Rapport
Le tunnel ottoman Bal‘â,
une profondeur dans la montagne et dans
l’histoire
CPI
Photo du
CPI
Jeudi 26 janvier 2017
Tulkarem – CPI
Le tunnel de Bal‘â se trouve dans un
lieu entouré par trois départements
palestiniens : Naplouse, Jénine et
Tulkarem. Le tunnel de Bal‘â garde la
tête haute, défiant la longue histoire,
le temps, la négligence et en
particulier l’avidité coloniale
sioniste.
La longueur de ce tunnel venant de
l’époque ottomane est d’une longueur de
450 mètres, ouvrant le ventre d’une
montagne du village de Bal’â, à environ
10 kilomètres de la ville de Tulkarem.
Le
tunnel laissait passer les rails du
chemin de fer ottoman. Les trains
pénétraient la montagne. Il a été creusé
par des milliers d’ouvriers, avec les
mains nues et les moyens du bord : la
pioche et la hache, selon le chercheur
Khaled Salem.
Le
tunnel passe par des ruines roumaines
appelées « Rachine ». Il fait partie de
l’idée de la ligne reliant Istanbul et
l’Arabie, à l’époque du sultan ottoman
Abdülhamid II, pour rendre plus facile
la route des pèlerins allant à la
Mecque, venant de Turquie et de la
Grande Syrie, et aussi pour les protéger
et rendre plus court le temps de leur
voyage.
Selon
Salem, les travaux pour ouvrir le tunnel
ont pris plus de huit ans successifs
(1900-1908). Des milliers d’ouvriers y
ont participé dont beaucoup de locaux.
On
remarque encore le niveau de perfection
du tunnel, de ses arcs, de ses angles.
Plusieurs ingénieurs allemands ont
participé à son design et son exécution
; les bonnes relations entre les
Ottomans et les Allemands de l’époque y
sont pour quelque chose. C’est une œuvre
commune entre l’Orient et l’Occident,
dit le chercheur Salem.
Pour
son importance historique et pour la
beauté naturelle du lieu, le tunnel de
Bal‘â attire beaucoup de gens, beaucoup
de touristes, beaucoup de groupes
palestiniens actifs dans la protection
de l’environnement.
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