Rapport
Les drones de la résistance
palestinienne,
une guerre d'informations
CPI
Photo: CPI
Mardi 27 décembre 2016
Gaza – CPI
Très certainement, l’assassinat de
l’ingénieur tunisien Mohammed az-Zawi
fait partie de la guerre aérienne entre
la résistance palestinienne et l’entité
sioniste. Cette entité vit désormais une
inquiétude perpétuelle face au
développement incessant de la résistance
dans le domaine de l’information,
surtout par le ciel, une résistance
aérienne parfois appelée « la guerre
froide du ciel ».
Durant l’année 2016, il y a eu une
course perpétuelle pour récolter un
maximum d’informations. La résistance a
pu créer une sorte d’équilibre de la
terreur, petit mais efficace.
Les sionistes ont peur de voir leur
suprématie dans le ciel écornée, une
suprématie autant dans le bombardement
que dans la récolte des informations,
partout en Palestine mais surtout à
Gaza, le point le plus explosif.
La dernière guerre sioniste contre la
bande de Gaza, durant l’été 2014, a
reflété le premier défi, lorsque la
résistance palestinienne a lancé ses
premiers drones vers le ciel sioniste et
lorsque les occupants sionistes ont
déclaré que le mouvement du Hamas
essayerait de récolter des informations
sur l’armée de l’occupation par
différents moyens.
L’assassinat de l’ingénieur tunisien az-Zawiri,
membre des brigades d’al-Qassam, accusé
par l’occupation sioniste d'avoir aidé
les brigades à fabriquer leurs drones,
reflète l’angoisse sioniste dans ce
domaine.
Le terrain du conflit
Il y a quelque trois mois, deux avions
israéliens de guerre sont soudainement
apparus sur la mer de Gaza et ont
bombardé un drone accusé d’appartenir à
al-Qassam.
Le chercheur Dr Nadji al-Batta confirme
que l’occupation sioniste n’accepte pas
facilement de se voir concurrencer dans
le ciel.
Les occupants sionistes ont aussi peur
de voir des drones palestiniens
bombarder des colonies sionistes, de
façon précise, un défi sécuritaire
majeur, selon l’analyste politique Abdou
as-Sattar Qas sem.
Des outils de surveillance
Sur toute la longueur des frontières de
Gaza, les occupants sionistes installent
des tours et des montgolfières de
contrôle. Des dizaines d’avions et un
certain nombre de satellites tournent
pour observer le moindre mouvement dans
la bande de Gaza.
L’analyste militaire Wasif Ariqat pense
que l’occupation sioniste veut garder sa
force de dissuasion. Bien que la force
d’observation de la résistance reste
simple, "Israël" essaie d’empêcher tout
développement dans ce domaine. L’armée
de l’occupation n’est pas prête
d’oublier la mauvaise expérience des
tunnels.
Par ailleurs, les drones de la
résistance ne sont pas seulement
simples, mais de plus, elle n’a pas
encore de système pour défendre ses
drones.
On remarque que l’armée de l’occupation
a changé la manière de déployer ses
soldats, après la guerre de Gaza de
l’été 2014, à cause des drones « Ababil
». Et les occupants sionistes utilisent
toute leur force contre les tours, les
sites et mêmes les cerfs-volants. Le
champ de Gaza vit actuellement le même
climat que vivait le Sud du Liban avant
la retraite d’"Israël" en l’an 2000,
remarque l’analyste Youssef Charqawi.
Les occupants sionistes croient que la
résistance palestinienne possède des
dispositifs de contrôle, d’observation
et de photographie sur toutes les
frontières, que des résistants en civils
observent ces frontières.
Enfin, en 2016, les occupants ont
bombardé deux tours de contrôle de la
résistance, à l’est d’al-Baridj et Beit
Hanoun, un signe concret de cette guerre
de l'information.
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