Rapport
Voler les maisons des captifs :
histoire de mettre leurs familles à
genoux
CPI
Photo: CPI
Mercredi 24 août 2016
Ramallah – CPI
Les forces de l’occupation
sioniste avaient donné l’assaut à la
maison du captif Fares Chawahina, au
village d’as-Assila al-Harithiya, à
l’ouest du village de Jénine, au nord de
la Cisjordanie, pour l’inspecter, le 10
août 2016. A la sortie des soldats, sa
famille a découvert que le but de
l’assaut n’était pas vraiment
d’inspecter la maison, mais de la voler.
La famille a découvert ses meubles, ses
bijoux, son argent extorqués !
Les habitants du village d’as-Sila
s’indignent de voir volé le contenu des
maisons de captifs, dont la peine est
souvent faible et à qui il ne reste que
quelques mois avant d’être libérés.
La scène se répète. La maison
de la famille du captif cheikh Djamal
Abou al-Haïjaa, dans le camp de Jénine,
a subi la même histoire.
Om al-Abd, la femme du cheikh,
explique au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
comment les soldats de l’occupation
sioniste ont investi la maison
familiale, le mercredi 17 août 2016, et
confisqué des appareils électriques, une
voiture et un sac avec ses téléphones
portables. Pourquoi ces confiscations ?
Ces confiscations, « quelle relation
ont-elles avec la sécurité ? », se
demande-t-elle.
Dans quel objectif ?
Om al-Abd confirme que les
agents de renseignements de l’occupation
sioniste investissent souvent sa maison
et mettent les membres de la famille
dans un coin. Et chaque fois qu’un de
ses fils sort de la prison et commence à
se préparer à une vie normale, les
occupants viennent pour tout casser.
C’est le cas aussi du captif
Majd Arqawi, dans la ville de Jénine.
Les forces de l’occupation sioniste ont
investi sa maison, le mercredi 17 août
2016, et confisqué de l’argent, un
ordinateur et un portable.
Imane as-Silawi, militante pour
les affaires des captifs, s’interroge
sur l’intérêt pour les services des
renseignements de laisser la maison d’un
captif sans appareils électriques. C’est
tout simplement une façon pour pratiquer
des pressions sur les familles des
captifs et pour les humilier,
croit-elle.
On observe la montée des cas où
les soldats de l’occupation sioniste
volent les maisons qu’ils inspectent.
C’est le cas aussi de la famille d’Ahmed
Chalach. Les soldats ont extorqué les
bijoux de la famille lors de son
inspection, le 18 août 2016.
Vols et vengeance
Les occupants sionistes donnent
des raisons pour ces vols. Ils
prétendent que les captifs reçoivent
trop de compensations pour les années de
détention. Leurs familles devraient les
rendre, même si elles en ont besoin pour
une opération chirurgicale, selon les
occupants.
De plus, les opérations des
confiscations se produisent dès qu’on
sait que la famille a reçu des
compensations. Les occupants se basent
sur une règle bizarre : le captif et sa
famille restent accusés, même si leur
innocence est reconnue !
Plusieurs captifs ont expliqué
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) comment
les tribunaux de l’occupation sioniste
sont devenus un outil pour agresser les
captifs palestiniens. Ils ordonnent la
confiscation de leurs biens et imposent
des amendes exorbitantes. Si par exemple
le captif obtient cinq mille shekels de
compensation, une somme pour qu’il
puisse reprendre une vie normale, les
tribunaux israéliens lui impose une
somme plus forte, une façon de le
pousser hors de la société !
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