Rapport
La porte Al-Jadid sous le glaive de la
judaïsation
CPI
Photo: CPI
Mercredi 25 février 2015
Al-Quds occupée – CPI
Les projets de
judaïsation de la ville occupée d’Al-Quds
(Jérusalem) continuent sans relâche. La
judaïsation est pratiquée sous plusieurs
couvertures. Une fois, c’est le
tourisme. Une autre fois, c’est la
construction. Une autre fois encore,
c’est la restauration.
Un nouvel épisode de
cette série noire a été annoncé par
« l’autorité du développement de
Jérusalem », la municipalité de la ville
d'Al-Quds, le ministère du tourisme et
le ministère des affaires d’Al-Quds. Il
consiste à mettre en œuvre un nouveau
projet destiné à judaïser la zone de la
porte Al-Jadid (la nouvelle), au nord du
rempart de l’ancien bourg de la ville d'Al-Quds.
La zone sera restaurée de façon à ce que
son visage islamique, arabe et
historique soit changé.
Les semaines à venir
verront le début du projet. Le projet
devra prendre fin en 2016 et coûtera
quelque dix millions de shekels, environ
deux et demi millions de dollars.
Changement
d’identité
Le projet consiste à
restaurer les réseaux d’eau, d’eau
lourde, d’électricité, à refaire le
chemin de façon à faciliter le passage
aux handicapés, à restaurer les
bâtiments de la zone et leurs façades.
La zone connaîtra
aussi des changements administratifs.
Les panneaux publicitaires et les
façades des magasins la transformeront
en une zone touristique.
Les occupants
sionistes ont l’intention de mettre un
signe religieux sur la porte, disent des
rabbins. C’est un morceau de bois, ou
métallique, portant certaines
indications religieuses juives. Ainsi,
la porte sera juive, comme c'était le
cas pour les portes Al-Khalil, Al-Maghariba,
du Prophète David, les portes du rempart
historique de la ville d'Al-Quds.
Les occupants
sionistes ont déjà travaillé pour ce
projet de judaïsation, en enregistrant
tous les bâtiments, les rues, les
façades, les portes, les fenêtres.
A noter qu'Al-Jadid
est une porte de l’ancien bourg de la
ville d'Al-Quds et une entrée du
quartier d’Al-Nassara (les chrétiens) et
de l’église d’Al-Qiyma (la
résurrection).
Cette porte, connue
auparavant suis le nom « Bab Abdou
Al-Hamid Al-Thani », a été construite en
1886, sous l’ordre du sultan ottoman
Abdou Al-Hamid II, afin de faciliter la
tâche à l’ancien bourg d'Al-Quds et aux
nouveaux quartiers de l’époque pour se
connecter.
Un projet
dangereux
La Fondation Al-Aqsa
des legs et du patrimoine regarde ce
projet d'un mauvais œil. Ce projet fait
en réalité partie de tous ces projets
par lesquels l’occupation sioniste
voudrait judaïser la ville sainte d'Al-Quds.
Les prétextes, dont l’amélioration du
visage islamique et arabe de la ville et
l’amélioration du tourisme dans la
ville, ne lui manquent pas.
L’occupant concentre
ses efforts sur cette zone. C’est une
zone importante, vitale, sensible et
proche de la gare de trains légers. Par
la concentration de la présence juive
dans cette zone et par le contrôle de
cette porte, les occupants sionistes
travaillent d’arrache-pied pour une
mainmise totale et ferme sur toute la
région.
Déjà, les occupants
sionistes ont mis la main sur les portes
d’Al-Maghariba et d’Al-Khalil, dit la
fondation. Et par la mainmise sur la
porte Al-Jadid, ils iront loin dans leur
projet de judaïsation, mettant ainsi en
péril tous les habitants musulmans et
chrétiens de la zone. En mettant la main
sur certains bâtiments, certains d’entre
eux pourraient même être expulsés. Leur
économie sera également mise en péril.
En effet, c’est un
projet sioniste de premier ordre. Il a
pour but une mainmise complète sur la
totalité de l’ancien bourg de la ville
d'Al-Quds et la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Une somme d’environ quatre-vingt-dix
millions de dollars y est consacrée,
sans parler de tous ces budgets locaux
dépensés pour de tels projets.
La Fondation Al-Aqsa
des legs et du patrimoine tire la
sonnette d’alarme sur ces projets qui
n’ont pour objectif que d’effacer les
repères arabes et islamiques de la ville
sainte d'Al-Quds, des projets sionistes
qui font fi de toutes les lois et
conventions internationales qui
interdisent à tout occupant de toucher
les sites historiques occupés.
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