Rapport
Le Hamas et l’Iran main dans la main
sur le chemin de la résistance
CPI
Photo: CPI
Mardi 30 décembre 2014
Gaza – CPI
Ces dernières années,
les relations entre le mouvement de la
résistance islamique Hamas et la
République Islamique d’Iran ont eu des
hauts et des bas. Leurs points de vue se
rencontrent et divergent sur les
différentes affaires de la région.
Cependant, leur volonté pour la
résistance contre l’occupation et contre
le projet sioniste est restée leur point
commun, infaillible.
En effet, la
République Islamique d’Iran sait bien
que le Hamas la représente en Palestine.
Pour sa part, sur son chemin de
résistance et de libération, le Hamas
n’est pas prêt d’oublier les positions
de l'Iran soutenant la résistance ; le
Hamas n’est pas prêt d’y tourner le dos.
« Merci à l’Iran »
n’a pas été dit qu'une seule fois, par
le porte-parole des brigades d’Al-Qassam,
quelques jours seulement avant le
vingt-septième anniversaire du Hamas. Le
mouvement l’avait déjà répété à
plusieurs reprises, après la guerre de
2012 par exemple.
Les relations du
Hamas avec la République Islamique
d’Iran a effectivement commencé en 1991,
l’année où il a participé à la première
conférence consacrée à soutenir la
Première Intifada Palestinienne, dans la
capitale iranienne Téhéran. Depuis cette
date-là, ces relations n'ont cessé de se
développer. Elles ont connu leur
printemps pendant l’Intifada d’Al-Aqsa,
leur point culminant après la victoire
du Hamas aux élections législatives de
2006.
Une vision
stratégique
Le Hamas et l’Iran se
rejoignent sur bien des points. Libérer
toute la Palestine du projet sioniste,
avec une idéologie islamique, telle est
la vision du Hamas. Cette vision est
très en phase avec celle du régime
iranien qui considère la libération de
la Palestine comme une question
idéologique, une vision de tous les
chiites d’ailleurs.
En fait, l’Iran prend
"Israël" comme ennemi et se donne le
droit de s'en défendre. Ainsi, ses
intérêts se recoupent avec ceux du
Hamas. "Israël" est un corps étranger à
toute la nation islamique, c’est une
question de principe pour aussi bien le
Hamas que l’Iran. Le Hamas ne se gêne
pas de coopérer avec les amis de la
résistance, tant qu’il garde son
indépendance, dit Dr. Mahmoud Az-Zahhar,
personnalité éminente du Hamas.
Une
question idéologique
La faction
palestinienne la plus attachée à la
résistance reste le Hamas. Le Hamas
représente alors le fer de lance de
l’Iran en Palestine, dit l’analyste
politique Dr. Abdou As-Sattar Qassem. La
cause palestinienne est une question
idéologique pour tous les chiites du
monde entier.
Des hauts
et des bas
Bien qu’elles aient
eu des hauts et des bas, les relations
entre les Hamas et la République
Islamique d’Iran n’ont jamais cessé. La
région a toutefois connu certains
changements sur lesquels ils ont des
visions divergentes, surtout en ce qui
concerne la crise syrienne.
Dr. Abdou As-Sattar
Qassem en veut un peu au mouvement du
Hamas pour son éloignement, ces
dernières années, de l’axe de l'Iran. La
Palestine et sa résistance ont besoin du
soutien de l’Iran. Le soutien de l’Iran
est effectif ; celui des amis du Hamas,
dont les pays du Golfe et la Turquie,
n’est que financier et humain.
C’est après la guerre
de 2014 que le Hamas a bien compris que
son intérêt réside dans le renforcement
de l’axe de l’Iran, au détriment de ces
pays arabes qui emboîtent le pas aux
Etats-Unis et à "Israël". C’est un peu
tard, mais mieux vaut tard que jamais,
dit Abdou As-Sattar à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI).
Actuellement, dans
notre région, il n’y a que deux
tendances. D’abord, l’Iran qui adopte le
chiisme et la voie de la résistance.
Puis, le projet sioniste et ses amis
arabes. Dans ce climat, la résistance ne
pourra que profiter de celui qui est
prêt à l’aider, dit le journaliste As-Sawaf.
Il conclut : « L’Iran
a bien vu la scène régionale et a bien
compris qu’il pourra compter sur le
Hamas ».
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