Rapport
Le barrage al-Hamra, une souffrance
quotidienne imposée depuis dix-sept ans
CPI
Photo du
CPI
Samedi 28 janvier 2017
Naplouse – CPI
La Cisjordanie, ses villes, ses villages
et ses localités sont de plus en plus
déchirés par les barrages militaires
sionistes. Ces barrages empêchent la
continuité territoriale de toute la
Cisjordanie. Le barrage militaire
d’al-Hamra n’en est qu’un exemple.
Depuis dix-sept ans, ce barrage resserre
la poitrine de la zone se trouvant entre
la ville de Naplouse et celle d’Ariha
(Jéricho). Depuis dix-sept ans, ce
barrage entrave le mouvement des
Palestiniens. Ce point est là pour les
humilier et pour leur imposer des
sanctions collectives.
L’homme des médias Mohammed Abou Thabet,
dont la famille possède une terre
agricole dans le village de Frouch Beit
Dajn, est bien lésé.
Il dit au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information :
« Ce barrage est le plus grand
trouble-joie de la vie des Palestiniens
d’al-Aghwar (la Vallée du Jourdain), à
cause des pratiques et des crimes
sionistes anciens et actuels. »
Il est vrai que ces dernières années,
les soldats de l'occupation ne sont pas
toujours sur le barrage, mais ils y
retournent de temps à autre. Leur retour
même provisoire reste une source de
nuisance. Leur présence entrave le
mouvement des gens, surtout les
agriculteurs qui voudraient rejoindre
leurs terrains, plusieurs fois par jour,
et elle entrave le travail des gens, la
vie tout simplement.
C’est une souffrance quotidienne pour
les Palestiniens, surtout pour les
agriculteurs. Les occupants sionistes
leur interdisent d’apporter beaucoup de
choses à leurs terrains, même certains
produits agricoles, pour des raisons
sécuritaires !
Un point piège !
Les Palestiniens gardent de mauvais
souvenirs d’al-Hamra, il le considère
comme le plus dur de tous les barrages
de la Cisjordanie. C’est un mur séparant
les départements du nord de la
Cisjordanie.
Mohammed Awwad est un chauffeur de taxi.
Il passe tous les jours par ce barrage
d’al-Hamra, en allant vers Ariha. Il
souffre de ces mesures imposées sur ce
barrage par les militaires israéliens.
Il nous donne ses impressions :
« Une petite erreur pourra mettre ta vie
en danger ; tu seras le sujet de tirs,
pour un simple doute. Par exemple, le
soldat fait un signe quelconque et tu
comprends que tu pourrais passer. Et
lorsque tu passes, le soldat pourrait
ouvrir le feu sans avertissement. »
Beaucoup de Palestiniens ont perdu la
vie sur ce barrage d’al-Hamra. Des
centaines d’autres ont été interpellés.
Le barrage est un piège pour mettre la
main sur les Palestiniens ou pour leur
imposer des amendes exorbitantes.
L’histoire du barrage militaire
d’al-Hamra remonte au début de
l’Intifada d’al-Quds, durant l’année
2000. Depuis cette année-là, ce barrage
n’arrête d’empoisonner la vie de la
région d’al-Aghwar, de séparer la ville
de Naplouse de sa sœur Ariha, d’être un
signe de mauvais augure.
Les
rapports du CPI
Les dernières mises à jour
|