Rapport
Le départ de Khalil Al-Wazir, le grand
résistant du Fatah, vingt-sept ans après
CPI
Photo: CPI
Mardi 28 avril 2015
Gaza – CPI
« Pas de voix au dessus de celle de
l’Intifada ». Ce slogan a été le dernier
propos du chef martyr Khalil Al-Wazir,
appelé Abou Djihad, avant qu’il ne nous
quitte, le 16 avril 1988. A ce jour-là,
plus de soixante-dix balles ont perforé
son corps, les balles du Mossad
sioniste, dans sa maison en Tunisie.
Le deuxième
homme du Fatah
Khalil Al-Wazir était le deuxième
homme du mouvement du Fatah, le deuxième
homme après le président défunt Yasser
Arafat. Avec le président, il faisait
partie des fondateurs du Fatah. Il a
travaillé avec lui plus de trente ans.
Il occupait le poste de vice-chef
général des forces de la révolution
palestinienne.
Abou Djihad était connu pour ses
qualités. Sa vie était attachée à sa
patrie, la Palestine. Il luttait pour la
Palestine, pour sa libération. Toute sa
vie, il a été fidèle à l’unité
nationale, à une décision nationale
indépendante, à la réalisation des
objectifs nationaux du peuple
palestinien.
Abnégation exemplaire
Il occupait des postes avancés, mais
il montrait une abnégation et une
humilité exemplaires. Il avait de fortes
et vastes relations avec tous les
mouvements de libération du monde arabe
et du monde entier. Il avait de fortes
relations avec les révolutionnaires du
monde.
Depuis son adolescence, il a
participé à l’exécution de plusieurs
opérations de résistance contre
l’occupation sioniste. Il a aussi
participé à la planification de
plusieurs autres opérations militaires
importantes menées contre l’occupation
sioniste et son armée.
Le mouvement de la jeunesse dans les
territoires occupés, c’était Khalil Al-Wazir
qui l’avait fondé. Et il a soutenu la
Première Intifada depuis son
déclenchement en novembre 1987 jusqu’à
son départ en 1988.
Ses
opérations de résistance
Khalil Al-Wazir a planifié plusieurs
opérations de résistance contre
l’occupation sioniste. Parmi ces
opérations se trouvent l’opération de
l’explosion du dépôt de Zoher, en 1955.
Puis l’explosion du tunnel Aybaloun, en
1965. L’opération de l’hôtel de Savoie,
à Tel-Aviv en 1975, tuant une dizaine de
sionistes. L’explosion d’un camion dans
la ville d'Al-Quds en 1975. L’opération
qui a tué Albert Lifi, expert en
explosion, et son assistant, en 1976. Et
l’opération de Dalal Al-Maghribi, tuant
37 sionistes, en 1978. Le bombardement
du port d’Ilat, en 1979. Le bombardement
des colonies du nord en 1981. La mise en
captivité de 8 soldats sionistes au
Liban, pour les échanger plus tard
contre cinq mille détenus palestiniens
et libanais, en 1982. L’explosion du
siège du gouverneur militaire sioniste à
Sour, tuant 76 officiers et soldats
sionistes, en 1982. Finalement, la
grande opération de la centrale
nucléaire israélienne de Dimona, en
1988. Cette dernière opération a été la
raison principale de son assassinat.
Son
assassinat
Selon tous les rapports et les
témoins oculaires, des équipes commandos
israéliennes sont arrivées, le 16 avril
1988, à l’aube, sur la plage de Tunis,
par des bateaux pneumatiques, protégés
par deux hélicoptères, vers le port de
Carthage.
Dès son arrivée chez lui, des
dizaines de soldats de l’occupation
sioniste, avec leurs matériels
sophistiqués, ont envahi la maison et
assassiné Khalil Al-Wazir qui écrivait
ses derniers mots.
C’est le 20 avril 1988 que le cortège
funéraire de Khalil Al-Wazir a parcouru
les rues de Damas. Et c’est à Damas que
le corps d’Abou Djihad a été enterré.
Partout dans les territoires
palestiniens, les Palestiniens sont
sortis saluer le départ du grand
résistant Khalil Al-Wazir, Abou Djihad,
qui a soutenu l’Intifada en cours
jusqu’à son dernier souffle.
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