Rapport
La sainte ville al-Quds (Jérusalem)
à
l’époque ottomane
CPI
Photo :
CPI
Lundi 25 décembre 2017
Turquie – CPI
« Anéantir les
Turcs en premier lieu, l’occupation
d’al-Quds viendra ensuite. » Tel était
le titre de la campagne de de la
croisade menée par le roi Sigismond de
Hongrie, en 798 hégire (vers 1396),
contre les Ottomans. C’était à l’époque
du sultan ottoman Bayazid, qui
s’approchait de la ville de
Constantinople, la capitale des
Byzantins. Le but de cette
campagne fut d’affaiblir les Ottomans
pour arriver à la ville d’al-Quds. Mais
l’armée chrétienne fut défaite par
l’armée de Bayazid dans la bataille de
Nicopolis, ce qui mit fin à la croisade.
Les Ottomans à la
ville al-Quds (Jérusalem)
Le sultan ottoman
Salim le premier vainquit les Mamlouks,
en Syrie, en 923 hégire, et continua sa
route vers al-Quds.
Le sultan ottoman
Suleyman le Magnifique porta une grande
attention à la ville et à sa mosquée. Il
restaura leurs clôtures et leurs portes,
entre autres.
Les juifs de la
ville d’al-Quds furent un prétexte pour
plusieurs parties. Les Russes
prétendaient les protéger, au moment où
ils les massacraient chez eux. Et les
Britanniques prétendaient la même chose,
dans le but d’installer dans la ville
des sionistes venant d’ailleurs.
Mohammed Ali Pacha
dans la ville
Le grand Mohammed
Ali Pacha, de sa capitale le Caire,
envoya son fils Ibrahim Pacha avec une
forte armée et put annexer la ville
d’al-Quds, en 1831.
Ibrahim Pacha
imposa la conscription obligatoire dans
la Grande Syrie. Il essaya de ramasser
les armes de la population. La
population révolta et les Ottomans
opposèrent à sa présence. L’armée de
Mohammed Ali Pacha ne resta dans la
ville que dix ans.
Le retour des
Ottomans
A l’époque du
sultan Abdou al-Aziz, la ville d’al-Quds
connut beaucoup de travaux de
construction et de restauration. Le
nombre de ses habitants dépassa les 68
mille personnes.
Al-Quds à l’époque
du sultan Abdul Hamid II
Le sultan Abdul
Hamid refusa tous les appels des
sionistes, Theodor Herzl en tête, à
laisser la porte grande ouverte aux
juifs pour peupler la Palestine. Il
interdit aux juifs d’entrer en
Palestine, sauf pour un pèlerinage,
contre 50 lires turques, pour 31 jours
seulement.
A son époque,
s’installa le chemin de fer entre Jaffa
et la ville d’al-Quds (Jérusalem), en
1892.
Al-Quds à la fin
des Ottomans
Sans beaucoup de
bruit, à la fin du dix-neuvième siècle,
la poussée juive vers la ville d’al-Quds
se renforça de façon considérable. Leur
nombre y atteignit 30 mille personnes.
Et 90 mille en 1912.
A l’époque du
sultan Mohammed V, al-Quds tomba sous
l’emprise de l’armée britannique, le 9
décembre 1917, à la fin de la première
guerre mondiale. Et la Turquie déclara
sa défaite, en octobre 1918. En avril
1919, la Palestine fut mise sous mandat
britannique. Le traité de Sever de 1920
détacha définitivement le Palestine de
l’autorité ottomane.
Quelle coïncidence
!
Notons enfin que la
ville d’al-Quds (Jérusalem) tomba sous
les griffes de l’armée de l’occupation
britannique en décembre 1917. Exactement
cent ans plus tard, en décembre 2017, le
président américain Donald Trump déclare
la ville d’al-Quds comme capitale
éternelle d’"Israël". Est-ce un hasard ?
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