Rapport
La haine contre les Palestiniens
devenue le carburant des élections
sionistes
CPI
Photo: CPI
Jeudi 26 février 2015
Al-Nassira – CPI
A l’approche des
élections de la Knesset, le parlement
israélien, la scène politique sioniste
est devenue un marché de surenchère
politique contre les affaires et les
droits palestiniens. Les provocations à
l’encontre des Palestiniens, leurs
droits et leur résistance sont devenue
la matière quotidienne utilisée par les
candidats pour gagner un maximum de
voix, surtout les voix de ces colons
pleins de haine contre tout ce qui est
palestinien.
Le camp adversaire de
Benyamin Netanyahu, le premier ministre
israélien, remet sur la table, par
exemple, la transaction d’échange de
prisonniers palestiniens contre le
soldat sioniste Gilad Shalit. Cette
affaire est devenue la matière première
du parti israélien de la « Maison
Juive » pour attaquer Netanyahu, en
l’accusant de libérer des
« terroristes ». C’est une réplique aux
accusations menées par Netanyahu et son
parti Likoud.
Le parti a refusé les
accusations de Netanyahu et son équipe.
Par ces accusations, ces derniers
voudraient en fait affaiblir le parti et
gagner les voix de ses sympathisants.
Des combats menés à l’intérieur même de
la droite. Le chef du parti appelle
Netanyahu à stopper ses attaques et
coopérer avec lui pour attirer des voix
de l’extérieur du camp de droite.
Une membre de la
« Maison juive » se montre étonnée de se
voir attaquée par Netanyahu qui a libéré
des « terroristes » dans l’échange de
prisonniers palestiniens contre Shalit
et qui a approuvé la construction d’un
Etat palestinien.
Le conflit
droite-gauche
Par ailleurs, le
conflit entre la gauche et la droite
connaît une nouvelle étape. Dans cette
étape, les attaques sont plus violentes
qu’auparavant. Le parti Likoud, par
exemple, vient de publier une bande
vidéo avertissant le public israélien de
la possibilité que l’organisation Daech
pénètre les frontières d’"Israël", au
cas où la gauche prend le pouvoir.
Netanyahu a publié cet avertissement sur
sa page Facebook.
L’ancien chef du
service des renseignements Chabak est
allé jusqu’à dire que c’est Netanyahu
qui avait libéré cheikh Ahmed Yassine en
1997. Cette libération aurait permis au
Hamas de se réorganiser. C’est lui aussi
qui avait libéré plus de mille
« terroristes ». C’est lui aussi qui
avait mené une longue guerre contre le
Hamas, sans pouvoir le dompter, au
moment où il ne cesse guère de proférer
des menaces contre l’Iran, toujours
selon l’ancien chef du Chabak. Netanyahu
va d’un échec à un autre. Durant son
mandat, l’Iran est sur le point de
fabriquer son arme nucléaire.
Le parti Likoud a
accusé cet ancien chef du Chabak d’être
un gauchiste qui a appelé, en 2013, à
couper la ville occupée d’Al-Quds
(Jérusalem) en deux, à construire un
Etat palestinien sur les frontières de
1967, à appliquer partiellement le droit
au détour des réfugiés palestiniens,
tout ce qui est catastrophique pour
"Israël".
Le climat
de discrimination continue
La fondation arabe
pour les droits de l’homme vient de
publier un rapport sur les élections
sionistes à venir. Le rapport expose le
climat de provocations discriminatoires
menées contre les Palestiniens. Il parle
des déclarations de Liberman, le
ministre des affaires étrangères,
appelant, sans détour, à un déplacement
de populations. Il parle aussi de toutes
ces déclarations émanant du gouvernement
israélien.
Le rapport a aussi
exposé les problèmes mis sur le chemin
des membres arabes de la Knesset. Sont
multiples par exemple les tentatives
visant à empêcher la députée Hanin Az-Zaabi
de participer aux élections prochaines.
Il y a aussi des tentatives visant à
amener certains membres arabes de la
Knesset devant les tribunaux.
Le problème, c’est
que tous les partis adoptent cette
tendance discriminatoire contre les
Arabes. Et la gauche sioniste ne prend
les Arabes que comme un champ de voix à
ramasser.
La fondation a
l’intention de publier un nouveau
rapport, un peu avant les élections,
destiné à résumer la scène de ces
combats électoraux vue d’un œil
juridique. Elle appelle le monde et ses
institutions officielles et populaires à
regarder de près les positions
israéliennes discriminatoires, à les
condamner, à soutenir la société
palestinienne pour qu’elle reprenne tous
ses droits naturels, essentiels et
humains.
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