Rapport
La solidarité des captifs du Hamas
au
moment de la rupture du jeûne !
CPI
Photo :
CPI
Dimanche 25 juin 2017
Naplouse – CPI
Les souffrances des
captifs palestiniens, internés dans les
prisons de l’occupation sioniste, sont
multiples. Les captifs palestiniens
essaient cependant par tous les moyens
de s’adapter à toutes les conditions, de
dépasser leurs souffrances, de garder un
moral d’acier, collectivement, surtout
dans le mois sacré de Ramadan.p> L’ex-captif Ahmed
Bitawi raconte comment les captifs du
mouvement du Hamas essaient de
contrarier les bourreaux de l’occupation
sioniste et leurs agissements dans la
prison d’Ofer.
« Nous entrions
dans les cellules à six heures. Certains
récitaient le saint Coran, d’autres
écoutaient la radio ou regardaient la
télévision, d’autres préparaient le
repas, d’autres le dessert », dit-il.
Les membres du
Hamas s’occuperaient de la cuisine. Un
captif prépare à manger, goûte la
casserole et dose le sel et l’épice. Un
autre prépare la salade, un autre l’eau
froide, un autre les dattes ou la soupe,
explique-t-il.
Une bonne cuisine
Certains d’entre
eux sont de vrais chefs cuisiniers,
dit-il. Ils préparent tout avec
perfection, toutes sortes de plats.
Tous les
prisonniers faisaient tout pour être
dans leurs cellules. Le grand cheikh
Hassen Youssef a fait partie de ces
chefs. Il préparait les meilleurs des
plats, tout seul, et il refusait toute
aide. Il choyait les fidèles de toutes
ses forces, allant jusqu’à mettre la
nourriture dans leurs bouches, en
rigolant.
Loin de la famille
Al-Bitawi ajoute
que pendant le mois béni de Ramadan, les
cellules s’échangent des cadeaux et des
donations, aussi petits soient-ils. Un
plat de soupe. Une cannette. Un kilo de
riz. Un kilo de dattes.
C’était un temps
difficile, mais plein de spiritualité,
plein d’entraide collective.
Rassemblements. Lecture. Souvenirs.
Les bruits de la
fin
Al-Bitawi donne
quelques détails sur les soirées du mois
de Ramadan vécues dans la prison. Après
la séance spirituelle collective, chaque
détenu s’isole derrière une sorte de
rideau où il fait ses invocations. Puis,
au moment de la rupture du jeûne, les
captifs se ruent sur la nourriture. Et
on n’entend que les petits bruits des
cuillères, des bouches qui respirent la
soupe et mâchent la nourriture, pour
laisser les plats désespérément vides.
Une équipe de
plongeurs s’occupe ensuite de nettoyer
la vaisselle comme il faut et rendre la
cellule collective comme elle était,
sans pouvoir éviter quelques dégâts.
Durant le nettoyage et le rangement, on
ne pourra empêcher à un peu de vaisselle
de tomber et de faire un peu de bruit.
Tout cela dans une ambiance bon enfant,
défiant les souffrances imposées par les
occupants sionistes et leurs bourreaux.
Les
rapports du CPI
Les dernières mises à jour
|