Rapport
Le village d’az-Za’im, une prison à ciel
ouvert !
CPI
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CPI
Samedi 29 avril 2017
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
A 3,3 kilomètres seulement à l’est de la
ville d’al-Quds (Jérusalem) se trouve le
village d’az-Za’im. Il a vu le jour
durant l’année 1952. Il s’appelait Rafat,
relatif au village de Rafat à côté de la
ville de Ramlah vers lequel s’exilaient
les gens en 1948. C’est en 1987 qu’il a
pris le nom d’az-Za’im. Et c’est à
partir de cette date que des
Palestiniens originaires d’al-Khalil et
d’al-Quds et d’autres régions ont
commencé à venir y habiter.
Naïm Sab Laben,
président du conseil de la municipalité
d’az-Za’im, en donne quelques
informations. Le nombre d’habitants est
d’environ sept mille personnes, porteurs
tous de la carte d’identité de la ville
d’al-Quds. Il est entouré par le mur de
séparation discriminatoire. Puis, les
autorités de l’occupation sioniste ont
installé un portail de fer sur l’entrée
principale du village, en 2005, sous
prétexte sécuritaire. Elles l’ouvrent à
des heures limitées. Deux heures le
matin : de six à huit heures. Quatre
heures l’après-midi : de midi à dix-huit
heures.
Isolement total
Le chef de la
municipalité souligne que lorsque le
portail est fermé, la population se sent
isolée du monde extérieur. En fait, les
autorités de l’occupation sioniste ne
considèrent le village ni sous
l’autorité israélienne, ni sous
l’autorité palestinienne. « Ainsi, le
village n’a ni forces exécutives ni
policiers, ce qui renforce des aspects
sociaux négatifs », remarque-t-il.
Le président du
conseil explique à notre Centre
Palestinien d’Information que récemment,
les autorités de l’occupation ont démoli
quatre maisons et des clôtures de
terrains, sous prétexte d’absence
d’autorisation. Le contrôle du portail,
la destruction de maisons et les autres
agissements sionistes montrent combien
le village est visé.
Economiquement
florissant était jadis le village d’az-Za’im,
avant le portail, après sa fermeture ;
beaucoup d’ateliers ont depuis mis la
clé sous la porte. Le portail perturbe
la vie des villageois, et les élèves et
les instituteurs arrivent souvent en
retard à leurs écoles.
Pour les gens
venant de la ville d’al-Quds, les
souffrances se multiplient face au
portail. Ils se trouvent obligés de
faire un détour par la colonie de
Ma‘aleh Adumim et d’emprunter quatre à
cinq kilomètres supplémentaires, et
perdre au moins une heure pour atteindre
le village, encore plus aux heures de
pointe.
Il a appelé à
laisser le portail ouvert sans arrêt,
afin que le village reprenne son souffle
et trouve des solutions à ses problèmes.
Puis les occupants
sionistes confisquent des terrains du
village au profit de la colonie de
Ma‘aleh Adumim et au profit du projet
colonial appelé « A1 » qui empêchera les
villageois d’atteindre leurs terres.
Un autre problème,
ajoute Sab Laben, est qu’on devra
obtenir une autorisation du gouverneur
militaire israélien, pour toute
construction, une autorisation qui ne
viendra jamais.
Il explique enfin
que le conseil du village a été mis en
place pour assurer les services
essentiels aux villageois, que le
village a quelques écoles, primaires,
collèges et lycées.
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