Rapport
Les souffrances des ouvriers
palestiniens pendant le Ramadan sur les
barrages militaires sionistes
CPI
Photo :
CPI
Samedi 24 juin 2017
Jénine – CPI
Un peu avant
l’aube, avant de commencer le jeûne du
mois béni de Ramadan, les fidèles
musulmans se réunissent autour du repas
du sohour. Mais des milliers d’ouvriers,
voulant aller travailler dans les
territoires palestiniens occupés en
1948, se trouvent obligés, deux heures
avec ce temps du sohour, de faire la
queue sur les barrages militaires
sionistes. En dépit de tous
les allégations des autorités de
l’occupation sioniste parlant d’offrir
des facilités aux Palestiniens pendant
le mois béni de Ramadan, l’état des
ouvriers qui sont obligés d’emprunter
les barrages militaires sionistes reste
à désirer.
L’ouvrier Abollah
Yahya en est un exemple. Il part à deux
heures du matin vers le barrage d’at-Tiba,
à l’ouest de la ville de Tulkarem, au
nord de la Cisjordanie, pour voir devant
lui déjà des milliers d’ouvriers qui
n’ont d’autre choix que manger leur
repas du sohour sur le barrage même. Sur
le barrage, un périple des plus durs
commence, en commençant à jouer des
coudes, en essayant de se frayer un
chemin à travers cette marée de gens qui
veulent se rendre sur leurs lieux de
travail à tout prix. Une opération qui
pourrait prendre des heures.
Durant le mois
sacré de Ramadan, les ouvriers en
bâtiment de la Cisjordanie travaillent
la nuit, les fonctionnaires publics y
travaillent moins. Reste le cas des
travailleurs des territoires
palestiniens occupés en 1948 : le plus
dur.
Sohour sur le
barrage
L’ouvrier Yahya
souligne à notre correspondant que
malgré ces difficultés, l’ouvrier
palestinien ne pourra laisser tomber son
travail.
Je dois prendre mon
repas de sohour sur le barrage, car
l’ouvrier palestinien ne voudrait pas
arriver à son travail en retard ; le
patron israélien ne veut rien
comprendre.
L’ouvrier
palestinien tout seul
Selon les
statistiques de l’Union générale des
syndicats des ouvriers de la Palestine,
quinze mille ouvriers palestiniens
traversent le point de passage d’at-Tiba,
quotidiennement, en un temps très
limité. On pourra imaginer la foule
entassée pour le traverser. Il en est de
même sur le barrage d’al-Jalma, au nord
de Jénine, et sur le barrage d’Ayal, à
Qalqilia, entre autres.
L’ouvrier Amjad
Alawna parle de toutes ces mesures
pratiquées par les occupants sionistes
sur les barrages militaires sionistes à
l’encontre des ouvriers palestiniens.
Les ouvriers palestiniens sont inspectés
de façon humiliante. Ils devront passer
cinq portails avant de mettre la main
sur une machine affichant tous les
renseignements le concernant.
Quant à l’ouvrier
Hassan Walwil, de la ville de Qalqilya,
il dit que les ouvriers de la
Cisjordanie qui travaillent dans les
territoires palestiniens occupés en 1948
sont laissés seuls à leur sort, seuls
face aux mesures complexes et injustes.
Personne ne prend leur défense ; même
pas un seul responsable de l’autorité de
Ramallah n’en parle, s’étonne-t-il.
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