Rapport du CPI
L'identité de la
ville d'Al-Khalil
entre les mains des jeunes palestiniens
CPI
Photo: CPI
Mercredi 24 avril
2013
Al-Khalil – CPI
La ville sainte
d’Al-Khalil survit sous un blocus, tant
colonial qu’économique, sans merci. Sans
merci, elle subit les campagnes de
judaïsation. Ces campagnes, désormais
quotidiennes, sont concentrées surtout
dans l’ancien bourg. Les jeunes
palestiniens ne peuvent pas rester les
bras croisés face à ces agissements
sionistes. Ils se voient dans
l’obligation de faire quelque chose pour
préserver l’aspect, la mémoire,
l’histoire de la ville arabo-islamique,
pour lui redonner la vie, en dépit de
tous ces agissements.
Préserver
l’histoire
Afin d’arriver à cet
objectif, le comité du travail national
de la ville, en coopération notamment
avec le comité de la restauration de la
ville sainte d’Al-Khalil, a lancé une
campagne nationale sous le nom «
Al-Khalil, mémoire et histoire ». Elle
consiste à faire venir des jeunes
palestiniens de toutes les villes
palestiniennes et même de celles
occupées en 1948 afin de visiter la
ville sainte et son ancien bourg et de
se rendre compte de leur patrimoine, de
leur histoire, de l’histoire de la ville
que les occupants sionistes essaient par
tous moyens de falsifier.
Hossein Yahya,
coordinateur du volontariat palestinien,
dit que la campagne a pour objet
d’organiser des voyages amenant des
jeunes et des étudiants palestiniens à
la ville d’Al-Khalil, surtout son ancien
bourg. Ces voyages ont pour objet de
rendre la vie à la ville, de soutenir
ses souks, son économie, son tourisme,
de soutenir surtout la résistance de ses
habitants qui survivent dans un blocus
douloureux, étouffant, mortel.
L’économie et le
tourisme
L’ingénieur Amad
Hamdan, directeur du comité de la
restauration de la ville d’Al-Khalil,
dit de son côté que cette campagne fait
partie d’une série d’activités destinées
à activer l’économie et le tourisme de
l’ancien bourg, à attirer les gens vers
les rues, les ruelles, les souks de
l’ancien bourg et la sainte mosquée
d’Al-Ibrahimi.
Les jeunes
palestiniens devront se rendre compte de
leur patrimoine sur tous les niveaux :
humain, religieux, culturel. Ils devront
faire quelque chose pour activer la vie
locale, soutenir la résistance locale.
La résistance
locale
Pour sa part, Amer
Awadallah, directeur général du bureau
culturel de la mairie d’Al-Birah, dit
que la campagne vise à soutenir la
résistance des habitants de l’ancien
bourg d’Al-Khalil. Elle vise également à
renforcer les liens géographiques et
humains entre toutes les villes
palestiniennes.
La campagne a
commencé par une exposition de photos,
exposant la situation politique et
économique de l’ancien bourg, exposant
aussi les réalisations du comité de la
restauration de la ville, en seize ans.
Puis il y a eu une
tournée dans le saint sanctuaire d’Al-Ibrahimi,
dans les sites historiques et
touristiques dont le hammam turc. Il y a
aussi eu une conférence autour du
patrimoine culturel de l’ancien bourg.
Contraintes
sionistes
Avec de telles
activités, les Palestiniens essaient de
rendre la vie à leur ville sainte. Face
à cette volonté, les occupants sionistes
ne restent jamais paisibles. Ils font
tous pour les déranger. Ils ferment les
grands portails. Ils lâchent leurs
colons pour gêner, encombrer, semer la
peur chez les jeunes visiteurs. Ils
lâchent leurs patrouilles pour les mêmes
raisons. Partout, ils installent des
barrages et fouillent les étudiants, les
faisant attendre pour de longues heures
sous prétexte de vouloir vérifier leurs
identités sur leurs ordinateurs.
C’est une bataille
entre les sionistes qui occupent la
terre injustement et des Palestiniens
qui ont tout droit sur leur terre, dans
leurs villes, dans leurs mosquées, qui
ont le droit de défier l’occupation et
la judaïsation.
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