Rapport
Avec sa volonté d’acier,
Mme Najieh s’échappe de la nécessité !
CPI
Photo :
CPI
Jeudi 28 décembre 2017
Silfit – CPI
Les Palestiniennes ne négligent aucune
voie, elles saisissent toutes les
occasions qu’elles voient, elles ne
baissent jamais les bras pour préserver
une vie digne. Partout en Cisjordanie,
on remarque les images de défi et de
réussite, images de Palestiniennes qui
s’arment de courage pour s’en sortir.
Madame Najieh Mansour, de la ville de
Silfit, en est un excellent exemple.
Elle a pu s’en sortir, sortir de la
grande pauvreté, en travaillant dans les
environs de la ville, en ramassant des
rameaux et en menant ses chèvres au
pâturage. Elle n’épargne rien pour se
nourrir et nourrir sa mère centenaire.
Volonté d’acier
Madame Najieh a
remué terre et ciel pour trouver cette
activité, aussi sur soit-elle. Elle ne
voulait baisser l’échine pour demander
l’aumône, mais pour ramasser des bois et
les vendre, dans le but d’acheter deux
chèvres, ensuite pour les nourrir.
C’est sa volonté
d’acier qui l’a poussée vers le travail,
pour ne pas tendre la main vers les
bienfaiteurs, pour ne pas frapper les
portes des associations de bienfaisance,
pour ne pas perdre la face.
Avec le bois
ramassé, elle a pu acheter deux chèvres.
Les deux chèvres sont devenues huit,
avec le travail et le temps. Maintenant,
de leur lait et leur fromage, elle peut
se mettre quelque chose sous la dent et
s'occuper de sa mère.
Vendre le
fromage
Madame Najieh parle
de ses chèvres et leurs produits :
« Je vends le
kilogramme de fromage à 25 shekels, à
mes proches et à mon quartier. Les gens
préfèrent le fromage artisanal. Ce
fromage est nourri naturellement, sans
pollution. Les acheteurs connaissent
cette réalité : la source naturelle ».
Elle ajoute :
« Mes voisins
connaissent bien la bonne qualité et la
bonne hygiène de mon fromage. Pour cette
raison, ils les achètent. Et les restes
de mes chèvres, on les achète pour
plusieurs utilisations, pour les fours
de pain ou comme engrais ».
Madame Najieh
achète rarement des légumes, elle en
ramasse dans la nature, comme de
l'hibiscus, du thym et de la pétoncle.
Elle ramasse aussi du bois pour se
chauffer, des plantes pour les vendre.
Culture générale
Les Palestiniennes
sont dignes et ne méritent pas cette vie
difficile, confirme Mme Najieh.
Le travail reste un
droit et un devoir, dit cette dame qui
se montre bien cultivée. La femme
palestinienne est un vrai partenaire de
l’homme ; elle est la mère, la sœur, la
fille, l'épouse ou la tante. Ils
travaillent ensemble pour vivre et pour
construire. On doit la laisser
travailler pour améliorer sa position.
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