Rapport
Le départ d’Al-Qassam, 80 ans après,
un patrimoine patriotique inépuisable
CPI
Photo:
CPI
Mardi 24 novembre 2015
Gaza – CPI
Le grand cheikh, le cheikh
historique, le cheikh moudjahid
Ezzeddine Al-Qassam sema dans les
esprits de sa génération, puis de toutes
les générations suivantes, l’amour de la
Palestine, l’amour pour le djihad,
l’amour pour la résistance contre
l’occupation sioniste.
Cette quatre-vingtième commémoration
du départ d’Al-Qassam tombe au moment où
le peuple palestinien continue sa
résistance et son Intifada d’Al-Quds.
Cette Intifada confirme la volonté de la
nouvelle génération de suivre la
révolution d’Al-Qassam qui luttait
contre l’occupation britannique de
l’époque.
Al-Qassam se leva dans une famille
croyante et pratiquante. Il put ouvrir
les yeux des Palestiniens sur le danger
de l’occupation. Peu après son départ,
le peuple palestinien se révolta et
entama sa révolution de 1936.
Al-Qassam en quelques
lignes
Mohammed Ezzeddine Ben Abdou Al-Qader
Al-Qassam était un savant de l’Islam, un
moudjahid, un chef. Il fut connu sous le
nom d’Ezzeddine Al-Qassam. Il naquit
dans le village de Jabla, en Syrie, en
1883.
A l’âge de quatorze ans, il partit
pour l’Université d’Al-Azhar, en Egypte.
Il finit ses études en 1906 et retourna
à son village où il travailla à la
mosquée d’Ibrahim Ben Adham.
Et lorsque les Français eurent occupé
la Syrie, à la fin de la première guerre
mondiale, Al-Qassam se révolta, ainsi
que ses disciples, contre l’occupation
française. Les forces d'occupation
commencèrent à le pourchasser.
La politique
Al-Qassam travailla comme Imam de la
mosquée d’Al-Mansouri. Il fut reconnu
pour ses discours incendiaires et sa
bonne réputation. Il travailla également
dans la politique ; il mena la première
manifestation en soutien au peuple
libyen dans sa lutte contre l’occupation
italienne.
L’occupation française le condamna à
mort par contumace, pour avoir aidé le
chef Omar Al-Bittar dans sa révolution
de la « Montagne de Sion », au cours des
années 1919-1920.
Vers la Palestine
Et lorsque les Français mirent la
main sur Damas, en 1920, Al-Qassam
partit vers Haïfa en Palestine. Il
devint l’Imam de la mosquée
d’Al-Istiqlal. Il constitua un groupe
secret, « la ligue qassamienne ».
En plus de la religion et la
politique, le cheikh travailla pour
l’alphabétisation des agriculteurs
palestiniens ; cela renforça sa
popularité.
En 1926, il devint le président de
l’association des Jeunes Musulmans qui
luttait contre la colonisation
britannique. Il croyait à la lutte armée
contre l’occupation britannique qui
préparait le terrain pour l’occupation
sioniste.
En 1935, les autorités britanniques
commencèrent à contrôler tous les
mouvements d’Al-Qassam, dans la ville de
Haïfa. Il se trouva obligé d’aller à la
campagne. C’était dans le département de
Jénine que le cheikh commença ses
opérations armées.
La lutte armée
Al-Qassam et ses compagnons
constituèrent des unités spécialisées,
des unités de djihad, des contacts
politiques, des renseignements, de
l’entraînement. Il ne déclara la
révolution qu’après 1929.
Al-Qassam tombe en
martyre
Les forces britanniques d'occupation
découvrirent le lieu où se cachait le
cheikh, envoyèrent leurs services de
renseignements, encerclèrent le cheikh.
Il refusa de se rendre et put tuer une
quinzaine de leurs soldats. Après six
heures d’affrontements, le cheikh et
certains de ses compagnons tombèrent en
martyre, à la fin de la journée du 20
novembre.
Le départ du cheikh Al-Qassam eut un
grand effet sur la révolution de l’année
suivante, 1936.
En 1991, le mouvement de la
résistance islamique Hamas donna le nom
d’Al-Qassam à son bras armé, les
brigades d’Al-Qassam, une reconnaissance
à ce grand chef qui avait quitté son
pays, vendu sa maison et les bijoux de
sa famille, construit des cellules
secrètes pour faire face à la
colonisation anglo-sioniste.
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