la
résistance, après avoir échoué dans ses
guerres successives.
Ces derniers mois, les occupants
sionistes et leurs alliés ont adopté une
version très stricte de leur blocus.
Parallèlement, ils travaillent pour
assécher les ressources économiques de
la bande de Gaza pour la laisser mourir
à petit feu.
Moral de fer
Le mythe du soldat sioniste a été
brisé durant la guerre sioniste menée
contre le Liban en 2006, durant celle
menée contre la bande de Gaza en 2010 et
par l’enlèvement de soldats sionistes.
Le moral du front intérieur et la force
de persuasion israéliennes ont aussi été
touchés.
L’analyste politique Abdou As-Sattar
Qassem croit qu’"Israël" ne veut pas
aller à la guerre ; il adopte cependant
une politique de réplique afin de garder
le moral de ses soldats au beau fixe.
Qassem ne croit pas qu’"Israël"
poussera l’escalade à une guerre,
tambour battant. L’état du Moyen-Orient
ne le permettrait pas. Une guerre peut
être commencée, mais personne ne sait
comment l’éteindre et jusqu’où ira son
feu et à qui elle profitera, si profit
il y a.
Gaza, une bande terroriste !
"Israël" voudrait vendre au monde
entier l’idée que la bande de Gaza
serait une entité terroriste, pour
donner un prétexte à ses agressions,
croit pour sa part l’analyste politique
Tawfiq Abou Chomer. Malheureusement, il
a énormément réussi.
Ainsi, "Israël" se donne la liberté
d’attaquer la bande de Gaza, de
l’utiliser comme champ d’entraînement
pour ses soldats.
"Israël" ne commencerait pas la
guerre pour des raisons économiques et
démographiques instables, avance de son
côté le chercheur Naji Al-Batta. Peres,
le président israélien, a confirmé cet
état de cause en disant que toute
accalmie se répandra par une accalmie.
Les Israéliens ont d’autres soucis à
affronter, en particulier l’immigration.
"Israël" n’est plus l’Eldorado qui
attire les juifs. Les Palestiniens, eux,
ne quittent plus leur patrie, ne voulant
répéter la Nakba (la catastrophe
de 1948).
Le Moyen-Orient
La bande de Gaza fait partie du
Moyen-Orient. Même si elle n’en est
qu’une toute petite partie, elle est
touchée par ses mouvements et elle y
laisse ses empreintes.
Puis, l’image d’"Israël" dans le
monde a pris l’eau. Le monde commence à
en avoir marre de leur soutien à
"Israël" qui coûte trop cher. C’est à
peine si "Israël" a pu imposer son
retour au programme européen de
recherches scientifiques.
La réaction de la résistance
La résistance palestinienne n’est
plus la même. La période d’action et
réaction est terminée. Désormais, la
résistance travaille selon une stratégie
spéciale. Elle devra continuer à la
conduire de façon très intelligente, dit
l’analyste Qassem.
Le blocus
Il est indéniable que la bande de
Gaza survit dans une phase très
difficile de ce blocus injuste, en
particulier avec la fermeture des
tunnels avec l’Egypte, avec
l’accentuation des mesures sur les
points de passage, avec la montée du
chômage, avec la crise inédite du
carburant et de l’électricité.
Et si le blocus continuait de cette
façon, Gaza n’aurait d’autre choix que
d’ouvrir une porte de sortie, surtout
vers l’Egypte, pour mettre le
gouvernement égyptien face à ces
responsabilités historiques.
Le problème, c’est que les
négociations entamées par l’autorité de
Ramallah avec "Israël" ne prennent pas
la bande de Gaza en compte, ajoute
Qassem.
Notons qu’"Israël" cherche la
facilité. En renforçant le blocus sur la
bande de Gaza, il touche le moral et les
poches de ses habitants, sans s’attirer
de gros problèmes.
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