Rapport
Le
camp de réfugiés de Balatta,
souffrances
de sept décennies
CPI
Photo :
CPI
Mardi 23 mai 2017
Naplouse – CPI
Sur le flanc
oriental de la ville de Naplouse se
situe le camp de réfugiés palestiniens
de Balatta, le plus grand camp de toute
la Cisjordanie en termes de nombre
d’habitants. Sur un terrain de seulement
un demi-kilomètre carré, survivent plus
de vingt-sept mille personnes. Le camp est né il y
a 69 ans, depuis la Nakba (la
catastrophe de 1948). Il a vécu toutes
les conséquences de cette horrible nakba.
Et depuis quelques mois, il vit
l’injustice de l’autorité de Ramallah.
Balatta fait partie
de ces camps de réfugiés palestiniens
installés tout de suite après la Nakba
palestinienne de 1948, la catastrophe
qui avait chassé environ un million de
Palestiniens hors de leurs maisons, hors
de leurs terres, hors de leur vie.
Depuis, ils ne cessent de rêver d’y
retourner.
Le début
Le camp de Balatta
a été construit en 1950 à l’est de la
ville de Naplouse, sur des terrains
appartenant à des familles venant du
village de Balatta. Au début, des
centaines de tentes se sont hissées dans
la vallée de Balatta. Petit à petit, des
unités résidentielles leur ont pris la
place. Puis le nombre d’habitants
augmente, et montent en conséquence les
bâtiments en étages, parfois sept
étages.
Les habitants du
camp de Balatta sont originaires de plus
de vingt-cinq villages voisins des
villes de Jaffa et de Lod. Il y a aussi
certaines familles d’origines bédouines.
Souffrances vers
l’explosion
Ahmed Doqan,
président du comité populaire des
services du camp de Balatta, dit que le
camp est le plus éduqué, le plus pauvre
cependant, avec un taux de pauvreté de
40% et de chômage de 50%.
Doqan confirme à
notre Centre Palestinien d’Information
que le problème le plus grave de son
camp reste l’incapacité de toute
nouvelle construction horizontale. Puis,
les infrastructures sont dans un piètre
état et il est nécessaire d’avoir de
réelles restaurations.
Et quant à la
situation sanitaire, elle est explosive.
1200 malades ont besoin de soins
radicaux.
La lutte du camp
Le camp a laissé
ses empruntes sur l’histoire de la lutte
nationale. C’est dans ce camp que les
précédentes Intifadas ont pris feu. Dans
le sentier du combat contre l’occupation
sioniste, le camp a donné des centaines
de martyrs. Et les jeunes du camp sont
souvent le sujet d’arrestations.
Les habitants du
camp de réfugiés palestiniens de Balatta
survivent dans des conditions difficiles
et face à une injustice mondiale, mais
ils gardent l’espoir de retourner dans
leurs villes et villages d’où ils
viennent.
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