Rapport
La vallée de Baqi‘a, assoiffée et
encerclée
pour déraciner tout aspect palestinien
CPI
Photo du
CPI
Vendredi 24 février 2017
Tubas – CPI
Le Palestinien Nasser Bani Oda est un
habitant du village de Tamun, à l’est de
la ville de Tubas, au nord de la vallée
du Jourdain. Son matériel a été
confisqué par les forces de l’occupation
sioniste, pour la seule raison qu’il
avait travaillé sa terre, dans la vallée
de Baqi‘a, au nord de la vallée du
Jourdain.
En
effet, les forces de l’occupation ont
confisqué le véhicule de Nasser Bani
Oda, dimanche 12 février 2017. Elles ont
aussi mis la main sur des tuyaux
d’arrosage, pour qu’il ne puisse
irriguer sa terre.
La
vallée de Baqi‘a est une terre des plus
fertiles de la Cisjordanie, d’une
superficie d’environ 10 mille hectares.
Elle s’étend du département de Tubas, du
village de Tamun précisément, jusqu’aux
frontières jordaniennes.
Dans
cette vallée, les Palestiniens perdent
de plus en plus de terrains. Les
occupants sionistes et leurs colons ne
cessent leurs agissements. Ils
continuent leurs agressions contre les
Palestiniens et la confiscation de leurs
terrains.
Le
fermier Hassan Bacharat souligne au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que les forces
de l’occupation installent leurs camps
dans cette vallée de Baqi‘a dont les
camps de Roii, Baqout, Samra, sans
parler de ces camps non déclarés. Toute
la vallée s’est transformée en vrai camp
militaire.
En
effet, les habitants des localités d’Attouf,
Yarza, ar-Ras al-Ahmer, al-Hadida, de la
vallée, sont le sujet de toutes sortes
d’attaques. Leurs tentes et leurs
maisons sont détruites à plusieurs
reprises. La population reste cependant
sur sa terre, endurante.
Assoiffés sur leur propre eau !
L’occupation continue la confiscation et
la restriction dans la vallée de Baqi‘a,
et les Palestiniens ne peuvent plus
travailler leur terre, même au minimum,
souligne le fermier Hassan Bacharat.
L’occupation prive les fermiers de leur
eau. Ils n’ont désormais d’autre choix
que d’attendre la pluie.
Les
Palestiniens de la vallée de Baqi‘a
attendent la pluie, tandis que la vallée
repose sur un bassin énorme d’eau
souterraine. Cette eau est pourtant
monopolisée par les colonies agricoles
sionistes.
En
outre, beaucoup de fermes
palestiniennes, ajoute Hassan Bacharat,
sont détruisent par les forces de
l’occupation, durant leurs entraînements
militaires perpétuels.
Tranchées et encerclement !
En
dépit de tous ces agissements, les
Palestiniens de la vallée de Baqi‘a
résistent. Contre cette résistance, les
occupants sionistes ont creusé une
tranchée d’une longueur de deux
kilomètres, d’une largeur et d’une
profondeur de quatre mètres. Cette
tranchée isole quelque quatre cents
hectares de terrains palestiniens. Les
bergers n’avaient d’autre solution que
de quitter la zone.
Il y a
enfin une autre tranchée, d’une longueur
de cinq kilomètres et d’une profondeur
de deux mètres, coupant la route à tous
les bédouins du sud-est de la zone d’Attouf
et tuant toutes les sources de leur
pâturage.
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